La situation dans les foyers de réfugiés

a) Luxemburger Wort 30. September 2025*

Geleakte Videos zeigen „desaströse“ Zustände in ONA-Strukturen

Kaum Privatsphäre, Schmutz, Schimmel: Aktuelles Bildmaterial belegt teils untragbare Bedingungenin den Flüchtlingsunterkünften

Des vidéos divulguées montrent des conditions « désastreuses » dans les structures de l’ONA

Peu d’intimité, saleté, moisissures : des images récentes révèlent des conditions parfois intenables dans les foyers pour réfugiés.

b) Luxemburger Wort 30. September 2025* 

Max Hahn will „nichts schönreden“
Der zuständige Minister für die Unterbringung von Flüchtlingen musste sich
in der Chamber für die schlechten Bedingungen in den ONA-Strukturen rechtfertigen

Max Hahn ne va rien enjoliver.
Le ministre responsable de l’hébergement des réfugiés a dû se justifier à la Chambre pour les mauvaises conditions dans les structures de l’ONA.

c) Luxemburger Wort 18/19 Oktober 2025 *

Eine Pflichtquote für Gemeinden bereitet Max Hahn Kopfschmerzen

Un quota obligatoire pour les communes donne des maux de tête à Max Hahn

Luxemburger Wort 21. Oktober 2025 :

Herr Halsdorf, warum bauen Sie in Petingen keine Flüchtlingsunterkunft?

Obwohl Petingen die fünftgrößte Gemeinde im Land ist, verfügt sie über keine feste Aufnahmestruktur für Geflüchtete. Ein „schlechtes Gewissen“ hat der Bürgermeister trotzdem nicht.

d) Luxemburger Wort 4. Dezember 2025*

Hahn kann Details zu Zustand von ONA-Strukturen nicht liefern

Hahn ne peut fournir des détails sur l’état des structures de l’ONA

e) Question parlementaire 3065 de Djuna Bernard (Gréng) concernant les conditions d’accueil dans les structures d’hébergement pour DPI.

f) Question parlementaire 3090 de Marc Baum (Lénk) concernant les structures d’hébergement pour demandeurs d’asile.

* Résumé et traduction des articles

a) Des vidéos divulguées montrent des conditions « désastreuses » dans les structures de l’ONA

LW 30.9.2025

Des vidéos divulguées depuis plusieurs structures de l’Office national d’accueil (ONA) révèlent des conditions de vie souvent inacceptables pour les réfugiés : surpopulation, moisissures, saleté, mauvaise ventilation, manque total d’intimité et même des bâtiments sans fenêtres. Des résidents témoignent de dortoirs comptant jusqu’à 30 personnes, de chambres ouvertes sans isolation phonique et de risques sanitaires liés à la moisissure noire. Comme les médias n’ont pas libre accès aux structures, il est difficile pour les résidents de documenter ces conditions.

Le ministère de la Famille confirme toutefois que la prise d’images est autorisée, tant qu’aucune personne n’est filmée sans son accord. Il affirme respecter les normes européennes, tout en soulignant la surcharge extrême des structures, avec un taux d’occupation dépassant 90 % et une liste d’attente établie en 2023.

Des militants comme Marianne Donven et des responsables politiques tels que Djuna Bernard (Déi Gréng) dénoncent des conditions « désastreuses » et rappellent que certaines structures, comme « Lily Unden » ou « Don Bosco », sont inadaptées depuis vingt ans. La cause principale reste le manque massif de capacités d’accueil.

Un commentaire accompagnant l’article attribue une large part de responsabilité aux communes : deux tiers d’entre elles ne disposent d’aucune structure d’accueil, souvent par calcul politique ou sous pression de la population. De précédentes propositions de l’État visant à financer entièrement de petites structures ont été ignorées. Ni l’ancien ministre Jean Asselborn ni son successeur Max Hahn n’ont réussi à mobiliser les communes.

Le commentaire conclut qu’il n’existe plus qu’une solution : instaurer des quotas obligatoires pour toutes les communes, afin de garantir des conditions de vie dignes pour les réfugiés

 

b) Max Hahn ne va rien enjoliver.

LW 30.9.2025

Max Hahn (DP), le ministre chargé de l’hébergement des réfugiés, fait face à une pression croissante après la diffusion de vidéos montrant des conditions désastreuses dans plusieurs structures de l’ONA. Lors d’une réunion de la commission de la famille, il a dû s’expliquer au sujet de la surpopulation, de l’humidité, du manque d’intimité et de l’état dégradé des foyers. Djuna Bernard (Déi Gréng) a critiqué le fait que, dix ans après la crise migratoire de 2015, le Luxembourg fonctionne toujours en mode « urgence », transformant des solutions provisoires en situation permanente.

Hahn reconnaît les problèmes mais affirme que le gouvernement n’a pas le « luxe » de fermer des structures, car cela laisserait des réfugiés à la rue. Actuellement, l’ONA dispose de 74 structures presque entièrement occupées. Le ministre continue de miser sur la coopération volontaire des communes et rejette l’idée de quotas obligatoires.

Bien qu’il existe des mécanismes internes de réclamation pour les réfugiés, aucune évaluation externe et indépendante de la qualité des structures n’est prévue. Bernard critique vivement cette situation et demande un contrôle indépendant accompagné d’obligations d’amélioration. Hahn se limite à rappeler que les structures respectent les normes européennes.

Le ministre a proposé aux députés de visiter plusieurs centres, mais Bernard craint que certaines structures ne soient embellies pour l’occasion. Elle souligne que ni le gouvernement actuel ni le précédent ne peuvent se vanter de la qualité de l’accueil. Si des conditions exceptionnelles peuvent être acceptées à court terme, elles ne doivent pas servir de justification pendant dix ans

c) Un quota obligatoire pour les communes donne des maux de tête à Max Hahn 

LW 18/19 oct 2025

Les conditions dans plusieurs structures d’accueil de l’ONA font actuellement l’objet de vives critiques : moisissures, manque d’intimité et problèmes d’hygiène. Un problème central est que seules 34 des 102 communes du pays mettent des structures à disposition, lesquelles sont occupées à plus de 96 %. Le ministre responsable, Max Hahn (DP), tente depuis son entrée en fonction de convaincre les communes de fournir des terrains supplémentaires, mais il refuse l’idée de quotas obligatoires. Selon lui, ces quotas seraient inefficaces si les conseils communaux s’y opposent.

Bien que 43 communes aient signé le Pacte communal, certaines ne disposent toujours pas de structures d’accueil. Le ministère de l’Intérieur, dirigé par Léon Gloden (CSV), responsable des affaires communales, reste discret et indique seulement qu’aucune introduction de quotas n’est prévue pour le moment.

Pourtant, le programme de coalition CSV–DP tient un langage beaucoup plus clair : toutes les communes doivent participer de manière solidaire et créer des structures pour les demandeurs de protection internationale. En pratique, cependant, la résistance est forte. D’anciennes tentatives, sous l’ex-ministre Jean Asselborn, visant à mieux répartir les réfugiés, avaient déjà échoué face à ce refus massif.

En 2023, le politicien CSV Claude Wiseler s’était montré beaucoup plus favorable à des quotas obligatoires et rappelait que son parti défendait cette position depuis des années — mais souvent de manière discrète.

Selon le secrétaire général de la CSV, Alex Donnersbach, le parti reste attaché à l’idée de quotas communaux pour l’accueil des réfugiés, comme cela figurait dans son programme électoral de 2023. Toutefois, l’accord de coalition prévoit plutôt le recours au volontariat et à des incitations financières — même si ces notions n’y apparaissent pas explicitement. Donnersbach parle néanmoins d’un objectif allant dans ce sens.

Au sein de la CSV, peu de responsables soutiennent réellement l’idée de quotas obligatoires. Une exception est l’ancien bourgmestre de Tandel, Ali Kaes, qui plaide clairement pour des quotas contraignants. Il critique le fait que de nombreuses communes cherchent à se dérober à leur responsabilité : seules 37 d’entre elles participeraient activement à l’accueil des réfugiés.

Kaes évoque des expériences positives dans sa commune, où a été construite, sous son mandat, une structure d’accueil pour environ 93 personnes. Selon lui, la population a globalement accepté le projet et fait preuve de solidarité. Pour Kaes, assumer des décisions impopulaires fait partie des responsabilités d’un bourgmestre. La solidarité signifie simplement « aider ».

La structure d’accueil de Tandel, inaugurée en 2018 pour un coût d’environ six millions d’euros, constitue selon lui un exemple réussi d’hébergement digne. L’ancien ministre de l’Immigration Jean Asselborn avait également salué cette infrastructure lors d’une visite.

Dans un contexte où les structures d’accueil sont presque entièrement saturées, le ministre Max Hahn est actuellement en recherche de nouvelles solutions

d) Hahn ne peut fournir des détails sur l’état des structures de l’ONA

LW 3.12.2025

Eigentlich wollte die Grünen-Abgeordnete Djuna Bernard
wissen, ob die Flüchtlingsunterkünfte den europäischen
Normen entsprechen. Eine Antwort darauf bekam sie nicht
Max Hahn geht bei Streit um ONA-Strukturen weiter in die Defensive
In der Unterbringungsstruktur in Ettelbrück gibt es für die Bewohner so gut wie keine Privatsphäre.

Im September dieses Jahres geriet Max Hahn (DP) ins Kreuzfeuer der Kritik. Bewohner
der ONA-Strukturen hatten damals öffentlich auf Mängel hingewiesen. Auch gegenüber
dem „Luxemburger Wort“ kritisieren Geflüchtete, die in ONA-Strukturen leben, unter
anderem, dass in Zolver fast 30 Frauen in einem Schlafraum untergebracht oder in
Ettelbrück die Schlafräume nach oben hin offen seien.
Während einer Kommissionssitzung in der Chamber Ende September wurde der
zuständige Minister für die Aufnahme von Geflüchteten von der Opposition in die Mangel
genommen.
Unter anderem die Grünen-Abgeordnete Djuna Bernard kritisierte die „desaströsen“
Zustände beim ONA und dass Luxemburg seit der Flüchtlingskrise 2015 es nicht mehr
geschafft habe, aus dem „Urgence“-Modus herauszukommen.
Die Abgeordnete hakte mit einer parlamentarischen Frage nach.
Hahn kann Details zu Zustand von ONA-Strukturen nicht liefern
Bernard wollte vom Minister erfahren, ob bestimmte Aufnahmestrukturen in Luxemburg
nicht den Unterbringungsstandards der Agence de l‘Union européenne pour l’asile
(AUEA) entsprechen. Zudem bat sie um eine detaillierte Übersicht darüber, in welchen
Einrichtungen die Vorgaben nicht eingehalten werden und wann sowie in welcher Form
das Aufnahmeamt Verbesserungen vorzunehmen plant.
In der Antwort auf die parlamentarische Frage hat der Minister allerdings keine
Auflistung liefern können. Er erinnert daran, dass der Zustand der diversen ONA-
Immobilien stark heterogen sei. Das liege daran, dass die Aufnahmekapazitäten konstant
an ihre Grenzen stoßen würden und weiterhin die Schwierigkeit bestehe, neue Strukturen
zu finden.
„Um ihrem gesetzlichen Auftrag zu erfüllen, ist das ONA heute nicht dazu in der Lage, die
Anzahl der zur Verfügung stehenden Betten zu reduzieren, indem Strukturen
geschlossen werden.“
Dies hatte Hahn bereits während der angesprochenen Kommissionssitzung im
September betont. Er wolle „nichts schönreden“, allerdings habe er „nicht den Luxus,
Strukturen zu schließen.“
Aufnahmestrukturen werden künftig strenger überwacht
Der Minister betont in seiner Antwort, dass es sich bei den Aufnahmekriterien der Agence
de l’Union européenne pour l’asile (AUEA) lediglich um Vorschläge handle, die weder
obligatorisch noch rechtlich bindend seien. Diese würden sogar Notfall-Strukturen
vorsehen, die es Mitgliedsstaaten ermöglichen würden, Unterkünfte zur Verfügung zu
stellen, die nicht den üblichen Kriterien entsprechen, um gegen „die Überlastung des
Aufnahmesystems“ vorzugehen.
Das wird sich allerdings in Zukunft ändern. Der neue Migrations- und Asylpakt, der in
Kraft treten soll, sieht einheitliche Regelungen zur Aufnahme von Asylbewerbern vor.
Diese sollen von der AUEA überwacht werden. Hierfür hat die Agentur ein offizielles
Mandat erhalten.
Sie soll überprüfen, ob die Aufnahmepraktiken in den Mitgliedsländern mit EU-Recht
vereinbar sind, sowie die Wirksamkeit des Systems als auch die Qualität der materiellen
Leistungen an Geflüchtete.
Abgeordnete sollen Anfang des Jahres ONA-Strukturen unter die Lupe nehmen
In der Kommissionssitzung im September hatten Abgeordnete darauf gepocht, Zugang
zu den Strukturen zu haben.
Hahn hat den Abgeordneten seitdem ein Angebot gemacht. Auf Nachfrage bei Djuna
Bernard sollen die Kommissionsmitglieder Anfang nächsten Jahres, womöglich im
Januar, spätestens Februar, drei Unterkünfte besuchen. Zwei konnten sich die
Abgeordneten aussuchen. Man habe sich für die Strukturen in Zolver und Mersch
entschieden.
Hahn habe die dritte Struktur ausgesucht und wolle den Abgeordneten eine Muster-
Unterkunft zeigen.
Bernard betont gegenüber dem „Wort“, es sei ihr wichtig, nicht nur die
Gemeinschaftsräume der Strukturen zu sehen, sondern die allgemeine Lebensrealität der
Geflüchteten unter die Lupe zu nehmen – das bedeute ebenso, wie viele Personen in
einem Zimmer schlafen würden, die Sauberkeit der sanitären Anlagen oder der Weg bis
dorthin.

e) Question parlementaire 3065  de Djuna Bernard (Gréng) concernant les conditions d’accueil dans les structures d’hébergement pour DPI.

Réponse du ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil à la question parlementaire n°3065 des honorables députées Djuna Bernard et Joëlle Welfring
concernant les conditions d’accueil dans les structures d’hébergement pour DPI.
Question – Monsieur le Ministre peut-il confirmer que l’ensemble des structures d’hébergement sont pleinement conformes aux normes du guide sur les conditions d’accueil ? Dans la négative, Monsieur le Ministre peut-il indiquer dans combien de structures les normes ne sont actuellement pas respectées, et combien de demandeurs demeurent actuellement dans ces structures ?
– Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il indiquer s’il existe actuellement des structures qui ne respectent pas les normes établies par l’AUEE en matière :
• de superficie disponible par personne,
• de respect de la vie privée,
• de conformité du logement avec la réglementation nationale et locale pertinente et
• d’installations sanitaires ?
Toujours dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il fournir un tableau détaillé précisant pour chacune des normes mentionnées
• les structures concernées ;
• les indicateurs non atteints pour chaque structure ;
• le nombre de personnes actuellement hébergées dans chaque structure ;
• les mesures correctives prévues pour remédier aux éventuelles lacunes ;
• le calendrier prévu pour la mise en œuvre des mesures correctives ?
– Enfin, Monsieur le Ministre peut-il préciser les modalités de contrôle actuellement en place pour vérifier le respect de ces normes ?
Réponse: Tout d’abord, et tel que confirmé lors de ladite réunion de la commission de la Famille, il importe de rappeler la forte hétérogénéité que présente le parc immobilier des structures de l’ONA depuis de nombreuses années, couvrant les dernières législatures. En effet, bon nombre des structures ont été intégrées dans le réseau de l’ONA dans une situation d’urgence, et au vu de la saturation constante
des capacités d’accueil ainsi que des difficultés liées à la création de nouvelles structures, également évoquées lors de la réunion précitée, continuent à en faire partie. Afin de pouvoir garantir sa mission légale d’accueil, l’ONA n’est à ce jour pas en mesure de réduire le nombre de lits disponibles en renonçant à des structures.
Dans ce cadre, l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA) fournit assistance pratique, juridique, technique, consultative et opérationnelle aux États membres en matière d’accueil dans le but d’harmoniser les pratiques dans ce domaine, notamment à travers ses différentes publications, telles que le « Guide sur les conditions d’accueil », l’« Approche modulaire de l’accueil : Camps de conteneurs » ou encore le « Guide en matière de planification de mesures d’urgence dans le domaine de l’accueil ».

Les recommandations de l’AUEA sont ni obligatoires, ni légalement contraignantes. Compte tenu de l’hétérogénéité des contextes et situations au niveau des États membres, de la variabilité des flux migratoires et du caractère imprévisible des situations de crise, les recommandations de l’AUEA permettent ainsi une certaine flexibilité en fonction de différents cas de figure. Dans ce cadre, il importe de souligner que les recommandations en question permettent aux États membres d’aménager des structures d’accueil d’urgence pouvant offrir des conditions matérielles d’accueil différentes pour faire face aux situations de saturation du dispositif d’accueil.
Cela étant dit, dans les structures d’hébergement temporaire de demandeurs de protection internationale, la superficie disponible par personne est effectivement supérieure aux recommandations de l’AUEA, à l’exception des dortoirs évoqués lors de la réunion en question.

En ce qui concerne le nombre de personnes hébergées dans les différentes structures de l’ONA, je me permets de vous renvoyer à la réponse à la question parlementaire n°2905.
Dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau Pacte sur la migration et l’asile et de la Directive (UE) 2024/1346 établissant les normes d’accueil des demandeurs de protection internationale, les États membres seront soumis à un système européen de suivi (“monitoring”) géré par l’AUEA. En vertu du nouveau mandat de l’AUEA, adopté en 2024, les systèmes nationaux d’asile et d’accueil feront l’objet d’évaluations périodiques par la Commission européenne, sur la base de rapports transmis par l’Agence. Ces évaluations porteront notamment sur :
• la conformité des pratiques nationales avec le droit de l’Union européenne,
• l’efficacité des dispositifs d’accueil,
• la qualité des conditions matérielles et des garanties procédurales offertes aux demandeurs.
Des groupes de travail relatifs à l’établissement de normes et recommandations sont actuellement encore en cours entre l’AUEA et les différents Etats membres. Une version consolidée sera mise à disposition des Etats membres courant 2026. Étant donné que les normes de l’AUEA sont en phase de finalisation, un tableau détaillé ne peut pas être fourni à ce stade.

Par ailleurs, il convient de souligner que 3 niveaux de contrôle sont actuellement en place visant à assurer la conformité des structures d’hébergement en matière de conditions d’accueil :
– Des contrôles de qualité internes sont réalisés par la Section Qualité de l’ONA, portant
notamment sur l’analyse des incidents ou des réclamations signalés ;
– Des inspections sur le terrain sont effectuées par les gestionnaires de site de l’ONA, qui
contrôlent divers aspects techniques, notamment l’état général des locaux, les équipements, le mobilier et les installations sanitaires ;
– Des contrôles internes des prestataires eux-mêmes (audits internes), notamment pour les aspects relevant directement de leur responsabilité (comme la propreté dans le cadre d’un contrat de nettoyage, ou de la sécurité alimentaire dans le cadre des repas fournis).
Parallèlement à ces contrôles, des inspections mensuelles des installations de sécurité de sécurité sont réalisées par un prestataire de gardiennage sur place

 

f) Question parlementaire 3090 de Marc Baum (Lénk) concernant les structures d’hébergement pour demandeurs d’asile.

Réponse du ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil Max Hahn à la question parlementaire n°3090 de l’honorable député Marc Baum
concernant les structures d’hébergement pour demandeurs d’asile.
Question:De quelles façons les résidents sont-ils informés de leurs droits, y compris de leur droit de
présenter des doléances ou des réclamations quant aux conditions de logement ? En quelles
langues ces informations sont-elles distribuées ?
Réponse: Les demandeurs de protection internationale (DPI) sont informés de leurs droits, y compris de leur
droit de présenter des doléances ou des réclamations concernant les conditions de logement, de
plusieurs manières.
Dès le premier entretien à l’ONA, organisé le lendemain du dépôt de la demande de protection
internationale, les DPI reçoivent des explications complètes sur la prise en charge, les modalités
de contact avec l’ONA (par téléphone, par e-mail ou en se rendant aux permanences sociales), ainsi que sur la possibilité d’introduire des réclamations. Ces informations leur sont transmises oralement avec l’aide d’un interprète et remises par écrit dans leur langue.
Un deuxième entretien a lieu 14 jours plus tard pour évaluer leur séjour au Centre de primo-accueil Kirchberg (CPA Kirchberg) et les éventuels besoins supplémentaires. À ce moment-là aussi, les DPI peuvent formuler des réclamations ou doléances.
Les bénéficiaires de protection temporaire (BPT) sont reçus directement après l’accord de leur
protection. Ils reçoivent les mêmes explications sur la prise en charge et sur la possibilité de contacter l’ONA (par téléphone, par e-mail ou en se rendant aux permanences sociales) pour toute réclamation.
Les informations relaves aux droits et réclamations sont également diffusées à travers différents
supports de communication :
• Flyers mentionnant l’adresse e-mail dédiée : reclamations@ona.etat.lu ;
• Site web www.info-dpi.lu , où les informations sur les réclamations sont accessibles
• Séances d’information Disposition d’autonomisation primo-accueil (DAPA) ;
• Guichet ONA et suivi social par l’équipe d’encadrement, qui peuvent informer directement les
personnes hébergées en cas de désaccord ou de problème lié à l’hébergement ou aux aides.

Question: De quelles façons les résidents sont-ils informés de la possibilité de créer un comité consultatif
prévu par l’article 10 (7) de la loi du 18 décembre 2015 ? En quelles langues ces informations
sont-elles distribuées ?
• Quel est l’état du projet pilote auquel vous vous êtes référé à la réunion de la commission du
29 septembre concernant la création d’un comité ? De quel foyer s’agit-il ? Quelle formation
est prévue pour les membres de ce comité ?
• Les commissions communales du vivre ensemble sont-elles habilitées à admettre à titre
d’observateur un membre du comité des résidents ?
Réponse: Tel que précisé lors de la réunion de la commission du 29 septembre, un projet pilote a été lancé dans une structure afin de mieux formaliser le cadre, les modalités de fonctionnement et les défis liés à la mise en place d’un tel comité.
La création d’un comité de résidents représentera un levier de participation et d’autonomisation
supplémentaire important. En favorisant des dynamiques collectives positives et en réduisant
l’isolement et les tensions interpersonnelles, il constitue un outil central de l’approche
communautaire, permettant aux résidents, dans un espace formalisé, structuré et accompagné :
• d’exprimer leurs attentes, préoccupations et propositions concernant la vie quotidienne dans
la structure ;
• De participer à la prise de décision sur certaines modalités d’organisation (entretien des
espaces communs, programmation d’activités, règles de fonctionnement partagées) ;
• D’initier et porter des projets collectifs, dans un cadre soutenu par l’équipe éducative ou
sociale.
Ce dispositif permet ainsi d’encourager les initiatives positives tout en prévenant les conflits informels ou les frustrations liées à un sentiment d’exclusion ou de passivité imposée.
Le concept proposé sera, dans un premier temps, mis en œuvre comme projet pilote tout au long de l’année 2026. Cela permettra aux équipes éducatives et sociales d’en tester les possibilités au sein des structures « Cité Espérance – BPT » à Esch sur Alzette et DPI à Hesperange. Une évaluation régulière en sera faite et présentée au Groupe de Suivi et au Comité de Pilotage auxquels participent des représentants du gestionnaire de la structure et de l’ONA. Un bilan sera tiré de cette expérience et permettra une décision éclairée sur la mise en œuvre définitive du concept.

Question: Est-ce qu’il existe une contrepartie financière pour l’implication des résidents dans des domaines comme la gestion du lavoir, du vestiaire, distribution des repas, pour la traduction ou l’animation ?
Réponse: Il n’existe pas de contrepartie financière pour l’implication des résidents dans des activités telles que la gestion du lavoir, du vestiaire, la distribution des repas, la traduction ou l’animation.
Les personnes hébergées sont censées trouver elles-mêmes un emploi en dehors de la structure, dès que leur situation administrative le permet. Cette recherche d’activité professionnelle extérieure fait partie du processus d’insertion et d’autonomie encouragé par l’encadrement.
Par ailleurs, les DPI ont la possibilité d’exercer une activité rémunérée grâce à une Autorisation d’Occupation Temporaire (AOT), 6 mois après leur demande de protection internationale. Les BPT peuvent quant à eux avoir accès au marché du travail dès leur arrivée sur le territoire.

Question: De quelles manières sont facilités les contacts entre la structure d’hébergement (responsables et résidents) et la population locale, respectivement la commune environnante, dont la commission consultative du vivre ensemble ? Pouvez-vous nous faire part de bonnes pratiques de contact et d’échange en le domaine ?
Réponse: L’ONA encourage fortement les contacts et échanges réguliers entre les équipes d’encadrement social et les membres de la commission consultative du vivre ensemble. En ce qui concerne les relations avec la population locale, des initiatives favorisant la rencontre et l’intégration sont soutenues. Ainsi, les encadrants sociaux collaborent avec les communes lors de l’organisation de festivités ou d’autres activités collectives et favorisent également l’intégration via des associations ou des clubs locaux.

Question: Les membres des commissions communales du vivre ensemble, peuvent-ils visiter un foyer situé sur le territoire de leur commune ? Qu’en est-il des membres du Conseil Supérieur du Vivre Ensemble ?
Réponse: En principe, pour des raisons de protection de la vie privée des personnes hébergées, des visites dans des structures d’hébergement temporaire de demandeurs de protection internationale ne sont pas prévues.

Question introduite le 22.10, réponse attendue endéans 1 mois, réponse reçue le 2.12.