Protection de la sphère privée ou non transparence voulue

Traduction du résumé de l’article du Luxemburger Wort « Schutz der Privatsphäre oder gezielte Intransparenz? »

du Luxemburger Wort du 26 septembre 2025

Les structures d’hébergement de l’Office national de l’accueil (ONA) au Luxembourg font l’objet de critiques croissantes en raison de leur manque de transparence. Des réfugiés, comme Amanuel (pseudonyme), un Érythréen, dénoncent une surcharge des centres, un manque d’intimité et des conditions d’hygiène déplorables. Beaucoup de résidents ont peur de parler de leur situation ou d’apporter des preuves, par crainte de sanctions.

Principaux points de critique :
• Interdiction de photographier : Selon le règlement interne, il est strictement interdit de prendre des photos ou vidéos de personnes sans leur consentement. Le ministère de la Famille précise que photographier les locaux est autorisé, tant qu’aucune personne n’y apparaît. Cependant, de nombreux réfugiés et soutiens pensent que cela est également interdit. Il est soupçonné que des règles plus strictes soient transmises oralement.
• Peur des sanctions : Les résidents craignent des sanctions telles que des transferts vers d’autres structures ou une suspension de leur aide financière en cas d’infraction aux règles.
• Accès limité pour les médias et le public : Les activités médiatiques doivent être autorisées au préalable par l’ONA, qui se réserve le droit de les interdire ou d’en modifier le contenu. Les visites organisées pour la presse lors des ouvertures de centres ne reflètent pas la réalité quotidienne.
• Accès restreint pour les élus : Même les représentants politiques élus n’ont qu’un accès encadré et limité aux structures. La députée Djuna Bernard (Déi Gréng) regrette de ne pas pouvoir évaluer objectivement les conditions de vie dans les centres.

Conclusion :

Les structures de l’ONA apparaissent comme une boîte noire : les réfugiés dénoncent des conditions de vie difficiles, tandis que le public, les médias et les responsables politiques n’ont qu’un accès très limité. Officiellement, cela est justifié par la protection de la vie privée, mais certains soupçonnent une volonté délibérée d’opacité.