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„Wenn wir auf der Straße sitzen,
 nehmen sie uns die Kinder weg“

PETINGEN Irakische Familie muss ihr Haus nach Gerichtsbeschluss verlassen und findet keine Bleibe

Vor acht Jahren kam Familie Alshimmry mit zwei kleinen Töchtern aus dem Irak nach Luxemburg. In ihrem Heimatland wurden sie politisch verfolgt und waren dem Tod nur knapp entronnen. Seit 2015 leben sie in einem Einfamilienhaus in Petingen, das sie nun nach einem Gerichtsbeschluss verlassen müssen. Inzwischen haben die Eltern vier Kinder und befürchten nun, diese in Erziehungseinrichtungen abgeben zu müssen, wenn sie demnächst keine neue Bleibe finden. Der aktuelle Wohnungsmarkt verschärft die Situation. Doch die Kinderrechte könnten der Familie eventuell in die Hände spielen.

Eric Rings,    tageblatt 10 April 2021

Kärjeng : nouveau foyer pour dpi

Jean Asselborn s’est rendu au Käerjenger Treff de Bascharage, lundi soir. Le ministre des Affaires étrangères et européennes, de l’Asile et de l’Immigration a participé à une réunion d’information des résidents en ce qui concerne l’ouverture d’un foyer d’accueil pour demandeurs de protection internationale (DPI). Il a salué «l’intérêt et la solidarité dont les citoyens ont fait preuve lors de cet échange de vues très encourageant». La future structure d’hébergement pour DPI de Bascharage aura une capacité de 66 lits et ouvrira ses portes au cours du mois d’avril 2021. Elle sera gérée par la Croix-Rouge luxembourgeoise et accueillera uniquement des familles. Il s’agit d’une structure dite «temporaire», dans laquelle les DPI séjournent jusqu’à réception d’une réponse à la demande de protection internationale.Cette nouvelle structure d’hébergement pour les DPI sera la 56e structure sous la responsabilité de l’Office national de l’accueil(ONA). Depuis la crise migratoire en 2015, le Grand-Duché a connu un flux relativement constant de nouvelles arrivées de demandeurs de protection internationale. «C’est grâce aux efforts de solidarité des acteurs communaux qu’un accueil digne des nouveaux arrivants a pu être assuré», souligne le ministère des Affairesét rangères et européennes, de l’Asile et de l’Immigration dans un communiqué,publié dans lasoirée de lundi.Jean Asselborn arappeléque«le défireste grand». En effet, les capacités des structures d’hébergement restent très limitées, notamment au vu de la difficulté des bénéficiaires de protection internationale (BPI) de quitter les structures. Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères et européennes, de l’Asile et de l’Immigration, a réitéré son appel aux communes «de participer à l’effort de solidarité et demettre à disposition des emplacements pour la construction ou l’aménagement de structures d’hébergement pour demandeurs de protection internationale. Plusieurs aides financières et administratives sont disponibles aux communes accueillant des DPI ou BPIsur leur territoire».

Le Quotidien  31 mars 2021

Reportage sur RTL télé  29 März 2021 Flüchtlingsheem zu Käerjeng

Forum: Les tiers-lieux au Luxembourg: faire ensemble pour mieux vivre ensemble

Voici les 2 vidéos  sur le thème « Les tiers-lieux au Luxembourg : faire ensemble pour mieux vivre ensemble ». Le but était de discuter de la nécessité d’enrichir la vie en communauté par le biais de ce qu’on appelle les « tiers-lieux ».

Notre avenir se base sur une responsabilité partagée, nous avons donc besoin de lieux inspirants pour envisager des solutions aux défis sociétaux qui se posent. Imaginez des citoyens en contact par des réseaux sociaux ‘live’ ! La force d’un tiers-lieu -aussi attrayant que possible – est de devenir l’âme visible, le phare de l’engagement durable au niveau local.

Le Centre for Ecological Learning Luxembourg et l’ASTI, avec la participation du CNE -Conseil National pour Étrangers- ont invité à ce  forum virtuel

part 1

part 2

38 e Festival ….. online

Le 38e Festival des Migrations des Cultures et de la Citoyenneté, pandémie oblige passe online

De nombreuses conférences aborderont les sujets suivants:

  • le logement
  • l’intégration et les discriminations
  • les répercussions psychologiques de la crise sanitaire,
  • la réforme de la législations sur les asbl

Le programme complet et l’inscription pour les conférences sur le site du CLAE 

Les conférences seront retransmises sur le canal Youtube du CLAE.

Idem pour les discours officiels

Le volet musical se passera sur es ondes de Radio Latina

Bien manger, même quand on n’a rien

Lundi 14 h 30, à l’angle de la rue Michel-Welter à Luxembourg. Plusieurs personnes attendent patiemment, masque sur le nez et sacs de course au pied, devant l’épicerie sociale de Caritas. Celle-ci a ouvert ses portes il y a une demi-heure à peine, mais les bénéficiaires se succèdent déjà dans un ballet incessant pour accéder au plus grand choix de produits. Premier arrivé, premier servi.
Ici, on retrouve quelque 300 produits de base, vendus trois fois moins cher en moyenne que dans les grandes surfaces. Sur les étagères en bois qui courent le long du mur une fois le seuil de l’épicerie franchi, on retrouve les denrées non périssables et les conserves, telles que les paquets de pâtes, le sucre ou l’huile. C’est le stock le plus important de l’épicerie, les étagères dont il faut s’assurer qu’elles ne sont jamais vides, afin d’« être sûr que les bénéficiaires ne manquent pas d’aliments de base, car on ne peut pas être approvisionné dès que les rayons se vident comme dans les grands magasins », explique Irène Jamsek, la coordinatrice des Caritas Buttek. Et puis, des rayons pleins donnent moins le sentiment d’être dans une épicerie sociale. « C’est une forme de respect vis-à-vis des bénéficiaires. Tout comme le fait de ne pas leur fournir des tomates abîmées ou des carottes flétries. »
Fruits et légumes frais trônent d’ailleurs au centre de la petite échoppe, déjà disposés dans des sacs en papier, crise sanitaire oblige. Aubergines à 1,17 euro le kilo, 0,42 centime le kilo de bananes… Bien manger à un prix accessible reste le credo des épiceries sociales.
Sur d’autres rayons, il y a des invendus de la veille de la boulangerie Fischer, un peu de pain, quelques viennoiseries. De temps en temps, on peut y trouver des produits un peu plus «exceptionnels» pour l’épicerie. Aujourd’hui, ce sont des paquets de chips et de petits gâteaux. Au fond du magasin, les produits d’hygiène et d’entretien de la maison. Dans les frigos, les produits frais bien sûr, mais surtout des aliments à date de consommation courte comme des viandes, des poissons, quelques plats traiteurs. Ces articles sont vendus entre 20 centimes et un euro. Une aubaine pour des personnes qui n’ont pas accès à ces produits plus luxueux mais aussi une manière de lutter contre le gaspillage alimentaire. Les amateurs pourront ainsi prendre des noix de SaintJacques à consommer ce jour. Elles seront vendues un euro au lieu des 8,85 euros affichés sur la barquette.


Défi relevé pour Irène Jamsek, coordinatrice des épiceries sociales Caritas, et ses équipes : les Caritas Buttek ont su rester ouvertes depuis le début de la crise sanitaire.

Juste à côté des frigos, des étagères mettent en avant les produits entièrement gratuits du moment : du lait, quelques gels douche, du papier-toilette. Et aussi des masques, si indispensables en ces temps de pandémie. « Une fois par mois, nous proposons des articles gratuits financés par le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD). Ils peuvent être pris en plus des 25 euros hebdomadaires alloués aux bénéficiaires. »

Vingt-cinq euros par semaine
Une assistante sociale analyse la situationfinancièredeséventuelsbénéficiaires. « Elle va regarder le montant qui rentre et tout l’argent qui sort. Si au final une personne seule dispose de moins de 400 euros, celle-ci pourra avoir accès à l’épicerie sociale », explique Irène Jamsek. Elle se verra alors accorder une carte d’accès d’une validité de trois mois maximum, renouvelable si nécessaire.
Le montant alloué est le même pour tout le monde: 25 euros par personne et par semaine. Cela peut paraître peu, mais en fait, « ces 25 euros équivalent à 75 euros dans une grande surface du fait du prix moins cher des produits », indique Irène Jamsek. Une réduction rendue possible grâce au travail de la «Spëndchen», la centrale d’achat des épiceries sociales de Caritas (ainsi que celles de la Croix-Rouge), qui a la charge de négocier les prix au plus bas avec les fournisseurs.
Au passage en caisse, deux possibilités pour les bénéficiaires : soit ils payent en espèces, soit, pour ceux qui n’ont absolument plus de moyens, le montant est enregistré et sera refacturé aux services sociaux, toujours à hauteur de 25 euros hebdomadaires. « On encourage les personnes à venir chaque semaine , précise Irène Jamsek. Si une famille de cinq personnes décide de venir une fois avec l’équivalent de trois semaines de bons, nous n’aurons plus de marchandise pour les autres! »
Voilà plus de dix ans maintenant que les Caritas Buttek viennent en aide aux plus défavorisés. Elles sont quatre dans le pays, Luxembourg donc, mais aussi Esch, Diekirch et Redange. À l’image de la capitale, le multiculturalisme est très visible ici. Ce qui a poussé Caritas à adapter un peu les produits. « On ne peut pas faire du cas par cas bien sûr, mais on essaie d’avoir plus de poulet et de fruits et légumes par exemple. »
Seul fait établi dans ce public très diversifié qui se rend à l’épicerie sociale : en général, les personnes âgées sont bénéficiaires sur le long terme, ce qui est moins le cas pour les plus jeunes, comme l’explique Irène Jamsek: « On peut supposer que la situation d’un individu plus jeune pourra évoluer, soit parce qu’il trouve du travail ou un travail mieux rémunéré, soit parce qu’il trouve un conjoint
Derrière l’image d’un pays riche, il y a donc beaucoup de gens qui peinent à s’en sortir. « Ce n’est pas évident pour les familles monoparentales par exemple. Beaucoup de nos bénéficiaires travaillent, mais n’arrivent pas à joindre les deux bouts, notamment à cause des loyers. » C’est le cas de Nilzete, une Brésilienne qui vit depuis treize ans au Luxembourg. Cette maman solo de 39 ans travaille, mais ne gagne pas assez pour couvrir ses besoins et ceux de sa fille de trois ans. « Le loyer est cher! Venir ici me soulage énormément, surtout pour les couches. »
Rachel, elle, a 52 ans. La vie n’a pas épargné cette Luxembourgeoise mère de trois enfants aujourd’hui adultes, divorcée de son conjoint. « Je viens ici depuis que j’ai le RMG. Je travaillais dans le nettoyage, mais il y a cinq ans, j’ai fait une dépression nerveuse et comme j’étais en période d’essai, j’ai été licenciée. J’ai touché le chômage, puis pendant un an et demi, j’ai vécu sans rien, quasiment comme une SDF. » Depuis qu’elle a eu accès à l’épicerie, Rachel vient toutes les semaines se fournir en aliments de base, mais aussi trouver un peu de chaleur humaine « Déjà, ça m’aide beaucoup, mais en plus j’adore venir ici, car les bénévoles sont super sympas, on discute toujours un peu », ajoute-t-elle, les yeux qui brillent.
Plus qu’une simple épicerie, c’est aussi en effet un moment de réconfort. Même si la pandémie est venue y mettre son grain de sel: « Avant, nous avions un café Stuff, c’était vraiment l’occasion pour les personnes isolées de trouver de la compagnie. On organisait aussi des ateliers parents-enfants, couture, informatique, cuisine… Nous avons dû tout mettre en suspens» , déplore la coordinatrice.
La pandémie a aussi eu un impact sur les ressources humaines, puisque les épiceries étaient tenues par des bénévoles dont beaucoup étaient âgés ou à risque, et qui se sont donc écartés le temps de la crise. Mais Caritas a malgré tout réussi à rester ouvert, en ayant notamment recours au personnel sous contrat ou sous convention, pour le plus grand soulagement d’Irène Jamsek. « C’est une fierté d’avoir pu rester tout le temps ouvert, on touche du bois pour que ça continue! »

Quant aux foyers pour dpi

Dans une question parlementaire des députés du CSV s’enquièrent des foyers pour dpi: encadrement, peuplement, autonomie, etc

La réponse de 3 (!) Ministres est loin d’être exhaustive.

C’est ainsi que l’on apprend rien quant à l’encadrement social des foyers : par expérience on sait que  dans les foyers gérés par Caritas et Croix Rouge il y a des travailleurs sociaux sur place ,. alors qu’il n’en est pas ainsi dans tous les foyers gérés directement par le gouvernement à travers l’ONA. Dans ces foyers un agent passe une ou 2 fois par semaine.

La Question et les réponses 3314

Die ewige Sehnsucht nach Sicherheit

Vor fünf Jahren kam die Ingenieurin Lamia Alaubaidi mit ihrem Sohn Ali aus dem Irak nach Luxemburg. Viel ist seitdem passiert: Der Umzug vom Heim in die eigene Wohnung. Ein abgeschlossenes Studium. Neue Sprachen. Doch ein eigenständiges Leben ohne Angst ist für sie bis heute weit entfernt.

Lamia Alaubaidi steht in ihrer Küche und kocht Tee. Die türkische Doppelteekanne mit rosa-goldenen Blumenmustern hat ihr ein Freund aus Istanbul mitgebracht. Mit einer beiläufigen Handbewegung gießt sie den Tee in die schlichten Gläschen. Entgegen der arabischen Tradition trinkt Lamia ihren völlig ohne Zucker.

Mehrmals entschuldigt sie sich, dass sie nichts zu Essen anbieten kann. Sie hat es nicht mehr in den Supermarkt geschafft. Es war eine anstrengende Woche, sagt Lamia. Seit Monaten schon fühle sie sich müde und ausgelaugt. Sie war bei verschiedenen Ärzten, beim Radiologen, beim Kardiologen, hat Analysen und Scans über sich ergehen lassen. Doch die Ärzte finden nicht heraus, was ihr fehlt. Sie spricht von ihrem Sohn, Ali, er hat doch nur noch sie.

Kindertraumata, Kriegs- und Fluchterlebnisse, Gewalt im Flüchtlingsheim, Zukunftsangst, jetzt die Krankheit. Sich wirklich frei und sicher zu fühlen, ist für Lamia noch immer keine Selbstverständlichkeit. Über dem Sofa hängt ein Bild mit der Aufschrift „Stop wishing, start doing!“. Es ist einer dieser am Fließband hergestellten Kunstdrucke, die einem vorgaukeln, dass doch jeder Herr seines eigenen Schicksals sei. Doch wie schwer es tatsächlich ist, einen Rückschlag nach dem anderen zu erleben und sich dennoch immer wieder neu zu motivieren, das weiß Lamia besser.

Ein Leben in Krieg und Terror

Im kriegsgebeutelten Bagdad hat sie Englisch und Ingenieurswesen studiert, sich als Frau in einem Männerberuf behauptet. Sie hat geheiratet und wurde schwanger. Später wurde sie von Terrormilizen bedroht und gedemütigt. Sie musste die Entführung ihres Mannes miterleben, seine Rückkehr von Folter und Erniedrigung ertragen. Mit ihm ist sie schließlich nach Istanbul geflohen, zurückgekehrt ist sie alleine. 2010 ist Lamia in den vermeintlich sichereren Norden des Irak umgezogen. Sie hat Kurdisch gelernt, immer viel gearbeitet und sich schließlich scheiden lassen. Angst vor Gewalt und Terror waren ihr stetiger Begleiter. Noch heute zuckt sie zusammen, wenn sie im Fernsehen Explosionen hört.

Lamia war noch ein kleines Mädchen, als 1980 der erste Golfkrieg begann. Die irakische Armee hatte das Haus, in dem sie mit ihren Eltern wohnte, in ein Krankenhaus umgewandelt. Menschen starben in ihrem Wohnzimmer, erzählt sie. Als das Haus 1986 zerbombt wurde, verlässt sie gemeinsam mit ihren Eltern ihre Heimatstadt Basra im Süden des Irak, unweit der iranischen Grenze. Zwei Kriege später und angesichts dauerhafter Terrorgefahr beschließt sie, ihre Heimat zu verlassen.

Luxemburg: ein klares Ziel vor Augen

Als Lamia mit ihrem Sohn Ali im August 2015 am Bahnhof in Luxemburg ankommt, regnet es. Die dunklen Wolken hängen tief, es ist kalt. Das Wetter passte zu ihrer Stimmung, erzählt die heute Mitte-Vierzig-Jährige. Die letzten Wochen der Flucht steckten den beiden noch tief in den Knochen. „Es ist ein Wunder, wie ein Kind sich unsichtbar machen kann, wenn Gefahr lauert“, sagt Lamia.

Die Irakerin Lamia Alaubaidi kam im Sommer 2015 mit ihrem Sohn Ali nach Luxemburg.

Irgendwann wird sie ihre Fluchterfahrungen aufschreiben dachte sie sich damals. Irgendwann, wenn ihr Leben etwas ruhiger verläuft. Doch jetzt musste sie erst einmal ankommen. Sich und ihrem Sohn ein neues Leben aufbauen. Um dem Gefühl von Sicherheit, das sie in ihrem Leben nur selten kannte, schrittweise näherzukommen.

Deswegen hat sie gezielt Luxemburg ausgewählt. Wegen der Sicherheit. Luxemburg sei kein Land, das andere Länder angreift, kein Land, das unschuldige Menschen umbringt, Luxemburg habe selbst wegen der Kriege anderer viel ertragen müssen, erzählt sie. Sie hat Bücher gelesen, kennt die Geschichte des kleinen Landes. Dass ein Neuanfang auch hier nicht leicht werden würde, darauf war sie eingestellt. Doch dass sie in den ersten zwei Jahren in Luxemburg so stark an ihre Grenzen stoßen würde, konnte sie sich zum damaligen Zeitpunkt noch nicht vorstellen.

Leiden im Flüchtlingsheim

Nach mehreren Monaten im Flüchtlingsheim Lily Unden in Limpertsberg wurden sie und ihr Sohn nach Redingen gebracht. Sie kamen in das Flüchtlingsheim Félix Schroeder, das ausschließlich Frauen und Kindern vorbehalten ist. „Es war furchtbar“, erinnert Lamia. Alt und klein sei das Zimmer gewesen, es gab Platz für nur ein Bett.

Doch es waren vor allem die strengen Hausregeln, die oft gewalttätigen Auseinandersetzungen zwischen Bewohnerinnen und das Verhalten des Sicherheitspersonals, das Lamia und ihrem Sohn zusetzten. „Sie behandelten uns wie Gefangene, Ali durfte sich abends nicht draußen aufhalten, obwohl er im Zimmer kein Internet hatte. Und ich musste die ganze Zeit putzen. Sie schauten zu, wie ich den Boden schrubbte. Oft habe ich deswegen morgens den Bus zur Sprachschule verpasst“, erzählt Lamia.

Sie mussten da raus. Lamia und Ali sind ungerecht behandelt worden.“Manou Pianon, Sozialarbeiterin

Das Rote Kreuz, das das Flüchtlingsheim in Redingen führt, weist Vorwürfe gegen das Verhalten des Sicherheitspersonals zurück. „Wir haben gute Erfahrungen mit dem in Redingen tätigen Sicherheitsunternehmen“, heißt es aus der Direktionsabteilung der Hilfsorganisation. Auch die Leiterin des Flüchtlingsheims, Klodiana Calliku, schreibt auf Nachfrage: „Uns sind keine Gewaltsituationen im Kontext mit Lamias Aufenthalt bekannt.“ Die Beziehungen zwischen – in diesem Foyer ausschließlich weiblichem – Sicherheitspersonal und Einwohnern seien im Allgemeinen respektvoll. Sollten sich dennoch einmal Spannungen entwickeln, würden Führungskräfte eingreifen und die Situation im Dialog lösen.

Hoher Preis für das ersehnte eigene Heim

„Sie mussten da raus“, sagt hingegen Manou Pianon. „Lamia ist ungerecht behandelt worden, die Geschichten von aufgezwungenem Putzen erzählte sie mir oft“, erinnert sich die Sozialarbeiterin, die sich damals um Lamia und ihren Sohn kümmerte, mittlerweile jedoch nicht mehr für das Rote Kreuz arbeitet. Sie habe damals sogar den Ombudsmann für Kinderrechte eingeschaltet. Doch selbst mit psychologischem Gutachten sei nichts passiert.

Wenn Manou Pianon von Lamia spricht, ist sie voller Bewunderung, beschreibt sie als stark und mutig, als eine, die sich nichts bieten lässt. Gut ausgebildet, belesen, charakterstark. Und alleinerziehend. Lamia habe sich immer furchtbar aufgeregt über die Stolpersteine, die ihr in den Weg gelegt wurden. Bei der Suche nach Arbeit, auf dem Wohnungsmarkt oder beim Kämpfen um einen Platz im Hort für Ali. „Am Telefon hat sie mich auch mal angeschrien, und dann, als wir uns sahen, haben wir uns in den Arm genommen und Lamia hat sich entschuldigt“, erzählt die Sozialarbeiterin.

Letztlich war es Manou Pianon selbst, die eine Alternative für Lamia und ihren Sohn fand. Sie setzte sich dafür ein, dass das Rote Kreuz für Lamia eine Mietbürgschaft ausstellte und fand auf dem privaten Wohnungsmarkt eine kleine Einzimmerwohnung in Esch/Alzette. Das Datum wird Lamia nie vergessen: Am 7. Juli 2017 zog sie mit ihrem Sohn ins Minett, wo sie auch heute noch leben. Die Miete sei mit 1.200 Euro im Monat zwar eigentlich zu hoch, doch endlich konnte „das Leben beginnen“, wie Lamia sagt.

Bildung muss man sich leisten können

Simone Harion kann sich noch gut an ihr erstes Treffen mit Lamia erinnern. Mit kritischer Haltung stand sie in ihrem Büro, fragte, was „Zarabina asbl“ ihr denn bieten könne. Denn sie habe keine Zeit mehr zu verlieren. Heute ist Lamia dem Verein, der Menschen durch Beratungen und Weiterbildungen hilft, sich auf dem Arbeitsmarkt zu orientieren, sehr dankbar. Sie nahm an dem Workshop „Work Integration Luxembourg“ teil und kam mit einem Aktionsplan heraus, den sie gemeinsam erarbeitet hatten.

Die irakische Hauptstadt Bagdad im Jahre 2018: An ihre Heimat erinnert sich Lamia Alaubaidi als „unsicheres und ungerechtes Land“. (Foto: Rasoul Ali / Shutterstock.com)

Lamia wusste, dass sie noch einmal studieren möchte und schrieb sich für den Master-Studiengang „Entrepreneurship and Innovation“ an der Universität Luxemburg ein. Nach den geltenden Gesetzen verlieren Flüchtlinge, die sich an der Universität anmelden, ihr Recht auf das „Einkommen zur sozialen Eingliederung (REVIS)“ von knapp 1.500 Euro monatlich, samt der daraus resultierenden sozialen Leistungen wie Wohngeld oder Krankenversicherung. Als Studierender stand Lamia nur noch eine staatliche Studienbeihilfe in Höhe von 600 Euro monatlich zur Verfügung. Trotz Nebenjob im Marketing an der Uni reichte das Geld hinten und vorne nicht.

Mäzenatentum und Unterstützung

Es war schließlich der „Lions Club Esch“, der Lamia die zwei Jahre lang half, finanziell über die Runden zu kommen. Sie erhielt ein Stipendium, das der Unternehmer-Club jedes Jahr an vier Geflüchtete vergibt. „Die Idee und das Geld kommen von uns, die Auswahl trifft aber die Universität“, sagt Alex Bernard vom Lions Club. Hier gehe es schließlich nicht um persönliche Präferenzen. Lamia als alleinerziehende Mutter habe die Unterstützung mehr als verdient. „Unser Geld kommt da an, wo es wirklich gebraucht wird“, sagt Alex Bernard.

Sie hat immer 150 Prozent gegeben. Ich ziehe meinen Hut vor ihr.“Mickael Geraudel, Dozent an der Uni Luxemburg

Lamia ist anzumerken, dass ihr die finanzielle Abhängigkeit unangenehm ist. Sie nahm das Geld trotzdem und stürzte sich in ihr Studium. Irgendwann wird sie selbstständig sein und die Hilfe anderer nicht mehr brauchen. Das sagt sie sich immer wieder.

„Sie hat immer 150 Prozent gegeben“, erzählt auch Mickael Geraudel, Lehrstuhlinhaber des Studiengangs. „Ich ziehe meinen Hut vor ihr“, sagt der Professor, der seine Studierenden gut zu kennen scheint. Lamia habe sich immer in einer Ausnahmesituation befunden, als Geflüchtete, dazu noch alleinerziehend. Manchmal sei es schwierig gewesen, sie habe sich alles sehr zu Herzen genommen. „Als sie einmal ein Examen im Finanzwesen nicht auf Anhieb packte, war sie am Boden zerstört“, erinnert sich Mickael Geraudel. „Es hat viel Zeit und Mühe gekostet, sie wieder aufzubauen.“

Ein Studium und eine neue Leidenschaft

Ihre Abschlussarbeit schrieb Lamia über die „Optimierung des öffentlichen Transportes in Luxemburg“. Sie setzt sich auf, ist plötzlich ganz wach und beginnt einen Vortrag über die Gesetzeslage zum Datenschutz in Luxemburg. Über die Schwierigkeiten, in einem kostenlosen Transportsystem dennoch an Daten zu kommen, um das Angebot zu verbessern. Darüber, warum dieser Forschungsbereich zukunftsfähig und lukrativ ist. „Daten sind das neue Öl“, sagt sie und grinst. Das erste Mal seit Beginn des Gesprächs.

Ich habe immer noch Angst, dass man uns hier findet und wir eines Tages zurück müssen.“Lamia Alaubaidi

Daniel Baum ist Stadt- und Regionalplaner bei dem Bauingenieurunternehmen „Schroeder Associés“ in Kockelscheuer. Er hat Lamia während eines sechsmonatigen Praktikums zur Fertigstellung ihrer Abschlussarbeit unterstützt. Sie sei eine Vermittlerin, sagt er. „Sie versteht es, innovative Instrumente der Informatik mit den Herausforderungen der smart mobility zu verbinden“, sagt er. Damit sei sie ihrer Zeit ein kleines Stückchen voraus. Auf die Frage, warum das Unternehmen sie nach Abschluss ihres Studiums nicht übernommen habe, antwortet der Ingenieur: Es gebe leider noch nicht genug Kundenanfragen, ihre Einstellung würde sich für das Unternehmen noch nicht rentieren.

Andauernde Ängste und Hoffnungen

Lamia kann sich durchaus vorstellen, einmal in diesem Bereich zu arbeiten. Sie möchte sich selbstständig machen. Ihr eigenes Unternehmen aufzubauen und von niemanden mehr abzuhängen, davon träumt sie schon lange. Doch die Zeit ist noch nicht reif dafür. „Solange wir Geflüchtete sind, sind wir in Gefahr“, sagt sie und wird plötzlich wieder ganz ernst. „Wir wissen nicht, was die Politik von einem Tag auf den anderen entscheiden wird“, sagt sie. „Ich habe immer noch Angst, dass man uns hier findet und wir eines Tages zurück müssen“.

Die einzige Möglichkeit, um diese Gefahr zu bannen, sieht Lamia in dem Erwerb der luxemburgischen Staatsbürgerschaft. Deshalb besucht sie gerade täglich Luxemburgischkurse, arbeitet an ihrer Aussprache, lernt Vokabeln. Sie muss den Sprachtest bestehen. Aber Luxemburgisch sei so schwierig, sagt die Frau, die Arabisch, Kurdisch, Türkisch, Englisch und Französisch spricht.

Auch ihr Sohn Ali träumt davon, sein eigenes Business aufzubauen. Den Ehrgeiz hat sie ihm bereits weitervermittelt. Ali möchte Computerspiele designen. Noch lieber aber möchte er wegfliegen. Ganz weit weg. Ins Weltall, mit Elon Musk, dem Raketen-Chefdesigner und CEO des Raumfahrtunternehmens SpaceX. „Er ist sein Idol, sein Vorbild“, erzählt Lamia. Einen richtigen Vater habe er schließlich nie gehabt.

Lamia wird mit vielem fertig, findet Lösungen, wo andere längst aufgegeben hätten. Einen fehlenden Vater zu ersetzen, ist jedoch auch für sie, wie wohl für alle alleinerziehenden Mütter, ein schmerzlicher Kampf gegen Windmühlen.