Conditions de vie critiques dans les structures de l’ONA :
Résumé et traduction de l'article du Luxemburger Wort du 30.9.2025 : "Schimmel, Dreck, Enge- das Leben in ONA Unterkünften"
Des vidéos fuitées révèlent un manque d’hygiène, de ventilation et de respect de la vie privée.
Des vidéos et photos récentes, transmises anonymement à la presse, montrent des conditions de vie inacceptables dans plusieurs centres d’accueil pour réfugiés gérés par l’Office national de l’accueil (ONA) au Luxembourg. Ces documents révèlent notamment la présence de moisissures, la surchauffe des dortoirs, le manque d’intimité et l’absence de fenêtres ou de ventilation adéquate dans certains bâtiments.
Témoignages et constats :
-
À Zolwer, près de 30 femmes partagent un seul dortoir, infesté de moisissures noires dangereuses pour la santé.
-
À Monnerich, 10 hommes vivent dans une seule chambre, ce qui complique la cohabitation, notamment entre ceux qui travaillent et ceux qui se reposent.
-
À Ettelbruck, les dortoirs sont ouverts vers le haut, ce qui empêche tout contrôle sur la lumière ou le bruit. La vie privée y est quasiment inexistante.
-
À Mersch, certains réfugiés seraient logés dans un bâtiment sans fenêtres, décrit comme un « bâtiment de l’horreur » par l’activiste Marianne Donven, qui affirme qu’il devait être utilisé seulement en cas d’urgence, ce qui ne semble plus être respecté.
-
La ventilation est également jugée insuffisante dans plusieurs centres.
Contexte et réaction des autorités :
Le ministère de la Famille affirme que les normes européennes sont respectées et justifie ces conditions par une saturation des structures, avec un taux d’occupation de plus de 90 %. En septembre 2023, une liste d’attente a même été mise en place.
La députée Djuna Bernard (Déi Gréng) confirme avoir reçu des témoignages décrivant des situations « désastreuses ». Elle critique également le fait que certains centres comme « Lily Unden » et « Don Bosco », utilisés depuis plus de 20 ans, ne sont plus adaptés à l’hébergement de personnes.
Conclusion :
Malgré les déclarations officielles, les images et témoignages révèlent des conditions d’accueil indignes, accentuées par le manque de place et une gestion de crise permanente. Les réfugiés vivent dans des situations précaires, souvent sans respect minimal de leur santé et de leur intimité.