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Accueil de réfugiés : les procédures et aides

Un schéma reprenant les divers pas à faire, les adresses, appuis, etc

A. arrivée
B. guichet unique

C. appui

D. scolarisation

E. travail
F. bénévoles
G. links

télécharger ici

RÉFUGIÉS Toutes les personnes déplacées qui arrivent au Luxembourg en provenance d’Ukraine sont priées de se manifester auprès de la direction de l’Immigration : immigration.desk@mae.etat.lu. Il est obligatoire de prendre rendez-vous afin de faciliter la procédure.

HÉBERGEMENT Tous les résidents luxembourgeois qui souhaitent héberger des réfugiés à leur domicile sont invités à contacter la hotline (+352 621 796 780) ou à s’adresser par courriel (ukraine@zesummeliewen.lu) au centre de coordination géré par Caritas, la Croix-Rouge et le ministère de la Famille.

Cette adresse fait partie d’une hotline multi-organisationnelle, entre la Croix-Rouge luxembourgeoise, Caritas et l’Asti, qui bénéficie du soutien du ministère de la Famille et de l’Intégration. Les équipes se relaient et coopèrent pour répondre aux appels et aux messages.

La hotline peut également être jointe par téléphone (+352/621.796.780). L

Le formulaire en ligne  https://forms.office.com/r/zG4sZqtbhn.

TRANSPORT Au vu des nombreuses initiatives privées pour organiser des transports afin d’aller chercher des réfugiés aux frontières de l’Ukraine, le gouvernement prie toutes les personnes planifiant de tels transports d’envoyer impérativement tous les renseignements à l’adresse suivante : transport.ukraine@mae.etat.lu.

BENEVOLES   Si vous désirez vous engager en faveur des populations déplacées qui cherchent refuge au Grand-Duché du Luxembourg, ASTI, Caritas et Croix Rouge vous demandent de bien vouloir remplir le formulaire: par ici

ONA recrute

LUkraine fuerdert besser Koordinatioun tëscht de Ministèren

Den Accueil zu Lëtzebuerg vun den ukrainesche Refugiée wier no dräi Méint Krich ewell besser rodéiert, mee et géif nach ëmmer un Zesummenaarbecht a Koordinatioun tëschent dem Familljen- an dem Ausseministère feelen, sou d’Associatioun LUkraine.

Vesna Andonovic / cz

Nicolas Zharov riets LUKRAINE
Den Nicolas Zharov (riets) (Foto: ukrainians.lu/)

Dofir fuerdert d’Associatioun LUkraine en Internetsite, wou d’Refugiéen zentraliséierten alleguer déi relevant Informatioune fannen an do och déi néideg Demarchë maache kéinten. Dat seet eis de President vun der Associatioun Nicolas Zharov op Nofro hin.

Eng weider grouss Erausfuerderung bleift den zäitnoen Accès zu engem Logement, fir dat se net missten wochelaang an temporäre Strukturen ewéi Sportshalen oder Zelter liewen.

Den Accueil vun de Kanner a Jugendlechen an de Lëtzebuerger Schoule wier gutt a wichteg gewiescht fir datt déi Jonk op aner Gedanke kommen an erëm sozial Kontakter hunn.

Elo misst ee sech Gedanke maachen, wat een dësen iwwert der Summer kéint ubidden, well si jo net kéinten an d’Vakanz fueren, esou de Nicolas Zharov, President vu der Asbl LUkraine.

Solidarität und Fragen

Die Presse berichtet von Initiativen um Ukrainer unterzubringen

Wetten, dass wir es schaffen!

tageblatt 2. April 2022

SCHENGEN Gemeinde und freiwillige Helfer renovieren Winzerhaus für ukrainische Flüchtlinge – Einweihung Mitte April

 

Rundtischgespräch mit Ukrainern:  Tränen des Vaterlandes

Luxemburger Wort 2. April 2022

IAHU und LUkraine mobilisieren und bitten um weitere Unterstützung

 

Laut Gemeindesyndikat sind noch Fragen offen: „Es muss nicht alles hundertprozentig sein“

Luxemburger Wort 2. April 2022

Syvicol-Präsident Emile Eicher fordert die Schaffung einer Taskforce zur Bewältigung der Flüchtlingswelle aus der Ukraine

 

La plénière spéciale du Ronnen Desch à Roeser

Une centaine de personnes ont participé à la plénière spéciale du Ronnen Desch et du SYVICOL le 30 mars 2022 à la mairie de Roeser: voici les powerpoints présentés par les Ministères et ONG:

1. Arrivée et enregistrement : Direction de l’Immigration

2. Logement et appui: ONA

3. Accès au Travail: Ministère du Travail

4. Education : MENJE 

et le powerpoint présenté par le MENJE le 4 avril à la Chambre des Députés

5. Bénévolat : Ministère de la famille et de l’intégration

6. ASTI, Caritas, Croix Rouge, Radio Ara

Intervenant socio – éducatif

l’ONA recrute

Missions

  • Accompagner les différents groupes de demandeurs de protection internationale dans leur accueil et dans leur autonomie, selon les besoins spécifiques de chaque groupe;
  • Prendre contact avec des bénévoles qui peuvent intervenir dans les structures d’hébergement (pratique des langues, activités de musique, bricolage, etc.);
  • Organiser des réunions dans les structures d’hébergement pour les habitants, sur différents thèmes d’intérêt général;
  • Organiser des activités culturelles et sportives et des projets pédagogiques sur différents sujets (cuisine, jardin, bricolage, lecture, culture, etc.);
  • Prendre contact avec des organismes spécialisés (maisons relais, maisons de jeunes, groupes de parents, clubs de sport, crêches, clubs de loisirs, associations culturelles, etc.);
  • Participer et contribuer à l’élaboration d’un programme pédagogique et le déroulement des formations et des ateliers interactifs sur différents thèmes (vie en collectivité, santé, hygiène, grossesse et parentalité, sport et bien être) en étroite collaboration avec les autres agents de l’ONA ou des partenaires externes;
  • Contribuer au dispense de formations sur différents sujets du quotidien;
  • Participer aux groupes de travail thématiques;
  • Proposer des améliorations et des innovations en accord avec la stratégie en matière d’accueil;
  • Transmettre des connaissances, du savoir-faire et du savoir-être aux participants;
  • Assurer la veille pédagogique et technique dans son domaine d’intervention;
  • Contribuer à l’analyse de l’acquisitions de compétences des participants.

Profil

Compétences techniques

  • Expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans une fonction similaire;
  • Expérience professionnelle dans les pratiques d’accompagnement socio-éducatif des adultes, des adolescents et des enfants;
  • Compétences interculturelles;
  • Langues parlées: luxembourgeois, allemand, français, anglais;
  • Langues écrites : allemand, français, anglais;
  • Maîtrise des outils bureautiques du Pack Office, surtout Powerpoint;
  • Connaître les caractéristiques socioculturelles des publics vulnérables;
  • Maîtriser les techniques d’entretien;
  • Savoir gérer des projets socio-éducatifs;
  • Savoir travailler avec des outils méthodologiques appropriés à la transmission de saviors;
  • Permis B2.
  • Législation et réglementation:
    • Connaître la législation et la réglementation du domaine de la protection de personnes vulnérables;
    • Connaître la législation et la réglementation du domaine de la protection internationale;
    • Connaître la législation et la réglementation du domaine social;
    • Connaître la législation concernant la protection de l’enfance et de la jeunesse;
    • Connaître la législation et la réglementation du domaine éducatif.
  • Procédures internes/méthodologie:
    • Connaître les procédures internes dans le domaine d’intervention: la pédagogie, la transmission de savoirs, l’évaluation.

Compétences comportementales

  • Avoir le sens de l’organisation et des responsabilités;
  • Être polyvalent et flexible;
  • Savoir travailler en équipe et de manière autonome;
  • Capacité de créer du lien, tout en gradant ses distances;
  • Aisance relationnelle et discrétion.

Atouts

  • Expérience professionnelle dans le travail avec le public cible;
  • Connaissances d’autres langues, tel que le Farsi, le Tigrigna, l’Arabe et l’Espagnole.

Benelux: coopération renforcée pour les demandeurs de protection internationale

Les pays du Benelux ont signé, mardi, un accord administratif visant à renforcer la coopération concernant les procédures dites «de Dublin». De cette manière, les trois pays s’efforceront d’intensifier et d’améliorer leur coopération opérationnelle. Par exemple, ils développeront le système de déploiement d’officiers de liaison pour assurer un flux et un échange d’informations optimaux. En outre, des efforts seront désormais déployés pour raccourcir certains délais administratifs pour les demandes de prise en charge et de reprise, qui sont plus rapides que ceux imposés par le système européen. De même, les procédures de reprise en charge des demandeurs d’asile pour lesquels la responsabilité a été établie seront simplifiées grâce à l’adoption rapide de décisions claires.
Paperjam 27 octobre 2021

Justiz-Debakel: Als Opfer rein, als Täterin raus

«Ce cas doit tous nous alerter» Le Quotidien 1 juillet 2021

In Luxemburg meldete ein Missbrauchsopfer ohne Aufenthaltsgenehmigung ihren gewalttätigen Arbeitgeber der Polizei. Statt Opferschutz zu erhalten, drohte ihr danach die Abschiebung. Mehrere Organisationen schlugen letzten Donnerstag in einem offenen Brief Alarm. Jetzt rudern die zuständigen Behörden zurück.

Fälle wie der von Letícia bestätigen die Furcht vieler Missbrauchsopfer ohne gültige Aufenthaltsgenehmigung: Aus Angst vor der Abschiebung ziehen sie es vor, über Ausbeutung und Gewalt zu schweigen. (Bildquelle: Kat Jayne/Pexels)

„Das Leben ist zu kurz, um es nicht zu genießen“, sagte Letícia* sich 2019. Das war, nachdem ihr Bruder bei einem Familiendrama ums Leben gekommen war. Ein Wendepunkt im Leben der jungen Brasilianerin. Sie kündigte ihren Job, um die Welt zu bereisen. Letícia hatte was auf der hohen Kante. Sie brach nach Paris auf, machte Urlaub in Kroatien und Deutschland. Im Großherzogtum landete sie Ende 2019, kurz vor Ausbruch der Pandemie – dann überschlugen sich die Ereignisse.

Letícias Aufenthalt in Luxemburg zog sich aufgrund der Krise hin. Ihre Reiseversicherung lief aus und sie hatte keine gültige Aufenthaltsgenehmigung. Zurück nach Brasilien zu fliegen, kam für sie trotzdem nicht in Frage: Die Situation dort verschlechterte sich zunehmend. Letícia schloss eine Assurance de maladie volontaire bei der luxemburgischen CNS ab, für 123 Euro monatlich. Eine Option für alle, die nicht über andere Wege krankenversichert sind. Ihre Nächte verbrachte Letícia zunächst in Hotels, doch dann wurde das Geld langsam knapp. Sie suchte Arbeit.

Jemand empfahl ihr ein Café im Süden des Landes: Der Arbeitgeber nehme das mit der Arbeitserlaubnis nicht so ernst. Letícia kellnerte schon bald für zehn Euro die Stunde, oft zehn bis zwölf Tage am Stück. Ohne Arbeitsvertrag. Freitage oder eine Dispens für Arztbesuche erlaubte ihr Arbeitgeber nicht. Ihre Anfragen lehnte er aggressiv ab. Dasselbe tat er mit anderen Angestellten. Niemand in dem Laden verfüge über einen Arbeitsvertrag, berichtet Letícia.

Missbrauch am Arbeitsplatz

Im Gegensatz zu ihren Kolleg*innen, fügte sie sich ihrem Chef nicht. Sie sprach ihren Arbeitgeber auf die Umstände an: Warum entlohnte er Sonntagsarbeit nicht höher? Warum gab es keine Ruhetage? Die Antwort fiel klar aus. „So ist das, wenn du Kellnerin bist. Daran wirst du nichts ändern. Du hast keine Rechte“, zitiert ihn Letícia. Sie wusste, dass sie ausgebeutet wurde, musste aber über die Runden kommen und blieb. Inzwischen mietete sie ein Zimmer an.

Der Ton ihres Chefs verschärfte sich nach ersten Auseinandersetzungen. Er griff sie verbal an und forderte ihre Zuneigung ein. Er fragte, ob ihr Partner es ihr richtig besorge, begrapschte sie am Hintern und an der Taille. Auf ihre Ablehnung reagierte er mit Beleidigungen. „Er sagte: ‚Brasilianische Frauen sind alles Prostituierte. Stell dich nicht so an.‘ Das hat mich zutiefst verletzt“, erinnert sich Letícia. „Meine Mutter ist Brasilianerin. Meine Nichte ist Brasilianerin. Sie sind keine Prostituierten.“ Als sie später nach einem Streit um einen ausgebliebenen Monatslohn die Polizei anrufen wollte, wurde er handgreiflich und schlug ihr das Handy aus der Hand. Anschließend bedrohte er sie per SMS und schüchterte sie ein.

Mehrere Zeug*innen der Ereignisse weigerten sich aus Angst vor dem Arbeitgeber, Letícia bei einer Anzeige zu unterstützen. Erst Jessica Lopes, Sozialarbeiterin bei der Asti, begleitete sie zu einem Kommissariat. Die Ermittler*innen interessierte dort aber vor allem eins: die fehlende Aufenthaltsgenehmigung und Arbeitserlaubnis der Brasilianerin.

Die junge Frau wurde stundenlang verhört und zu ihren Absichten befragt. Lopes übersetzte vom Portugiesischen ins Luxemburgische und umgekehrt. Man wollte wissen, ob Letícia ihre Familie nach Luxemburg holen will. Nach ihrem Befinden oder ihrer Sicherheit fragte niemand. Letícia war enttäuscht, dass selbst eine weibliche, Schwarze Ermittlerin, die sich dem Fall annahm, keinerlei Empathie zeigte. „Als ich sie gesehen habe, hatte ich die Hoffnung, dass sie weniger machohaft und rassistisch ist als ihre männlichen, weißen Kollegen“, sagt sie.

Würde gegen Papiere

Die Polizei kontaktierte die Direction de l’Immigration und beschlagnahmte ihren Pass. Letícia stand eine Rückführung bevor. Auf ihre Anzeige ging man, so Lopes und Letícia, nicht weiter ein. „Ich ging als Opfer rein und kam als Täterin wieder raus“, sagt Letícia. Plötzlich machte es für sie Sinn, dass ihr Chef seine Spielchen schon seit zwanzig Jahren – das erfuhr sie von einem seiner besten Freunde, der ihr im Café „nur zum Spaß“ eine Messerklinge an den Hintern hielt – ungestört treiben konnte: Er kam damit durch, weil die Betroffenen sich zu Recht vor der Polizei fürchteten und von einer Anzeige absahen.

Dabei gibt es durchaus Gesetze, nach denen Arbeitgeber*innen sowohl für die illegale Beschäftigung von Angestellten als auch für die Einstellung von Drittstaatsangehörigen ohne gültige Aufenthaltsgenehmigung bestraft werden. Jessica Lopes schüttelt im Gespräch mit der woxx beim Verweis auf die Rechtslage den Kopf: „Diese Gesetze werden nicht umgesetzt. Es gibt auch nicht ausreichend Kontrollen von der ITM (Anm.d.R.: Inspection du travail et des mines).“ Fälle wie den von Letícia kennt sie viele. Oft sind es Frauen, die in solchen Abhängigkeitsverhältnissen feststecken.

Die EU-Richtlinien vermitteln im Hinblick auf die Rechte der Betroffenen widersprüchliche Informationen. Nach den Mindeststandards für die Rechte, die Unterstützung und den Schutz von Opfern von Straftaten müssen Opfer, die der Gefahr einer „sekundären und wiederholten Viktimisierung, Einschüchterung und Vergeltung“ ausgesetzt sind, besonders geschützt werden. Wenige Artikel weiter heißt es, dass die Rechte gemäß der Richtlinie unabhängig vom Aufenthaltsstatus, der Staatsbürgerschaft oder der Nationalität des Opfers sein soll – und weiter: „Die Anzeige einer Straftat und das Auftreten in Strafprozessen verleihen keine Rechte in Bezug auf den Aufenthaltsstatus des Opfers.“

Foto: CC BY Wolfram Burner NC 2.0

In der Employers Sanctions Directive steht hingegen unmissverständlich in Artikel 14: „Mit Blick auf die Straftaten nach Artikel 10 (…) gewähren die Mitgliedstaaten Drittstaatsangehörigen, die ausbeuterischen Arbeitsbedingungen ausgesetzt sind oder waren und in Verfahren gegen den Arbeitgeber Kooperationsbereitschaft zeigen (…) befristete Aufenthaltserlaubnisse entsprechend der Dauer der betreffenden innerstaatlichen Verfahren.“ Hierauf beruft sich auch die Agentur der Europäischen Union für Grundrechte (FRA) in ihrem kürzlich erschienenen Bericht „Protecting migrants in an irregular situation from labour exploitation. Role of the Employers Sanctions Directive“. Laut FRA wird der Artikel in Luxemburg angewandt.

Umso unverständlicher ist das, was Letícia und Jessica Lopes auf dem Kommissariat erlebt haben. Auf Nachfrage wurde den Frauen mitgeteilt, der Arbeitgeber müsse sich demnächst zu den Vorfällen äußern. Das war’s. Fünf luxemburgische Organisationen – Asti, CID Fraen an Gender, Finkapé – Réseau afro-descendant Luxembourg, CLAE und Time for Equality – gingen sofort mit einem offenen Brief an die Öffentlichkeit und kontaktierten die zuständigen Minister*innen. Die woxx berichtete – und hakte vergangenen Freitag ebenfalls bei mehreren Minister*innen nach: Taina Bofferding (Innenministerin), Corinne Cahen (Ministerin für Integration), Jean Asselborn (Außenminister) und Henri Kox (Minister für Innere Sicherheit).

Knapp und beleidigt

Cahen ist die Einzige, die persönlich mit der woxx sprach. Sie betonte, der Fall betreffe ihr Ministerium zwar nicht, zeigte sich jedoch erschüttert. „Diese Frau darf nicht für ihren Mut bezahlen. Opfer gehören geschützt. Ich finde außerdem, dass ein Arbeitsverhältnis Grund genug für die Ausstellung einer Aufenthaltsgenehmigung ist“, sagte sie. Seit dem Gespräch mit Cahen haben sich auch Asselborn und Kox per Pressemitteilung zu Wort gemeldet.

Asselborn teilte am Dienstag mit, dass die angekündigte Rückführung inzwischen aufgehoben wurde. Er sei offen für Gespräche. Eine knappe Stellungnahme, der sich Bofferding nach Aussagen einer ihrer Pressesprecherinnen anschließt. Ein offizielles Statement ihrerseits – zum Beispiel ein klares Zeichen gegen die Einschüchterung von Opfern sexualisierter Gewalt und für ihren Schutz, unter anderem gemäß der Istanbul Konvention – blieb aus.

Kox’ Kommentar wirkt beleidigt: „[A]ucune prise de contact n’avait été entreprise préalablement à la publication du communiqué de presse conjoint des associations (…), le ministère de la Sécurité intérieure s’est concerté sans attendre avec la police grand-ducale, en vue d’analyser les faits avancés.“ Ein Gespräch der Organisationen mit dem Ministerium hätte vor der Veröffentlichung des Briefes jedoch auch nichts an der Tatsache geändert, dass Letícia auf dem Kommissariat offensichtlich Fehlinformationen über ihre Rechte und keinen angemessenen Opferschutz erhielt. Letícias Fall hätte sich allerdings gut unter dem Teppich gemacht, unter den Fehltritte staatlicher Institutionen generell gern gekehrt werden, nachdem sie unter Ausschluss der Öffentlichkeit geklärt wurden.

Kox gibt ferner an, dass die Analyse des Aufenthaltsstatus einer Person ohne Papiere nicht in den Zuständigkeitsbereich der Polizei fällt. Räumt er damit Fehler vonseiten der Polizei ein? Kox’ Pressesprecherin zeigt auf Nachfrage mit dem Finger auf das Außenministerium: „Die Pässe werden sehr wohl von der Polizei abgenommen, aber auf Anordnung des Außenministeriums.“ Bei wem der Fehler in Letícias Fall am Ende lag, bleibt demnach unklar. Derweil versichert Kox in seiner Mitteilung, dass die Zusammenarbeit und der Austausch zwischen den Instanzen wichtig seien.

Und was ist mit dem Opfer? Letícia verschwindet zwischen den Zeilen der Minister – und mit ihr alle anderen, die Ähnliches durchmachen. Kox und Asselborn unterstreichen beide, dass sie bis zu dieser Woche nichts von dem Fall wussten. Für Jessica Lopes wirft das Fragen auf: „Wie kann es sein, dass die Direction de l’Immigration erst jetzt von der Anzeige weiß? Hat die Polizei die Informationen falsch weitergegeben? Als Sozialarbeiterin brauche ich eine schriftliche Versicherung, dass ich in Zukunft weiterhin mit Opfern von Straftaten zur Polizei gehen kann, ohne dass ihre Ausweisdokumente beschlagnahmt werden.“

Immerhin zeigte sich Letícias Vermieter kulant: Die ausstehende Monatsmiete muss sie nicht begleichen. Mithilfe der Asti will sie jetzt einen Titre de séjour pour raisons privés anfragen.


«Ce cas doit tous nous alerter»
L’ordre d’éloignement visant la jeune femme en situation irrégulière qui a dénoncé les abus de son patron est suspendu : le dialogue est ouvert entre associations et autorités.

Le Quotidien 01-07-2021

Sergio Ferreira de l’ASTI : «Seule la régularisation de ces personnes peut mettre fin aux abus.»

L’affaire fait grand bruit et les réactions pleuvent depuis que cinq associations – ASTI, CLAE, Finkapé, Time for Equality et CID Fraen a Gender – ont décidé de la porter sur la place publique : une jeune Brésilienne en situation irrégulière est menacée d’expulsion après avoir dénoncé le harcèlement sexuel et les violences infligés par son patron.

Alors que la jeune femme est convoquée à la direction de l’Immigration aujourd’hui, le ministre Jean Asselborn a d’ores et déjà annoncé que l’ordre d’éloignement était suspendu pour le moment et s’est dit «ouvert à toute suggestion améliorant la protection des victimes visées»,dans sa réponse à une question parlementaire urgente du député Paul Galles (CSV). De quoi apaiser les esprits.

«C’est une première bonne nouvelle», commente Sergio Ferreira, porte-parole de l’ASTI (Association de soutien aux travailleurs immigrés). «Elle ne sera pas expulsée immédiatement et la direction de l’Immigration est prête à dialoguer pour déterminer quel titre de séjour peut lui être accordé ou pas, et voir quelles solutions peuvent être trouvées», explique-t-il.

Des drames se jouent en coulisse

Car au-delà du cas particulier de cette jeune femme, c’est toute la question du traitement des personnes sans papier victimes d’abus qui est sur la table. Et «il y a de sérieux dysfonctionnements», pointe Sergio Ferreira, évoquant par exemple le fait que, dans un premier temps, la direction de l’Immigration a seulement reçu le signalement de la situation irrégulière de la victime, mais pas sa plainte. «Nous allons formuler des propositions, avec les autres associations, pour que cela ne se répète pas, car si notre assistante sociale n’était pas intervenue, cette femme aurait déjà été expulsée du territoire et son patron ne serait pas inquiété», déplore le porte-parole.

Ce scénario, les associations veulent à tout prix l’éviter : «Il est important pour nous que les autres victimes d’abus comprennent qu’il y a une possibilité de dénoncer ces faits sans subir de trop lourdes conséquences», insiste-t-il.

Si ce n’est pas la première fois que les équipes de l’ASTI font face à ce genre de violences sur des personnes vulnérables, le flagrant délit est rare : «Ici, les messages reçus par la victime sur son téléphone de la part de son patron ne laissent pas de place au doute. Malheureusement, on ne dispose pas souvent de preuves dans ce genre de cas.»

De quoi renforcer la défense de cette Brésilienne. Arrivée au Luxembourg en février 2020 avec un visa touristique, puis bloquée sur le territoire par la crise sanitaire, elle manque d’argent et accepte un emploi de serveuse, payé sous le manteau. Son chef ne tarde pas à profiter de la situation. Elle subit attouchements, violence verbale, physique et menaces. Après des mois de harcèlement, elle trouve enfin le courage de parler à une assistante sociale de l’ASTI. C’est elle qui l’accompagnera au commissariat pour porter plainte, avec la suite qu’on connaît.

«C’est un cas qui doit tous nous alerter», prévient Sergio Ferreira. «On doit être conscients que derrière les bistrots et les terrasses qu’on aime tant, se jouent parfois des drames humains. Seule la régularisation de ces personnes peut mettre fin aux abus. C’est ce que nous demandons.»

Les cinq associations qui ont alerté l’opinion publique espèrent maintenant que cet exemple, très médiatisé, servira de déclencheur pour obtenir des mesures politiques fortes en matière de protection des migrants en situation irrégulière.

«Je ne m’occupe pas des assistants parlementaires»

«Mon rêve de Grande Région, c’est de mener encore plus de projets concrets ensemble et de faire en sorte que les citoyens vivent encore mieux dans cette grande région à laquelle ils s’identifient.» Corinne

Cahen s’explique sur les différents sujets qui la placent au centre des discussions, de l’affaire Semedo aux critiques de l’opposition concernant son bilan pendant cette pandémie, en passant par l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne relatif à la réforme des allocations familiales.

Que s’est-il passé au sein du DP quand vous avez eu vent de l’affaire Monica Semedo?
Corinne Cahen: Je ne suis pas dans les rouages bruxellois et strasbourgeois, si bien que c’est Monica Semedo elle-même qui m’a contactée en décembre et je l’ai écoutée. Je ne pensais rien, ni dans un sens ni dans un autre. Je n’ai pas du tout compris au début ce qui s’était passé, je l’avoue. Je ne disposais que de la version de Monica, qui m’expliquait que la procédure n’était pas correcte. Je ne connaissais pas l’envergure du dossier.

La démission des trois assistants ne vous a pas mis la puce à l’oreille?
En tant que présidente du parti, je ne m’occupe pas des assistants parlementaires, ni à Bruxelles ni à Luxembourg, car nous avons une séparation stricte entre la fraction et le parti. Je pense que les assistants qui ont démissionné ont bien fait de se plaindre des faits de harcèlement auprès des instances du Parlement européen.

Que s’est-il passé entre l’instant où le secrétaire général du DP, Claude Lamberty, annonce que la lettre d’excuses de Monica Semedo clôt l’affaire et la convocation une semaine plus tard d’un comité des sages appelé à juger si elle peut encore prétendre être membre du parti?
L’affaire était close à ce moment-là parce que l’on attendait que les organes du parti se réunissent. On est dans un pays démocratique avec des lois. On est un parti démocratique qui a des statuts avec un bureau exécutif et un comité directeur qui se réunissent tous les mois. Il était évident que ce n’était pas au secrétaire général seul ou à la présidente seule de prendre une décision. Il appartient aux organes du parti de le faire en respectant les statuts.

Depuis, Monica Semedo a démissionné du DP et vous souhaiteriez récupérer son mandat…
On m’a posé la question, effectivement, et j’ai répondu que oui. J’ai eu Monica au téléphone et elle m’a dit qu’elle comptait le conserver et c’est son droit. C’est son mandat, c’est son siège, mais je ne vais pas dire que le parti n’aimerait pas le récupérer.

L’opposition vous reproche votre inertie dans la gestion de la pandémie au sein des maisons de soins et de retraite et l’absence d’un plan national pour les accompagner pendant cette crise. Que lui répondez-vous?
C’est complètement faux. Nous travaillons tous les jours afin de trouver le juste équilibre entre protection contre le virus et liberté individuelle. Nous avons fait et faisons des tas de choses, aussi bien pour les personnes âgées que pour les personnes vulnérables et celles en situation de handicap.
Nous travaillons étroitement avec la Copas, les acteurs sur le terrain. Nous vivons une crise sanitaire, et nous avisons par rapport aux situations, aux évolutions de la recherche et surtout par rapport aux personnes concernées. Nous travaillons étroitement aussi avec la direction de la Santé. Si parfois des maisons de retraite se sont fermées vers l’extérieur, c’était justement pour ne pas enfermer les résidents négatifs dans leurs chambres. Lors du premier confinement, la situation était terrible à vivre pour les familles qui n’avaient plus accès aux leurs.
Nous travaillons énormément, notre souci n’est pas l’organisation de conférences de presse. D’ailleurs, lorsqu’on fait des conférences de presse, on nous reproche de trop nous mettre en avant, et quand on n’en fait pas, on nous accuse de ne pas travailler. Moi je vois qu’énormément de choses ont été faites et par le ministère et surtout par les personnels dans les maisons de soins et de retraite. Je pense aussi au stock de médicaments dans les établissements, aux médecins généralistes qui assurent désormais des gardes permanentes, aux équipes mobiles pour les tests et les vaccins, etc.

Vous avez cité la Copas, qui est l’organisation faîtière des établissements de retraite et de soins. Souhaitait-elle l’élaboration d’un tel plan?
Il y avait surtout la demande de ne pas avoir un plan valable pour tous ou des recommandations standard, car on ne peut pas enfermer des gens à Vianden parce qu’il y a des gens contaminés à Differdange.

Que retenez-vous de la façon dont la crise a été gérée dans les maisons de retraite? Aurait-il fallu œuvrer différemment?
Je pense qu’il faut travailler au cas par cas. Les besoins, les désirs des personnes âgées ne sont pas tous les mêmes. Il y en a qui comprennent très bien les gestes barrières, d’autres sont complètement dépendantes ou démentes et ne comprennent pas les gestes barrières, etc. Quand on vit dans une communauté, on est responsable pour soi-même mais aussi pour les autres. Il faut éviter par tous les moyens que le virus ne se propage dans un établissement et éviter d’abord qu’il y entre.

Autre sujet d’actualité qui entre dans vos compétences : la réforme de la loi sur l’intégration. Que souhaiteriez-vous changer?
On travaille effectivement sur une nouvelle loi relative à l’intégration qui doit remplacer celle de 2008 devenue désuète. Le vivre-ensemble a changé depuis au Luxembourg et il faut réviser par exemple la façon dont fonctionnent les commissions d’intégration ou encore le Conseil national pour étrangers, qui lui ne fonctionne pas du tout pour l’instant.

Comment donner au Conseil national pour étrangers la place qui doit lui revenir dans un pays composé pour moitié de non-nationaux?
Il faut redéfinir ses missions et revoir sa composition. La composition d’après les nationalités n’est plus d’actualité et il faut faire remonter les missions du terrain. Je pense particulièrement aux communes, car c’est là que le nouvel arrivant est accueilli en premier lieu. On peut lui remettre les clés de l’intégration en lui indiquant par exemple toutes les activités de son nouveau lieu de résidence, lui donner la liste des clubs sportifs, etc. L’intégration, ça se fait au quotidien, mais ne doiton pas parler plus justement de vivre-ensemble?

Nous travaillons énormément, notre souci n’est pas l’organisation de conférences de presse

Vous dites que le vivre-ensemble a changé depuis 2008. Dans quel sens?
Nous sommes aujourd’hui à presque 50 % de non-Luxembourgeois, la double nationalité a été introduite, nous avons quelque 23 000 nouveaux habitants chaque année, c’est énorme. Nous avons aussi plus de frontaliers, notre attitude vis-à-vis d’eux a changé et j’aimerais clairement que dans cette nouvelle loi nous incluions les frontaliers, qui font partie de notre quotidien. Ils ne viennent pas seulement travailler au Luxembourg, ils viennent aussi pour leurs loisirs, pour leurs achats et autres. Les entreprises sont donc aussi un acteur important dans l’organisation du vivre-ensemble.

«Le vivre-ensemble a changé au Luxembourg et il faut réviser par exemple la façon dont fonctionnent les commissions d’intégration ou encore le Conseil national pour étrangers, qui lui ne fonctionne pas du tout pour l’instant.»

Quel serait selon vous le fonctionnement idéal du Conseil national pour étrangers?
Il faut qu’il soit une émanation des commissions consultatives de l’intégration et qu’il leur vienne en aide pour le vivre-ensemble. Je ne suis pas d’avis qu’il doive aviser les lois, puisqu’elles sont les mêmes pour tout le monde, Luxembourgeois ou pas, fort heureusement. Les syndicats et les chambres professionnelles, qui jusqu’ici sont toujours représentés au sein du CNE, se chargent déjà d’aviser les lois. Je mène une grande discussion sur la future loi sur l’intégration et donc aussi le rôle futur du CNE. Nous avons questionné toutes les communes, associations et autres acteurs pour avoir leur avis sur le vivre-ensemble et sur le besoin d’un cadre légal. Nous avons reçu 70 avis qui sont consultables sur le site internet du ministère. Il y a des groupes de travail qui planchent sur le sujet et nous espérons pouvoir bientôt aller sur le terrain pour discuter avec les gens. Avec la pandémie, ce n’est pas simple actuellement.

Une autre actualité vous place encore sur le devant de la scène. Elle concerne le récent arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne qui a jugé discriminatoire la réforme sur les allocations familiales qui exclut les enfants non biologiques des travailleurs frontaliers. Comment comptez-vous rectifier le tir?
Nous avons analysé cet arrêt et mis sur papier différents scénarios. En ce moment, nous pensons qu’il n’y en a qu’un qui nous permette d’être en règle avec le droit européen. Ce n’est pas simple. Cette solution consisterait à relier l’octroi de l’allocation au travailleur affilié à la sécurité sociale et non plus à l’enfant. Mais je suis ouverte à toute suggestion, nous sommes en pleine discussion et si quelqu’un a une meilleure idée, elle est la bienvenue. Les députés sont encore en train d’étudier les tenants et les aboutissants de ce dossier.

En quoi était-ce compliqué de continuer à verser les allocations aux enfants non biologiques, comme c’était le cas avant la réforme de 2016?
Comment pouvons-nous avoir la preuve que le travailleur subvient à l’entretien de l’enfant qui habite sous son toit mais qui n’a aucun lien de parenté avec lui?
Ni même avec le conjoint parfois. C’est peut être plus facile à vérifier avec nos pays voisins, mais comment fait on pour tous les autres pays? C’est très compliqué. En France, en plus, les enfants peuvent avoir plusieurs adresses différentes.

La ministre à la Grande Région que vous êtes a-t-elle un idéal quant à l’avenir de ce territoire?
Le Luxembourg est le seul pays qui fait partie de la Grande Région. Lorsque les frontières ont été brutalement fermées lors du premier confinement, beaucoup de gens ont réalisé à quel point c’était difficilement vivable. Il ne s’agit pas seulement des travailleurs frontaliers, mais aussi des familles qui étaient séparées de part et d’autre d’une frontière. Mon rêve de Grande Région, c’est de mener encore plus de projets concrets ensemble et de faire en sorte que les citoyens vivent encore mieux dans cette grande région à laquelle ils s’identifient. Nous avons dans notre région des avantages par rapport à d’autres agglomérations, à commencer par quatre pays qui se chevauchent. Cela est notamment intéressant pour les start-up qui se lancent et qui peuvent directement toucher quatre pays différents. Nos importants projets dans notre Grande Région sont, à côté de la pandémie et des questions de santé, l’éducation, le transport, la culture, l’intelligence artificielle ou encore les technologies propres. Nous parlons de projets très concrets.