Votre panier

«Un appel à l’aide d’urgence par jour»

Je viens vous demander votre aide pour une maman seule avec quatre enfants. Cette famille ne possède rien. Elle vit dans un logement vide et dort à même le sol.» «À la veille de Noël, un jeune couple avec un enfant nous demande de l’aide. Je vais acheter quelques aliments essentiels. Si vous avez des habits pour fille et quelques jouets, n’hésitez pas, je passe ramasser encore aujourd’hui.» «Nous venons vous demander de l’aide pour un enfant de deux ans, car ses parents sont dans une situation délicate due au retard des salaires. Nourriture et produits pour l’enfant sont les bienvenus.» Ce type de messages se suivent et se ressemblent sur la page Facebook d’Un monde meilleur – Luxembourg depuis le début de la crise sanitaire. Derrière cette page, un groupe de 2 200 membres qui n’ont pas hésité à s’investir pour les plus faibles de notre société, premiers touchés par les effets économiques de la crise sanitaire.
C’est Fabio Neves, un entrepreneur eschois, qui a lancé l’initiative le 6 avril. «Quand le confinement a été annoncé, j’ai immédiatement pensé aux gens qui pourraient avoir des difficultés : des personnes qui travaillent à moitié déclarées, des personnes qui travaillent au noir ou dont les patrons ont des salaires en retard depuis un ou deux mois. J’ai des collègues dans cette situation , nous expliquait alors le philanthrope. On pense surtout aux ouvriers, mais il y a aussi les personnes qui travaillent dans la restauration. Aujourd’hui, mettre de l’argent de côté pour les coups durs est très difficile pour les personnes qui gagnent 2 000 euros par mois.» Les demandes d’aide ont afflué et moins d’un mois après sa création, Un monde meilleur avait déjà distribué plus de trois tonnes de nourriture à plus de 300 familles démunies.


Le groupe apporte des aliments de base aux foyers en difficulté. Il ne donne jamais d’argent et n’en accepte pas non plus.


En temps de crise, les fins de mois sont particulièrement difficiles à boucler pour certaines familles. C’est là que le groupe intervient.

Solidarité sans borne
Huit mois plus tard, le groupe Facebook est toujours actif. Après une accalmie estivale intervenue à la levée du confinement, les demandes d’aide sont reparties à la hausse ces dernières semaines, avant les fêtes de fin d’année. «Elles ont augmenté à nouveau suite à l’introduction du confinement partiel, mais leur ampleur n’est pas comparable à celle du printemps , indique Fabio Neves. Je pense qu’entre-temps tout le monde, État et associations y compris, a eu le temps de mieux se préparer aux conséquences d’un nouveau confinement.» La mise en place du chômage partiel a permis de mettre les salariés à l’abri, mais des salaires resteraient toujours impayés.
L’entraide entre les membres du groupe n’a jamais faibli. «Les gens nous signalent les besoins ou les publient directement dans le groupe. Les membres sont très réactifs. En moins de deux heures, nous avons meublé le logement de la mère de famille qui dormait au sol , se souvient Fabio Neves. Elle a eu une machine à laver, un micro-onde… tout!» La solidarité n’a pas de limites et pas de frontières. «Les personnes que nous avons aidées ces derniers mois aident à leur tour d’autres travailleurs en difficulté», se réjouit l’entrepreneur eschois. Les appels à l’aide émanent de travailleurs pauvres du Grand-Duché mais aussi des régions frontalières. «C’est du cinquante-cinquante. Ils travaillent au Luxembourg, mais doivent se loger à l’étranger parce que se loger y est plus facile. Ceux qui restent au Luxembourg vivent avec le minimum. Un mois de salaire en retard les plonge dans l’endettement et les ennuis», explique-t-il.
Le groupe fait de l’aide d’urgence uniquement. Pas question de récolter des fonds ou de plonger les personnes en détresse dans une forme d’assistanat et de les habituer à tout recevoir. «Nous avons aidé certaines familles jusqu’à trois ou quatre fois, après nous les avons encouragées à trouver des solutions ou du travail par elles-mêmes, précise le fondateur d’Un monde meilleur – Luxembourg. Nous les avons également dirigées vers des associations. Nous sommes là pour intervenir tout de suite, pas pour gérer des dossiers. Nous ne sommes pas des assistants sociaux.» Si au début de la pandémie, Un monde meilleur – Luxembourg ne faisait pas de distinction entre les familles à aider, actuellement, son fondateur avoue cibler davantage les bénéficiaires de ses actions.

Sombres perspectives
La gestion de la page Facebook, la distribution d’aide ou encore la collecte prennent énormément de temps aux membres les plus actifs. «Chaque demande d’aide nous prend deux heures en ligne minimum, plus deux heures pour le ramassage des produits et aliments demandés, plus la livraison. Au mois de mars, rien que l’organisation me prenait huit heures par jour. Actuellement, nous sommes à une demande par jour. Pendant l’été, on était retombé à une demande par semaine» , indique Fabio Neves, qui redoute que les appels à la solidarité des membres de son groupe n’augmentent en flèche à la rentrée de janvier. L’entrepreneur entrevoit des faillites, des défauts de paiement et des vagues de licenciements. Une perspective tout sauf joyeuse pour ce début d’année.
Toutes les informations pour soutenir cette initiative figurent dans le groupe Facebook d’Un monde meilleur – Luxembourg. «Nous y indiquons ce dont nous avons besoin pour les familles et comment nous procédons. Nous récupérons les dons auprès des collaborateurs du groupe ou au restaurant O Emigrante, rue Victor-Hugo à Eschsur-Alzette, qui a été transformé en centre de récolte. À partir de là, nous organisons les distributions et les livraisons au domicile des personnes. Nous pouvons également aller récupérer les dons chez les donateurs. Je lance alors un appel sur le réseau social pour trouver quelqu’un qui peut aller récupérer les dons et les ramener à Esch-sur-Alzette» , précise l’entrepreneur, qui peut également compter sur l’association Stroossen Engelen.

Toutes les contributions à la consultation online

C’est ce lundi 28 décembre que le Département Integration du Ministère de la Famille vient de mettre online toutes les contributions dont les contributeurs étaient d’accord à les publier .

Les voici

Suite de la démarche:

La prochaine étape du processus de consultation consiste en une série de « focus groups » qui nous permettront d’échanger en plus de détail sur certains sujets. Les focus groups seront organisés en janvier (18/1 et 21/1) et en février (1/2 et 4/2) au European Convention Center Luxembourg (ECCL) au Kirchberg de 10h à 12h, en présence de Madame le Ministre Corinne Cahen. Les quatre focus groups auront le même contenu, il n’y aura donc pas un thème spécifique par focus groups. L’organisation de quatre évènements plutôt que d’un seul s’explique par les restrictions en place concernant les règles sanitaires. Tous les acteurs qui ont remis un avis sont invités. Vu les limitations de places disponibles en temps de COVID, nous sommes toutefois dans l’obligation de limiter la présence à une seule personne par institution/commune. Les règles sanitaires s’appliquent.

Brücken bauen, Vorurteile abbauen

DIFFERDINGEN Vereinigung „Reech eng Hand“ hilft Geflüchteten

Um in Luxemburg Fuß fassen zu können, brauchen die Menschen, die ihre Heimat auf der Suche nach einer neuen Perspektive und einem sicheren Ort verlassen haben, Unterstützung und Hilfe. Die bieten hauptsächlich die großen Hilfsorganisationen sowie die Hilfsprogramme der Regierung. Doch auch die Unterstützung von Freiwilligen ist wichtig. In Differdingen ist das die Vereinigung „Reech eng Hand“. Die Freiwilligen setzen damit ein Zeichen der Menschlichkeit und sind der Motor für eine gelingende Integration.

weiter lesen: tageblatt 17. Oktober 2020

Le «Chiche!» ouvre une succursale à Leudelange

Le restaurant social du Limpertsberg, porté quasi exclusivement par des réfugiés compte s’implanter au début de l’année 2021 au centre du village situé dans la périphérie de la capitale. Moins d’un an après l’ouverture d’une première succursale à Esch.

JFC, avec Anne Heint sur Wortonline 15 octobre 2020

– Un an plus tard, le déménagement du restaurant social «Chiche!» de Hollerich vers le Limpertsberg n’a pas érodé le succès de l’établissement destiné aux réfugiés. Que du contraire! La preuve que le concept fonctionne: un désir d’extension sous la forme de l’ouverture d’une nouvelle succursale dès le début de l’année 2021 à Leudelange. Pour rappel, «Chiche!» avait déjà ouvert une deuxième antenne à Esch-sur-Alzette en juin dernier. Et selon Marianne Donven, initiatrice du projet, cette nouvelle ouverture «pourrait en appeler d’autres».

Cette troisième implantation se fera dans une maison unifamiliale actuellement inoccupée, située juste en face de l’église et à côté du centre culturel leudelangeois. Le projet s’inscrit dans les efforts de la commune de Leudelange pour revitaliser le centre du village et promouvoir la coexistence socioculturelle.  Contrairement à ses aînés du Limpertsberg et eschois, le futur restaurant ne proposera pas de spécialités syriennes et libanaises, mais japonaises.


Wort.fr, Le “Chiche!“ cartonne au Limpertsberg, foto: Chris Karaba/Luxemburger Wort
Le pari du Limpertsberg réussit au «Chiche!»

Parmi les autres nouveautés, un comptoir de vente à emporter sera installé au rez-de-chaussée, tandis qu’une salle pouvant être louée pour des fêtes de famille ou d’entreprise est également prévue. De plus, à l’arrière du bâtiment, un grand jardin accueillera une terrasse lors des mois d’été. Au premier étage, un salon et trois salles à manger sont également prévus, soit un espace pour un total de 50 invités. En outre, une chambre pour un agent de sécurité sera installée.

Ce ne sont pas seulement les spécialités culinaires qui séduisent les clients, mais le concept tout entier du restaurant. Le projet «Chiche!» poursuit en effet l’objectif de créer des emplois à destination des réfugiés, pour qui l’accès au marché du travail représente souvent une longue galère. «Nous employons actuellement plus de 40 réfugiés. Cela fait de nous le plus grand employeur de réfugiés au Luxembourg», martèle Marianne Donven. La même précise que «huit employés supplémentaires sont prévus pour travailler sur le nouveau site de Leudelange», ajoutant que «l’objectif est de créer des emplois à long terme pour 100 réfugiés».

Initiatrice du projet, Marianne Donven explique que «plusieurs graffitis sont prévus, également sur la façade»
Initiatrice du projet, Marianne Donven explique que «plusieurs graffitis sont prévus, également sur la façade»
Photo: Chris Karaba

Comme le veut le concept, la créativité, l’art et la culture seront au centre de l’événement. «Nous allons travailler avec différents artistes luxembourgeois qui vont habiller les murs des locaux. Ainsi, plusieurs graffitis sont prévus, également sur la façade. Le mobilier sera basé sur du vieux mobilier déjà utilisé. Joelle Daubenfeld est en charge de la rénovation et de la conception du restaurant. Elle était déjà responsable de l’aménagement intérieur du restaurant à Esch», souligne Marianne Donven. Les travaux de rénovation doivent débuter dès la semaine prochaine.

Pour mémoire, quelques mois après l’ouverture du premier établissement – qui était alors encore un restaurant pop-up à Hollerich – en 2018, «Chiche!» avait dû déménager par manque de place pour se retrouver en octobre 2019 au Limpertsberg. A la mi-juin 2020, une première succursale voyait le jour à Esch.

Mitschwimmen statt nur im Wasser treiben

JUBILÄUM     Zum einjährigen Geburtstag verkündet Finkapé noch mehr Tatendrang und Aktivismus

Den Fokus auf Menschen mit afrikanischen Wurzeln legen, jenen eine Stimme geben, die selbst quasi nie zu Wort kom- men, sich selbst in der Gesellschaft repräsentieren – aus diesen Gedanken heraus ist Finkapé entstanden, ein Netzwerk, das vorankommen will, wo seit Jahrhunderten Stillstand herrscht. Bereits anderthalb Jahre bemühen sich Mirlene Fonseca und Jennifer Lopes Santos gemeinsam mit den Schwestern Aldina und Antónia Ganeto um mehr Sichtbarkeit für die Probleme von Schwarzen im Alltag, denn auch in Luxemburg sind die Türen längst nicht für jeden gleich weit geöffnet. Zum Jubiläum wagt das Gründerquartett einen Rückblick und zieht Bilanz der aktuellen Situation.

Laura Tomassini, tageblatt 12. Oktober