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Sauvetage en Méditerranée – Rettung im Mittelmeer

Quelques éléments de débat sur les sauvetages en Méditerranée – notamment par des ONG !

Crise migratoire : « Sauver des vies en Méditerranée, est-ce un délit humanitaire ? »

L’écrivain Giuseppe Santoliquido dénonce, dans une tribune au « Monde », la droitisation du gouvernement italien qui, en raison de l’approche des élections législatives, opte pour une « criminalisation des ONG ».

Le Monde 17 août 2017

Autres contributions françaises en bas !

 Flüchtlingsretter im Mittelmeer:  Das Moraldilemma

Woche für Woche ertrinken Menschen im Mittelmeer, trotz des Engagements vieler Seenotretter. Wer hat Schuld? Im Streit über Recht, Politik und Moral gehen die Ansichten weit auseinander. Ein Überblick im SPIEGEL . 7. August 2017

Seenotretter im Mittelmeer – Was Italien den Rettern im Mittelmeer vorwirft

Jugendliche Aktivisten, Rechtsextreme und italienische Staatsanwälte streiten über die Rettung von Flüchtlingen in Seenot. Die wichtigsten Fragen und Antworten. Süddeutsche 8. August 2017

Die Arbeit der NGOs zur Seenot-
rettung von MigrantInnen im Mittelmeer ist vielen Politikern in der EU ein Dorn im Auge. Denn sie macht deutlich, dass die Priorität maßgeblich Verantwortlicher nicht in der Rettung von Leben liegt.

Kriminalisierung von NGOs: „Ein feindseliges Klima“

Woxx 27. Juli 2017

Fragen und Antworten: NGOs im Mittelmeer, Verhaltenskodex und die EU-Flüchtlingspolitik – Der Standard. Wien

Hilfsorganisationen in Europa:  Weg mit den Rettern

Erst von Italien kriminalisiert, jetzt von Libyen verjagt: Die Hilfsorganisationen, die schiffbrüchige Flüchtlinge aus dem Mittelmeer retten, stehen offenbar der großen Politik im Weg.

Spiegel online 14.August 2017

Blaming the rescuers

 CRIMINALISING SOLIDARITY, RE-ENFORCING DETERRENCE

 Aiming to deter migrants from crossing the Mediterranean, the EU and its member states pulled back from rescue at sea at the end of 2014, leading to record numbers of deaths. Non-governmental organisations (NGOs) were forced to deploy their own rescue missions in a desperate attempt to fill this gap and reduce casualties. Today, NGOs are under attack, wrongly accused of ‘colluding with smugglers’, ‘constituting a pull-factor’ and ultimately endangering migrants. This report refutes these accusations through empirical analysis. It is written to avert a looming catastrophe: if NGOs are forced to stop or reduce their operations, many more lives will be lost to the sea.

blaming the rescuers

«Defend Europe», la nauséabonde pêche aux migrants des identitaires – Libération

Migrants en mer: «A un moment donné, quand quelqu’un coule, vous le sauvez»

En Méditerranée, plusieurs ONG interviennent pour sauver de la noyade des migrants embarqués à bord de rafiots de fortune. Ce que leur reprochent les autorités italiennes et européennes : par leurs actions, les associations favoriseraient l’immigration illégale. Une « erreur d’analyse », répond Francis Vallat, président de SOS Méditerranée.

Mediapart 13 août 2017

Pourquoi la mission du navire antimigrants en Méditerranée est illégale

Le Monde 9.8.2017

 

Le pape François propose 21 mesures pour l’accueil des migrants

Le Pape réaffirme, avec ces propositons concrètes, son opposition à toute restriction de l’immigration. Il se prononce notamment pour « l’octroi de visas humanitaires » et recommande de favoriser « le regroupement familial ».
Ce n’est pas un programme mais une lettre annuelle rédigée par le pape pour la 104° «journée mondiale du migrant et du réfugié» du 21 août 2017. Les cinq pages très denses, signées par François le jour du 15 août, contiennent cependant 21 mesures concrètes, similaires à un programme d’action qui résument sa pensée sur la question des migrations. Elle vise, tant dans les pays d’origines, que dans les pays d’accueil, à rendre légale l’immigration illégale

Le Figaro 22 août 2017

Flüchtlinge in Deutschland: Die Trierer Weinkönigin aus Syrien

Ein Jahr lang war Ninorta I. die 68. Trierer Weinkönigin, ein Jahr zwischen Traubenfesten und Weinfesten. Alles wie immer. Nichts wie sonst. Ninorta I. war die erste Geflüchtete in diesem Amt, bundesweit, sie kommt aus Kamischli, Syrien. Syrien ist ein Land, das Trauben- und Weinfeste gerade nicht kennt. Es ist ein Land, das brennt.

Süddeutsche 4. August 2017

 

Asylum Applications in the EU/EFTA by Country, 2008-2016

Use this interactive map to view total annual asylum applications in individual European Union Member States and European Free Trade Association (EFTA) countries (Iceland, Liechtenstein, Norway, and Switzerland) and by country of origin, by year from 2008 through 2016. Darker colors indicate a higher concentration of asylum seekers for the country and year shown. The data tool also shows individual countries’ share of asylum applications per capita and as a share of the EU/EFTA total.

MPI July 2017

 

Maison retour: visite aux Pays- Bas

Extrait du PV de la Commission parlementaire des Affaires étrangères et de l’Immigration du 19 juin 2017 :

Conclusions de la visite de deux maisons de retours aux Pays – Bas les 18 et 19 mai 2017

Le Président de la commission rappelle que l’accord gouvernemental prévoit la création de maisons de retours pour familles et qu’une structure provisoire pour les personnes concernées par la procédure  » Dublin  » a été créée au Kirchberg. L’orateur propose d’organiser une visite de cette structure au mois de septembre 2017, en soulignant qu’elle n’accueille pas d’enfants.

Le Président de la commission évoque les conclusions suivantes de la visite des deux maisons de retours pour familles aux Pays-Bas :

– Les structures visitées disposent d’agents socio-éducatifs encadrant les personnes concernées par les retours, dont surtout les enfants.

– Les structures visitées disposent d’espaces communs permettant de développer des activités.

– La structure fermée disposait également de vastes espaces de loisirs pour enfants ;

– Les transports sont organisés par une équipe d’une centaine de personnes ;

Un membre de la commission ayant participé à la visite ajoute que le logement en structure semi-ouverte est la règle, les structures fermées étant moins fréquentées. Les membres du personnel ont souvent vécu eux – mêmes la migration, de sorte qu’ils comprennent très bien les problèmes et soucis des personnes dont ils s’occupent. Le personnel socio-éducatif n’est pas impliqué dans la procédure de protection internationale.

Les limites à l’application du droit d’asile : la notion de pays tiers sûrs

Tribune de Catherine de Wenden, Membre du conseil d’administration de France terre d’asile dans la Newsletter de juillet 2017 de « France Terre d’asile »

 

 

 

Depuis les années 1990, ce que l’on a appelé la « crise de l’asile en Europe » a consisté à la fois en un flux de demandeurs supérieur aux chiffres enregistrés jusqu’alors (500 000 par an au début des années 1990, 1, 2 million en 2015), et en une série de limites restrictives à la délivrance du statut de réfugié de la Convention de Genève.

Parmi ces limites, figurent en bonne place une série de notions introduites en cette période: la notion de pays sûr (d’où on ne peut pas demander l’asile), la notion de pays tiers sûr (qui empêche également la délivrance du statut), la notion de demande manifestement infondée. À ces notions, se sont ajoutées les interventions des pays européens dans les crises politiques de nombre de pays du sud producteurs de demandeurs d’asile vers ces mêmes pays européens, rendant difficile la définition de la sûreté si les pays d’accueil l’avaient assurée  dans les pays de départ.

Pour remédier aux travers les plus criants de l’inégalité des réponses selon les pays européens et mettre fin à la pratique consistant à faire son marché dans différents pays européens pour les demandeurs d’asile (« asylum shopping »), les accords de Dublin sont venus y mettre bon ordre, rendant la décision d’un pays européens sur l’asile valable dans l’ensemble des pays de l’Union. Puis les accords de Dublin II de 2003 ont essayé de lutter contre le partage inégalitaire du fardeau entre pays européens, rendant obligatoire le traitement de la demande d’asile dans le premier pays européen où le demandeur a mis le pied (« one stop, one shop »). Cette disposition est aujourd’hui très critiquée et devrait faire des prochains débats européens.

Enfin, l’harmonisation de l’asile piétine encore, du fait de réponses différentes au même profil selon le pays européen auquel on s’adresse où peuvent interférer des considérations de doctrine quant à la détermination du statut de réfugié ou des considérations diplomatiques à l’égard de pays « amis » producteurs de demandeurs d’asile selon que les décisions sont dépendantes ou non du pouvoir politique, une zone restée grise de la politique de l’asile en Europe. La notion de pays tiers sûr fait partie de ce débat, quand les personnes ayant fui leur pays se sont réfugiées dans un pays voisins. Si ce second pays est considéré comme sûr par le pays européen d’accueil, le demandeur n’aura ainsi pas accès au statut de réfugié.

1 – La notion de pays tiers sûr affecte le droit d’asile et son effectivité, car elle peut servir de motif d’irrecevabilité de la demande d’asile ainsi que de lieu de destination dans le cas d’une politique d’éloignement du débouté du droit d’asile, ou encore de pays avec lequel les pays européens peuvent négocier  pour « filtrer » les demandeurs d’asile  parmi les flux mixtes (comme semble se profiler une négociation entre l’Union européenne et la Libye malgré les multiples analyses relatives à la traversée de la Libye).

2- Cependant, les pays européens  ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une liste commune de pays tiers sûrs : certains, comme la France n’admettent pas cette notion, d’autres sont en désaccord avec d’autres pays européens sur les pays à inscrire sur la liste car chaque pays européen a sa diplomatie, différente de celle de son voisin et des intérêts souvent divergents dans les différents pays du sud. Le Parlement européen s’est penché sur la question, à travers un rapport signé par Sylvie Guillaume, mais l’élaboration de critères peine à se mettre en place, et il est encore difficile d’imaginer que le HCR puisse apporter sa caution à une telle liste commune qui aboutit à restreindre les chances d’obtenir l’asile [plus encore que la notion de pays sûr].

Des voies de sortie pourraient être trouvées par une démarche du HCR et, plus largement, de la société internationale, tendant à progresser dans le nombre de signatures de la Convention de Genève (on compte encore une cinquantaine de pays qui ne l’ont pas signée) et dans la vigilance à l’égard de l’application de celle-ci par les pays qui l’ont signée (comme c’est le cas de la Tunisie, en cours de coopération avec l’Union européenne).

Une telle démarche pourrait garantir que l’on s’achemine dans ces pays vers des pays tiers sûrs. Mais tant que l’Europe n’aura pas de diplomatie commune, il restera difficile d’envisager une liste commune de pays tiers sûrs, comme d’ailleurs de pays sûrs.

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Assises citoyennes sur les migrations @Bruxelles: un exemple à suivre ?

Des concerts, du théâtre, des ateliers et des conférences, une manifestation, de l’expertise et du témoignage, des rencontres et des surprises, des animations pour petits et grands, des propositions d’action sur le web, à l’école ou dans sa commune. Durant quatre jours, traçons ensemble un autre chemin face aux politiques migratoires actuelles.

Assises citoyennes sur les migrations @Bruxelles