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La petite fille de la plage de Sidi Founkhal 

UN MONDE IMMONDE

Pourquoi les noyés de la Méditerranée ne touchent-ils plus rien en nous?

Jean Portante, tageblatt 1 mars 2023
Si Sidi Founkhal a attiré les appétits du monde du tourisme, c’est qu’au Nord, à l’Ouest et à l’Est, il y a la mer, mais la population, des pêcheurs en grande partie, a fait de la résistance. Sidi Founkhal est donc resté un lopin de terre anonyme sur une île qui n’était, jusqu’ici, dans la bouche de personne.
Les plages de Sidi Founkhal ont donc échappé aux promoteurs et à leurs complexes hôteliers. C’est un bras de terre, cent hectares à peine, dans la Méditerranée, sur l’île de Chergui, nous sommes dans l’archipel des Kerkennah, autrement dit en Tunisie, à une trentaine de kilomètres au large de la ville portuaire de Sfax, voilà pour le cadre géographique.
Seuls les oiseaux migratoires qui en automne s’en vont de chez nous, en quête de climats plus accueillants, y font une escale, avant de reprendre leur périple africain. Or, pendant que nos hirondelles descendent vers le Sud, remontent de ce même Sud subsaharien d’autres migrants, sans ailes ni rien, avec pour tout bagage l’espoir d’une terre de la grande promesse, c’est-à-dire la nôtre. Et comme nos oiseaux migrateurs, ils font, eux aussi, avant de reprendre la mer qui leur ouvrira la voie vers Lampedusa, dans l’archipel de Kerkennah, une escale pour souffler.
C’est que depuis ces îles, la Sicile est à portée d’espoir, d’autant qu’à mi-chemin il y a Malte, autre possible porte d’entrée de l’Union européenne. C’est aussi que dans bien des pays de l’Afrique subsaharienne où entre guerres et famines il ne fait pas bon vivre, on se dit que cet archipel-là pourrait être une bonne rampe de lancement vers une vie meilleure. Autrement dit, aux pêcheurs qui y vivent se sont mêlés les migrants venus du Sud attendant le moment propice de prendre la mer. S’y ajoutent ces Tunisiens qui rêvent eux aussi d’Europe, de candidats au départ il y en a donc beaucoup.
Mais, voilà, on ne monte pas dans des paquebots cinq étoiles et puisque les garde-côtes sont sur le qui-vive, et que de l’autre côté, en Italie donc, on ferme de plus en plus les portes, il faut soit se lancer au hasard sur une embarcation de fortune, soit monnayer la traversée avec des passeurs clandestins dont les bateaux bondés ne tiennent souvent pas non plus la mer.
Et c’est là que commence mon histoire. Avec une photo qui a très peu fait le tour du monde. Car entre les tragédies de la planète les grands médias ont l’embarras du choix et très peu ont donc montré ce petit corps de fillette gisant à quelques mètres des premières vaguelettes de la Méditerranée qui l’ont déposée sur le sable, parmi les pierres, les petites roches et les filets des pêcheurs.
Il y a cinq ans, en février 2018, une photo presque identique avait ému autrement le monde. C’était un garçonnet de trois ans, un petit Syrien, cette fois-là, souvenez-vous. Il s’appelait Aylan Kurdi et était allongé comme la fillette de Sidi Founkhal sur le ventre, portant comme elle des vêtements rouges et noirs, blouson et collant pour elle, T-shirt et culotte pour lui qui gisait sans vie sur une plage de Bodrum en Turquie. La Syrie, il est vrai, faisait alors encore figure de pays martyr, et nos consciences n’ont pas eu trop de mal à s’attendrir. La fillette de Sidi Founkhal, elle, avait aussi trois ans, mais de nom elle n’en a point.

Des noyés qui nous
laissent insensibles

Boulbeba Bougacha est un nom qui ne dit rien à personne, et pour cause. Il habite Sfax, donc sur le continent, et le 24 décembre dernier, il a voulu se détendre un tantinet au bord de la mer. Il a donc pris tranquillement – est-ce avec des amis ou en famille ? – le ferry, le Loud, qui part de Sfax, une heure de traversée à peine, et le voilà sur l’île de Gharbi qui jouxte celle de Chergui, de là, facile de se rendre à Sidi Founkhal où, enfant, il a vécu.
Le soleil est au rendez-vous, la mer est bleue, rien ne s’oppose à un bon piquenique sur la plage. Il est à peu près 13 heures quand il arrive, mais le piquenique ne se fera pas. „On l’a trouvée là, allongée sur le ventre. On a appelé les autorités qui sont venues la récupérer. Ça a été un choc.“
Voilà ce qu’il a raconté à Nejma Brahim dont le nom ne dit peut-être pas non plus grand-chose à personne, mais qui est une jeune journaliste franco-algérienne de 20 ans, travaillant pour le pôle International du journal en ligne Mediapart. C’est elle, faisant consciencieusement et honnêtement son travail, qui a retrouvé Boulbeba Bougacha. C’est à elle qu’il s’est confié, deux mois presque après la triste découverte. Auparavant, lui raconte-t-il, il s’était, le 26 décembre, exprimé sur une radio locale, mais l’information était restée coincée dans la région, personne ne l’avait relayée. À Nejma Brahim, il a dit aussi: „On sait que beaucoup de gens meurent en mer, mais on n’est jamais préparé à voir une chose pareille.“
Oui, on le sait, nous le savons, la Méditerranée est un cimetière marin où reposent par milliers les noyés anonymes. Le plus souvent elle ne recrache pas ses morts. Même si, ce jour-là, sur la même plage, elle a déposé au moins trois autres corps, des adultes cette fois-ci, y avait-il parmi eux les parents de la fillette? Devant le micro de Nejma Brahim, les langues se sont déliées. Un pêcheur lui a lancé, désabusé: „On voit des cadavres presque tous les jours.“ Lui-même avait trouvé un bébé. „La dernière fois, j’ai vu quatre ou cinq morts d’un coup. Quand on appelle la garde nationale, ils nous demandent si ce sont des Blancs ou des Noirs. Si ce sont des Noirs ils ne se déplacent pas.“ La fillette de la plage de Sidi Founkhal était noire …
Boulbeba Bougacha avait son téléphone portable dans sa poche. Il n’a donc pas hésité à prendre en photo le petit corps sans vie. Il aurait pu passer son chemin, après tout ça arrive tous les jours, on s’habitue. Oui, on s’habitue. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: Sur les près de trente mille personnes qui, l’année dernière, ont tenté la traversée depuis les îles Kerkennah, on suppose qu’un tiers a péri en mer. Le naufrage et la mort se sont banalisés. À Sidi Founkhal et ici, en Europe, où la banalisation rivalise avec l’indifférence si ce n’est pas avec l’abject rejet.
Quel contraste avec les images du terrible tremblement de terre qui ces jours-ci à meurtri la Turquie et la Syrie ! Elles ont inondé nos écrans. On y a loué le courage des sauveteurs qui sous les gravats guettaient le moindre souffle de vie. Ça a touché une corde sensible dans nos cœurs. Pourquoi les noyés de la Méditerranée ne touchent-ils plus rien en nous?
Peut-être parce que, au fond de nous-mêmes, nous nous sentons coupables. Coupables d’avoir permis au poison brun répandu par l’extrême-droite de criminaliser les migrants. De les déshumaniser. Coupables d’avoir oublié que ce sont des destins brisés qui, à bout d’espoir, quittent leurs foyers devenus invivables et affrontent tous les dangers pour enfin vivre un tant soit peu dignement. Coupables d’accepter que nos gouvernements font des courbettes à l’extrême-droite et érigent murs et barbelés à nos frontières. Coupables aussi d’avoir baissé les bras pendant que les xénophobes haussent le ton, jusqu’à s’en prendre aux embarcations des ONG qui tentent de repêcher les naufragés. Coupables enfin d’assister au naufrage du peu d’humain qui en nous vibre encore.
Oui, on le sait, nous le savons, la Méditerranée est un cimetière marin où reposent par milliers les noyés anonymes
L’image de la petite fille de la plage de Sidi Founkhal ressemble à celle d’Aylan Kurdi, un garçonnet syrien de trois ans

Ukrainische Flüchtlinge: In der Schwebe

Wie steht es ein Jahr nach Beginn des russischen Angriffskriegs auf die Ukraine um die Integration ukrainischer Flüchtlinge in Luxemburg? Je nachdem wen man fragt, sind die Antworten sehr unterschiedlich

Viele Zahlen nannte Jean Asselborn am Dienstag. Was sie konkret für Luxemburg bedeuten, erklärte er jedoch nicht. (Copyright: SIP)

Als Außenminister Jean Asselborn (LSAP) am Dienstagmorgen vor die Presse trat, um unter anderem eine Bilanz der Situation ukrainischer Flüchtlinge zu ziehen, war das Bemerkenswerte das, was nicht gesagt wurde. Kein Wort nämlich verlor der Minister darüber, wie lange dieser Krieg, den der russische Präsident Vladimir Putin der Ukraine am 24. Februar 2022 erklärte, möglicherweise noch andauern könnte. Das war im vergangenen Juli noch anders. Damals hatte Asselborn sich im Rahmen einer Pressekonferenz zuversichtlich gezeigt, dass die Ukraine mit Putin verhandeln und einen Kompromiss finden könnte. Mit jedem Monat der seither vergangen ist, wurde die Vorstellung, dass der Krieg bald enden könnte unrealistischer. Selbst ein Politiker wie Asselborn scheint seinen anfänglichen Optimismus verloren zu haben.

Wer deswegen erwartete, dass der Minister spätestens jetzt neue Unterstützungsmaßnahmen für ukra-
inische Kriegsflüchtlinge ankündigen würde, wurde am Dienstag enttäuscht. Bei der Pressekonferenz gab es stattdessen einen Rückblick und selbst dieser fiel recht oberflächlich aus, figurierte der Punkt „ukrainische Flüchtlinge“ nur als einer von zahlreichen auf dem „Ordre du jour“. Im Zentrum standen die Bilanz zu Asyl, Immigration und Aufnahme („accueil“). Asselborn überschüttete die Journalist*innen mit Zahlen – schlauer wurde daraus am Ende wahrscheinlich niemand. Dabei stellen sich bezüglich deren Wohnsituation, psychologischer Betreuung und langfristiger Integration viele dringende Fragen.

2022 haben 5.397 ukrainische Flüchtlinge einen temporären Schutzstatus bei der Immigrationsdirektion des Außenministeriums beantragt. In über 94 Prozent der Fälle wurde dieser gewährt. Dieser außerordentliche Schutzstatus, welcher auf eine am 4. März 2022 in Kraft getretene EU-Richtlinie zurückgeht, war zunächst auf eine Zeitspanne von einem Jahr beschränkt, wurde mittlerweile aber um sechs Monate erweitert. Bisher wurde der Status von 3.508 Ukrainer*innen bereits verlängert. 150 warten noch auf eine Antwort. Darüber hinaus haben laut Außenministerium bisher 12 Ukrainer*innen einen Antrag auf internationalen Schutz gestellt. Bearbeitet wurden diese Anträge allerdings noch nicht.

Beherbergung

Ganz neu aus dem Boden gestampft wurde vor einem Jahr die staatlich unterstützte Unterbringung von Flüchtlingen in Gastfamilien. Wie die woxx im März berichtete, war es anfangs nicht leicht, die entsprechenden Modalitäten festzulegen und umzusetzen. „We make it up as we go“, hatte Caritas-Direktor Marc Crochet damals eingeräumt.

Doch wie lautet die Bilanz rund ein Jahr nach der Einführung dieses Systems? Danach gefragt, antwortet das dafür zuständige Integrationsministerium (Mifa) lediglich, die private Beherbergung von Flüchtlingen sei in Luxemburg bereits vor dem Angriffskrieg auf die Ukraine möglich gewesen, neu sei das Modell also keineswegs. Als die woxx nachhakt, ob es nicht trotzdem angebracht sei, das mittlerweile staatlich regulierte Modell zu evaluieren, präzisiert das Mifa nach Rücksprache mit dem Office national de l’accueil (Ona), dass eine Bilanz erst in den kommenden Monaten geplant sei.

Aufschlussreicher war die Antwort der Caritas: Die Verantwortlichen bewerten die Aufnahme von Flüchtlingen durch private Familien als „grundsätzlich gut“, auch wenn das Aufeinanderprallen unterschiedlicher Sprachen und Kulturen „immer eine Herausforderung“ darstelle. Für die Zukunft wünsche sich die Caritas zwei Dinge: die finanzielle Unterstützung von Gastfamilien durch den Staat, und die Anerkennung von Menschen, die sich für Flüchtlinge einsetzen.

Im März hatte Integrationsministerin Corinne Cahen (DP) der woxx gegenüber gegen eine finanzielle Unterstützung von Gastfamilien argumentiert (siehe „Krisenmanagment: Chaos der Zuständigkeiten“ in der woxx 1678). Man wolle dadurch vermeiden, dass die Flüchtlinge in deren Abhängigkeit gerieten. Diese Woche bekräftigte das Ona diese Position der woxx gegenüber erneut. Eine finanzielle Hilfe von Gastfamilien sei nicht geplant, so die knappe Antwort.

Psychologische Betreuung

Ein weiterer Knackpunkt im vergangenen Herbst war die adäquate psychologische Betreuung ukrainischer Flüchtlinge. Marc Crochet wies die woxx auf zwei zentrale Schwierigkeiten hin: Der Mangel an Ukrainisch oder Russisch sprechendem Personal sowie solchem, das auf Kriegstraumata spezialisiert sei. Hinzu komme ein allgemeiner Mangel an Psycholog*innen, Therapeut*innen und Psychiater*innen hierzulande. Die Caritas, so Crochet damals, habe darauf reagiert, indem sie „mittels eigener Gelder (ihre) psychologische Dienststelle ausbaue, um Traumatherapie anbieten zu können“.

Die Pressesprecherin des Ona verweist derweil darauf, dass ukrainische Flüchtlinge dank der Unterstützung der Gesundheitskasse auf das gleiche Angebot an Psychotherapien zurückgreifen könnten wie der Rest der Bevölkerung. Ergänzt werde dies durch das Gratisangebot unterschiedlicher Organisationen – womit wohl Rotes Kreuz und Caritas gemeint sind.

Letztere verfügen mittlerweile nicht nur über ein auf Kriegstraumata spezialisiertes Psycholog*innen-Team: Patient*innen können bei Bedarf auch auf Dolmetscher*innen zurückgreifen. Besteht dieses Angebot auch abseits der kostenfreien Anlaufstellen? Das Ona gibt diese Frage unbeantwortet an das Gesundheitsministerium ab.

Ist das für ukrainische Flüchtlinge zugängliche psychologische Angebot also ausreichend? „Natürlich nicht“, so die klare Antwort der Caritas darauf. Ihr spezialisiertes Angebot müsse sie nach wie vor durch Privatspenden finanzieren, auf staatliche Unterstützung warte sie bisher vergebens.

Langfristige Integration

Auch auf die Frage, wie man sich auf ein Szenario vorbereitet, in dem viele ukrainische Flüchtlinge nicht mehr in ihr Heimatland zurückkehren können oder wollen, wird sehr unterschiedlich reagiert. Während das Ona auf die Möglichkeit verweist, den Status des temporären Schutzes zu verlängern, erinnert das Mifa seinerseits daran, dass ukrainischen Flüchtlingen das gleiche Angebot an Integrationsmaßnahmen zur Verfügung stehe wie allen anderen nach Luxemburg geflüchteten auch.

Darüber, wo die zurzeit in Gastfamilien oder in Flüchtlingsunterkünften wohnenden Ukrainer*innen mittel- und langfristig unterkommen sollen, scheint man sich zurzeit noch nicht den Kopf zerbrechen zu wollen. Doch damit verbunden ist auch die Frage nach der Integration auf dem Arbeitsmarkt: Um nämlich überhaupt eine Chance auf eine Wohnung zu haben, muss man erst einmal einer Lohnarbeit nachgehen. Für diejenigen, die weder englisch, noch eine der drei Landessprachen beherrschen, stellt dies jedoch eine große Herausforderung dar. In dem Moment ist ein adäquates Angebot an Sprachkursen von zentraler Wichtigkeit.

„Egal ob man von Ukrainern, anderen Flüchtlingen oder Migranten spricht: Die Nachfrage an Sprachkursen ist zurzeit weitaus größer als das Angebot“, schätzt Asti-Mitarbeiter Marc Piron. „Wir werden ständig von Flüchtlingen kontaktiert, die händeringend nach Kursen suchen.“ Insgesamt habe der Eindruck bezüglich ukrainischer Flüchtlinge anfangs getäuscht, sagt Piron. „Anfangs wurde davon ausgegangen, dass die meisten von ihnen englisch sprechen und gut ausgebildet sind. Dem ist aber nicht so.“

Darauf hätten sowohl die NGO Lukaine als auch die Asti mit angepassten Angeboten reagiert, der Staat habe jedoch nach wie vor kein spezifisches Integrationsprogramm für Ukrainer*innen bereitgestellt. „Die langfristige Integration ukrainischer Flüchtlinge wird überhaupt nicht thematisiert. Warum bis zum Ablaufen des temporäre Schutzstatus warten, bevor integrierende Maßnahmen gefördert werden? Die Ministerien handeln diesbezüglich zurzeit noch sehr zurückhaltend.“ Einziger Wermutstropfen: Viele ukrainische Flüchtlinge sind bei in Luxemburg lebenden Familienmitgliedern oder Freund*innen untergekommen. Ein klarer Vorteil, was die Integration betreffe. „Der Kontakt zur Bevölkerung des Ankunftslands kann in dem Fall sehr viel schneller hergestellt werden“, betont Piron.

In der Direction générale de l’intégration des Bildungsministeriums hat man wenig Verständnis für die Kritik der Asti, besonders was die Sprachkurse angeht. „Wir richten uns mit unserem Angebot an Sprachkursen nach der Nachfrage und die ist sehr unterschiedlich je nach Person“, erklärt uns Chef de direction, Pierre Reding. Es komme darauf an, zu ermitteln, woran es den betroffenen Personen fehle, um auf dem Luxemburger Arbeitsmarkt eine Chance zu haben. „Manche brauchen Französischkurse, andere nicht. Manche benötigen eine Anerkennung ihrer Diplome, andere wiederum Weiterbildungen.“ Für die Ermittlung der jeweiligen Bedürfnisse sei die Maison de l’orientation auf dem Aldringer in Luxemburg-Stadt zuständig. Zusätzlich, so Reding, sei geplant in der im Mai eröffneten Flüchtlingsunterkunft „T-Gebäude“ auf Kirchberg eine Jobberatungsstelle einzurichten. „Wir reagieren sehr flexibel auf die jeweiligen Situationen, an finanziellen Mitteln mangelt es jedenfalls nicht.“ Bei den ukrainischen Flüchtlingen sei das Französische am meisten gefragt, andere Sprachen sowie Weiterbildungen dagegen weniger. Eine Minorität wünsche sich zudem eine Einführung ins Luxemburgische.

Für Reding liegt die größte Herausforderung darin, die Sprachkurse dann anzubieten, wenn die Kinder der Teilnehmer*innen in der Schule sind – denn das ist es, was die ukrainischen Flüchtlinge stark von Schutzsuchenden aus anderen Ländern unterscheidet: Bei jenen handelt es sich öfter um Männer, die ohne Kinder nach Luxemburg gekommen sind und dementsprechend anders verfügbar sind.

Nach etwas weniger als einem Jahr, ist die Situation ukrainischer Flüchtlinge zwar etwas klarer, Luft nach oben bleibt jedoch weiterhin. Für die Presse ist es nach wie vor schwer, sich einen Überblick über die Situation ukrainischer Geflüchteter zu verschaffen. Es ist zu hoffen, dass die entsprechenden Zahlen und Informationen bald in zentralisierter Form zur Verfügung gestellt werden. Die Zeit, die bei Mifa, Ona und Außenministerium darauf verwendet wird, bei Presseanfragen auf die Zuständigkeit anderer Instanzen zu verweisen, könnte sicherlich sinnvoller genutzt werden.

Die wichtigsten Zahlen 
im Überblick

4.915 ukrainische Flüchtlinge verfügen über einen temporären Schutzstatus, davon 1.715 Minderjährige. 3.658 haben bisher beantragt, diesen ab dem 4. März 2023 zu verlängern, bei 150 davon wird der Antrag zurzeit noch bearbeitet.
12 Ukrainer*innen haben bisher Anträge auf internationalen Schutz gestellt, sämtliche davon werden zurzeit noch bearbeitet.
1.280 Ukrainer*innen leben zurzeit in Strukturen des Office national de l’accueil (Ona). 2.400 sind bei Privatpersonen untergekommen, davon 381 bei Gastfamilien.
740 der Ukrainer*innen mit temporärem Schutzstatus gehen hierzulande einer Arbeit nach. 1.264 besuchen das Luxemburger Schulsystem.

Un an de guerre: Le Luxembourg a tendu la main à 5.000 réfugiés ukrainiens

Virgule, 23 février 2023

Dès les premiers jours de l’invasion russe en Ukraine, le Luxembourg s’est organisé pour accueillir des réfugiés. Quelque 5.000 au total sur toute l’année 2022. Ils et elles ont bénéficié du mécanisme de protection temporaire.

Le chiffre, tiré du bilan de l’année 2022 en matière d’asile, d’immigration et d’accueil, donne la mesure de l’afflux pour un pays comme le Luxembourg. En l’espace de deux mois, mars et avril, l’Office national de l’accueil (ONA) a accueilli, dans ses structures d’hébergement, plus de monde que durant toute l’année 2021. 2.219 Ukrainiens fuyant la guerre avaient ainsi été orientés vers des sites de l’ONA au 30 avril; 2.134 personnes ayant effectué une demande de protection internationale ont été accueillies à l’ONA en 2021.
Politik , Aufnahme von Personen die internationalen Schutz beantragen in Luxemburg , PK Jean Asselborn und Maurice Bauer Foto: Anouk Antony/Luxemburger Wort
Presque autant de réfugiés qu’au moment de la crise de 2015

Ces réfugiés ukrainiens, justement, ne bénéficient pas de la protection internationale mais d’un mécanisme particulier: la protection temporaire, déclenchée par le Conseil de l’Union européenne le 4 mars 2022 pour gérer l’afflux massif de personnes déplacées dans les pays membres.
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La protection temporaire peut être prolongée

Ainsi, l’an passé, 5.039 citoyens ukrainiens ont déposé une demande de protection temporaire auprès du ministère des Affaires étrangères. Dans le détails, il y a 1.657 hommes et 3.382 femmes; parmi eux, 1.715 mineurs. La quasi-totalité l’ont obtenue, il y a eu seulement 89 refus car les conditions n’étaient pas remplies.
„Es gibt keine Diskriminierung“ betont Außen- und Immigrationsminister Jean Asselborn (LSAP) mit Blick auf den Umgang mit den Flüchtlingen aus der Ukraine.

Comment le Luxembourg entend maîtriser l’afflux de réfugiés

Cette protection temporaire a une validité d’un an. Les premières attestations arrivent donc à échéance le 3 mars, mais peuvent être renouvelées. «En fin d’année 2022, toutes les procédures et démarches liées à la prolongation (…) ont été lancées. Ainsi, toutes les personnes qui souhaitent prolonger la durée de validité de leur protection temporaire seront convoquées à un nouveau rendez-vous au sein du guichet unique lors duquel elles se verront attribuer une nouvelle décision et une nouvelle attestation au courant des premiers mois de l’année 2023», indique le ministère des Affaires étrangères et européennes.
L’ONA a dû gérer l’afflux de réfugiés

Ce guichet unique a été spécialement mis en place à Luxembourg. Il regroupe les services de différents ministères, de la police ou de la poste afin de faciliter les démarches des réfugiés ukrainiens. Il était ouvert cinq jours sur sept au départ, un jour par semaine depuis début juillet, quand le nombre d’arrivées a considérablement diminué.
Accusées de faire moins d’efforts, les autorités wallonnes rappellent que «les Ukrainiens ont la liberté de s’installer où ils veulent dans le pays».
L’ONA a doublé sa capacité d’hébergement en un an

On retrouve aussi à ce guichet unique l’ONA, cité en début d’article. Tous les réfugiés ukrainiens n’ont pas atterri dans ses structures – il y a aussi eu, par exemple, des familles d’accueil – mais son réseau d’hébergement (des dizaines de sites) en a tout de même pris en charge une grande partie.

Il y a eu un pic de 741 arrivées d’Ukrainiennes et Ukrainiens à l’ONA au cours de la semaine du 7 au 13 mars 2022. «Rien que pour le mois de mars, cela correspondait à une moyenne de 53 personnes par jour», rappelle l’Office national de l’accueil. Qui, pour héberger aussi bien les réfugiés de la guerre en Ukraine que les autres personnes ayant introduit une demande de protection internationale, a augmenté sa capacité d’accueil à 7.000 lits en 2022.

J’aime mon quartier : café des langues

Le service «J’aime mon quartier – Travail communautaire» de l’ASTI va proposer des cafés des langues mensuels au centre culturel Drescherhaus de Dommeldange (26A, rue du Château). Le premier rendez-vous est fixé au mercredi 22 février à 19 h. Les personnes intéressées auront l’occasion de découvrir plusieurs langues de manière décontractée aux côtés de participants d’origines et nationalités diverses. À chaque table, les apprenants pourront converser dans une autre langue : français, allemand, anglais, italien, espagnol, portugais, luxembourgeois… Ces rendez-vous constituent donc l’occasion de mettre en pratique ou perfectionner ses connaissances dans un cadre extrascolaire et informel. Et pour ajouter une ambiance encore plus conviviale à ces soirées d’échange et de rencontre, chaque participant recevra des jetons lui permettant de consommer deux boissons gratuites.

Le calendrier se déroulera de la manière suivante, pour des séances d’environ 1 h 30, toujours à 19 h : 29 mars, 26 avril, 24 mai, 28 juin (au parc Laval, si la météo le permet), 27 septembre, 25 octobre, 29 novembre. Si la participation gratuite et ouverte à tous, l’inscription est obligatoire au plus tard la veille de l’événement par courriel à travcom@asti.lu.