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Straucheln trotz guter Absichten

Luxemburg. „Wenn sich die Lokalbevölkerung und die Asylbewerber treffen, kommt es zu einem Austausch, der am Ende jedem etwas bringt.“ Cassie Adelaide versinkt in dem großen Polstersessel inmitten eines spärlich eingerichteten Zimmers. Das Büro befindet sich im ersten Stockwerk der Lokalitäten der „Passerell“. Die junge Frau ist Mitgründerin der vor vier Jahren ins Leben gerufenen Vereinigung, deren Hauptaufgabe die Rechtsberatung von Asylbewerbern in Luxemburg ist.

Luxemburger Wort 10. August 2020

Keine Papiere, kein Schutz

Die Situation der „sans-papiers“

Die Corona-Krise hat eine Bevölkerungsschicht, der schon normalerweise nicht viel Aufmerksamkeit geschenkt wird, noch weiter ins Abseits gestellt. Die Rede ist von den „sans-papiers“. Ohne Papiere fällt man bei Problemen durch das soziale Netz, das zugegebenermaßen in Luxemburg gut, aber eben auch nicht perfekt ist. In den meisten Fällen arbeiten Menschen ohne Papiere im Billiglohnsektor, sprich auf dem Bau, im Gaststätten- oder Reinigungsbereich. Bei wirtschaftlichen Schwierigkeiten des Betriebs sind sie die Ersten, die ihre Arbeit verlieren. Corona ist auch für sie mehr als ein Gesundheitsproblem.
Das Gesundheitsministerium hat zwar alle Menschen – auch solche ohne Papiere und ohne Sozialversicherung – aufgerufen, sich testen zu lassen. Dass viele allerdings ganz einfach Angst haben, sich testen zu lassen, scheint nicht bedacht worden zu sein, denn werden sie positiv getestet, laufen sie Gefahr, ihre Arbeit zu verlieren. Hinzu kommt die Angst, durch einen Test von den Behörden entdeckt zu werden.
Der Staat hat die moralische Pflicht, auch ihnen zu helfen, alleine schon weil der Niedriglohnsektor, in dem sie arbeiten, doch irgendwie geduldet ist. Von humanen Gründen einmal abgesehen, sind es aber auch gesundheitspolitische Überlegungen, die die Regierung dazu bewegen sollten, der Problematik mehr Aufmerksamkeit zu schenken. „Papierlose“ können maßgeblich – im negativen Sinne – die öffentliche Gesundheit beeinflussen. Die Lebensbedingungen der Menschen, die für weniger als den Mindestlohn und ohne Rechtssicherheit arbeiten, sind meistens schlecht: Sie leben in Wohngemeinschaften, mehrere Personen auf engstem Raum, also ideale Krankheitsherde, wie etliche Beispiele aus dem Ausland zeigen. Das Problem der „sans-papiers“ ist nun auch eine Frage der öffentlichen Gesundheit. Sollten sie positiv auf Covid-19 getestet werden, kommt ein weiteres hinzu, wie die ASTI kürzlich in einer Pressemitteilung monierte: Orte, wohin solche Leute in Quarantäne gebracht werden können, seien nicht vorgesehen. Eine Lösung könne sein, wie die ASTI der Regierung vorschlägt, mit Hotels zusammenzuarbeiten, denen es ohnehin an Gästen mangelt.
Bei Arbeitsverlust stünden „sans-papiers“ mittellos da, wären nicht Organisationen wie die ASTI oder Caritas eingesprungen und hätten die soziale Verantwortung übernommen. Die ASTI zum Beispiel hat an 253 Familien und Einzelpersonen Essensgutscheine im Wert von rund 36.000 Euro verteilt. Auch die Caritas half Bedürftigen unabhängig von deren Rechtsstatus und machte Ausnahmen, was den Zugang zu den „Caritas-Butteker“ betrifft, für die man normalerweise eine „Überweisung“ eines Sozialamts benötigt.
Die populistische Antwort auf die Frage „Was tun mit den Papierlosen?“ lautet: „Schickt sie nach Hause!“ Abgesehen davon, dass das menschlich keine Option ist, wäre es auch völlig zwecklos. Wie auf jedem Markt bestimmt die Nachfrage das Angebot. Schicken wir jene nach Hause, kommen andere.
Nötig ist wieder einmal eine Regularisierung der „sans-papiers“, wie es 2013 und 2001 der Fall war. Es wäre allerdings nur eine temporäre Lösung, denn ohne weitere Maßnahmen werden wir in einigen Jahren wieder mit dem Problem konfrontiert sein. Eine stärkere staatliche Kontrolle der betroffenen Bereiche ist ebenso vonnöten wie eine Immigrationspolitik, die mehr ist als bloße Repression der illegalen Einwanderung.

Editorial tageblatt  4. August 2020

Luxembourg: Appel à projets AMIF

Luxembourg: Appel à projets AMIF

L’Office national de l’accueil (ONA) et le Département de l’intégration du ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région lancent ensemble un appel à projets dans le cadre du Fonds européen “Asile, Migration et Intégration” (AMIF 2014-2020).

Le présent appel s’adresse aux organisations et organismes privés sans but lucratif, aux établissements publics, aux chambres professionnelles ainsi qu’aux centres de recherche et vise le financement de projets dans les domaines suivants:

  • La promotion de la santé maternelle et infantile;
  • La promotion de la santé et de l’hygiène de vie en communauté dans les structures d’hébergement pour demandeurs de protection internationale;
  • La réalisation d’études et d’analyses des besoins des ressortissants de pays tiers résidant au Luxembourg en matière d’intégration;
  • La réalisation d’études sur la participation des ressortissants de pays tiers à la vie associative au Luxembourg et sur le rôle et les caractéristiques des associations pour une intégration réussie des ressortissants de pays tiers au Luxembourg.

L’appel prévoit le financement de projets à partir d’un montant de 50.000 euros par projet, avec un budget global de 740.000 euros.

Seuls les projets qui seront réalisés entre le 1er janvier 2021 et le 30 juin 2022 sont éligibles.

La date limite pour la soumission des demandes de financement de projets est fixée au 19 août 2020.

Les détails de l’appel à projets ainsi que les formulaires peuvent être consultés sur le site internet de l’ONA.

Renforcer le combat contre l’esclavage moderne

En date du 15 janvier 2020, Monsieur Dan Kersh, Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, a été autorisé à déposer à la Chambre des Députés le projet de loi n°7521, portant approbation du Protocole P029 de l’Organisation internationale du travail relatif à la Convention sur le travail forcé, signé à Genève le 11 juin 2014.

À travers cette prise de position, Caritas Luxembourg s’adresse prioritairement aux décideurs politiques pour leur indiquer quelques lacunes existantes dans le projet de loi et ainsi leur faire parvenir quelques suggestions.

Cette action consiste à élaborer, en concertation avec le gouvernement, une stratégie et une politique de lutte fiables pour mettre un terme une fois pour toutes aux pratiques abominables d’esclavage moderne.

Pour une meilleure compréhension et appréhension, la brochure reprend les définitions, organisations et institutions principales qui reviennent à plusieurs reprises dans le présent document.

Soutien scolaire en ligne

Le confinement a déclenché des retards scolaires chez de nombreux élèves. Pour l’ASTI, les enfants en difficulté scolaire et n’ayant personne à la maison pour les accompagner dans leurs apprentissages doivent pouvoir profiter d’une aide. Face à ce constat et à la demande de la Ville de Luxembourg, l’ASTI a décidé de lancer un projet internet de soutien aux élèves de l’école fondamentale publique de la Ville pendant les vacances d’été. Ce projet s’inspire des expériences positives recueillies par l’ASTI dans le cadre de l’aide aux devoirs en ligne proposée par l’association pendant le confinement et de l’accompagnement scolaire pratiqué depuis de nombreuses années.

«Nous voudrions profiter des vacances d’été pour proposer aux enfants de manière ludique et attrayante des activités telles que la révision de la matière à consolider, la pratique de la lecture, l’expression ou l’écriture dans les langues parlées et apprises au fondamental…, détaille l’ASTI. Cette offre concerne tous les élèves du fondamental, donc aussi les enfants du cycle I fréquentant une école publique de la Ville de Luxembourg.» L’ASTI détachera des membres du personnel de sa maison porte ouverte Kannernascht financée par le ministère de l’Éducation nationale, l’Enfance et de la Jeunesse pour coordonner et mener ces activités. Un large pool de bénévoles motivés à aider ces enfants en retard scolaire complète l’équipe pédagogique. Ceci permet de proposer un encadrement individualisé des enfants et d’établir une relation de confiance basée sur l’engagement réciproque enfant – bénévole permettant éventuellement de maintenir ce soutien aux apprentissages scolaires au-delà des vacances d’été.
Les parents intéressés par cette offre sont priés de s’adresser à Yolande Antony à l’ASTI au 43 83 33-1 ou par courriel : yolande.antony@asti.l

Les ASBL, garantes de cohésion sociale

Il faut soutenir le secteur associatif luxembourgeois. C’est là le cri d’alerte lancé par le Comité de liaison des associations d’étrangers (CLAE), le Cercle de coopération des ONGD et l’Agence du bénévolat, lors d’une conférence de presse conjointe qui s’est tenue hier à Luxembourg. À l’instar de nombreux secteurs d’activité, le monde associatif s’est en effet vu lui aussi frappé de plein fouet par la crise du coronavirus.
Suspension des activités, annulation d’événements, report de projets… Si certaines ont eu la possibilité de s’adapter à la situation en se tournant vers le numérique (qui a toutefois ses limites lorsque l’on s’occupe de l’humain), la très grande majorité des 258 associations représentées par le CLAE et le Cercle de coopération a souffert de la crise sanitaire et voit encore son avenir incertain, tant les inconnues sont nombreuses concernant la reprise des activités et l’impact de la crise économique qui s’annonce.
Selon une enquête menée par le CLAE en mai dernier auprès de 125 associations œuvrant dans des domaines aussi variés que la culture, la citoyenneté, les droits de l’homme, la jeunesse, l’environnement, etc., pour 90 % d’entre elles, il est ainsi indéniable que la crise a eu des répercussions. Pour 25 %, essentiellement dans les secteurs non conventionnés, c’est leur existence même qui risque d’être remise en cause, du fait de la baisse des dons, du sponsoring, de la remise en question de certains subsides et, bien sûr, de la baisse de l’autofinancement induite par l’interruption des activités.
« Ce ne sont pas tant les toutes petites associations qui souffrent le plus de la crise, mais les associations de taille moyenne, qui emploient un ou deux salariés et qui ont des charges fixes, comme le loyer d’un local à payer par exemple. Les associations à but non lucratif n’ont pas pour but de faire de l’argent, mais il y a une réalité économique derrière », souligne Anita Helpiquet, directrice du CLAE.
À l’instar de Passerell par exemple, association très active au niveau de l’intégration des réfugiés, et qui devra peut-être se séparer de l’une de ses salariés à l’automne. Ou encore de l’association cap-verdienne Veteranos do Norte, dont le président Roberto Lima confiait il y a deux semaines dans nos colonnes : « Nous devions organiser notre festival cap-verdien à Ettelbruck du 17 au 19 juillet et d’autres évènements, on a dû tout annuler. Pour respecter les mesures sanitaires et pour participer à la lutte contre le coronavirus, nous avons aussi fermé notre local dès la mi-mars. Mais on doit continuer de payer les loyers et nous n’y arrivons plus. Notre association n’a pas beaucoup de moyens, et aujourd’hui on n’en a plus. Nous sommes vraiment en danger. » ( Lire notre édition du 25 juin )

Soutien financier et reconnaissance
Des répercussions qui vont bien au-delà des seules structures luxembourgeoises, comme le rappelle Nicole Ikuku, la présidente du Cercle de coopération : « En dehors des effets directs de la crise sanitaire, la crise socio-économique liée aux mesures de confinement et au ralentissement de l’économie signifie un énorme appauvrissement pour les groupes de population les plus vulnérables. Dans beaucoup de pays, que ce soit en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, où il existe déjà des crises alimentaires, sanitaires et sécuritaires, les problèmes se sont amplifiés. Or les ONG luxembourgeoises et leurs partenaires sont dans l’incertitude de pouvoir combler les fonds propres nécessaires, tandis que les organisations partenaires du Sud ont davantage de difficultés à récolter des fonds. La crise économique aura aussi des répercussion sur la situation de l’emploi et certaines communautés au Luxembourg. »


«Les associations ont besoin d’aide», a alerté Nicole Ikuku, présidente du Cercle de coopération.

Les plateformes demandent donc à l’État d’apporter son soutien. Sur le plan financier d’abord, en se gardant de toute coupe budgétaire telle que celles annoncées pour 2021 et en ne réaffectant pas des fonds déjà prévus pour certaines actions, mais aussi en allouant une ligne budgétaire spécifique pour venir en aide aux associations en difficulté. Les fédérations demandent par ailleurs à être systématiquement consultées avant l’adoption de mesures les concernant.
Mais au-delà de l’aspect financier, c’est un soutien politique fort qu’attendent les associations, avec la reconnaissance de l’importance du secteur associatif dans la cohésion sociale et de l’engagement bénévole pour maintenir le tissu associatif : « Lorsque les gens disposent de temps et de moyens, ils s’engagent. Et en tant qu’émanations directes de la population, les associations favorisent la participation et la représentation citoyennes. Elles rendent possible l’engagement citoyen pour leur propre devenir et l’intérêt collectif, pour la défense de causes communes et pour la construction d’une société plus juste, équitable et durable. Elles sont un bien commun précieux dans notre société globalisée », ont déclaré les représentantes du CLAE, du Cercle de coopération et de l’Agence du bénévolat.

«On meurt encore dans la rue»

Il est mort dans mes bras cet hiver» , avait répondu Steve (nom d’emprunt), marginal idéaliste, alors que je m’inquiétais il y a quelques mois de ne plus avoir croisé Bernard, un sympathique sans domicile fixe qui avait élu domicile dans le quartier quand il ne traînait pas devant l’Alma Bourse. «Un truc aux poumons» , avait précisé Steve. Sa petite bande et lui ont ramené Bernard chez eux et l’ont veillé jusqu’au bout parce que personne ne doit mourir seul dans la rue. Malheureusement, qui dit en marge de la société, dit en marge des systèmes de soins et de santé. Une réalité contre laquelle Médecins du Monde se bat par des actions concrètes au quotidien et en revendiquant la couverture sanitaire universelle pour tous. Les leçons tirées lors de la crise du Covid-19 par l’association appuient ses convictions.
Au Luxembourg, être sans domicile fixe, sans emploi ou en situation irrégulière prive des hommes et des femmes de soins de santé élémentaires et nécessaires. «Le mal-logement est un marqueur de précarité aux conséquences lourdes sur la santé. Il entraîne des difficultés à suivre un traitement médical, des difficultés dans le suivi des rendez-vous médicaux, une incapacité à prendre soin de soi et à avoir des comportements préventifs. Les gens laissent traîner leurs maladies et arrivent chez nous à un stade trop avancé» , expliquait hier Sylvie Martin, la directrice générale de Médecins du Monde (MdM).
L’année passée, 884 personnes ont poussé la porte d’un des centres de soins de Médecins du Monde au Luxembourg pour pouvoir obtenir des soins gratuits (2 285 au total depuis 2015). Cela représente près de trois mille consultations assurées par des professionnels de santé bénévoles. 95 % des bénéficiaires de l’aide de l’association vivent sous le seuil de pauvreté et 79 % n’ont aucune couverture de santé. 66 % de ces personnes n’avaient encore jamais eu recours aux services de l’association avant. Le nombre de cas ne cesse d’augmenter. «Ils ont doublé depuis le début du confinement. Nous craignons de rencontrer de plus en plus de personnes sans assurance sociale à cause de la crise économique qui fait suite à la crise sanitaire» , indique Sylvie Martin. «Il nous arrive de devoir refuser du monde. Sur le long terme, cela va devenir de plus en plus difficile d’être disponible pour tout le monde. Le nombre de personnes sans assurance maladie a augmenté de 10 % entre 2018 et 2019.» Lire la suite