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« Repenser la distribution géographique de la population »  

Inondations

« Repenser la distribution géographique de la population »

Ces inondations ne doivent pas être considérées comme un phénomène exceptionnel. François Gemenne, chercheur du Giec, appelle les politiques   à s’adapter aux impacts du changement climatique dès maintenant.

Entretien
Alors que les eaux se retirent, que les maisons se vident de leur substance, l’heure est déjà de faire le bilan. Non pas pour que de tels événements ne se reproduisent plus, mais pour que les dégâts ne soient plus aussi dommageables sur le plan humain et matériel. François Gemenne, spécialiste des migrations climatiques et enseignant à l’université de Liège et Science Po, en est certain : « Ce que nous considérions jadis comme des choses exceptionnelles va devenir la nouvelle normalité. Il va donc falloir s’y adapter. » En vidant la population des zones à risques ? Pourquoi pas…
Vous êtes originaire de Liège. Vous connaissez bien la région. Pouvait-on s’attendre à une telle catastrophe ?
Nous aurions dû… Tout le monde a été surpris par l’ampleur de la catastrophe, mais notre surprise vient largement du fait que nous imaginons que les événements climatiques extrêmes se produisent ailleurs que chez nous, que c’est un truc des pays du sud ou qui se produira dans un futur lointain. On regarde ces événements comme nous regardions le coronavirus lorsqu’il était encore en Chine. Or, on sait bien que le changement climatique va rendre ces événements climatiques à la fois plus fréquents et plus violents.
Peut-on encore parler d’événements « exceptionnels » ?
Non. Je me méfie de ceux qui disent qu’il s’agit d’une crue centenaire. Ce que nous considérions jadis comme des choses exceptionnelles va devenir la nouvelle normalité. Il va donc falloir s’y adapter. Les événements de ces dernières semaines ne sont pas à voir isolément les uns des autres. Les inondations tout comme le dôme de chaleur au Canada font partie d’un même continuum. Le changement climatique va accentuer les vagues de chaleur extrêmes et les précipitations intenses. Ce sont les deux faces d’une même pièce.
Pour vous c’est clair, le changement climatique est LE responsable ?
Cette question fait l’objet d’une controverse en Belgique. En l’état actuel de la science, il est très difficile d’attribuer un événement précis au changement climatique. Pour ça, il faut faire une étude d’attribution, ce qui j’imagine sera fait dans les prochains mois. Cette science de l’attribution progresse rapidement. Dernièrement, on a pu établir avec quasi-certitude que la probabilité de l’occurrence de la grande vague de chaleur en Sibérie – il y a 6 ou 9 mois lorsque les températures dépassaient 35 degrés – était 676 fois plus grande avec le changement climatique. Donc aujourd’hui, non, on ne peut pas dire que cette inondation est le résultat du changement climatique. Par contre, ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a une très forte corrélation entre le changement climatique et ces événements extrêmes. C’est la même chose pour le tabagisme et le cancer du poumon. On sait qu’il y a une très forte corrélation entre le tabagisme et le développement du cancer du poumon. Il y a pourtant des gens qui développent ce cancer sans jamais avoir fumé une seule cigarette de leur vie.
Il n’y a pas que le réchauffement climatique : urbanisation croissante, aménagement du territoire…
Des facteurs non climatiques expliquent aussi l’ampleur de ces inondations. D’abord, il y a le fait que les sols étaient gorgés d’eau à la suite de précipitations antérieures et qu’ils avaient, par conséquent, une moins grande capacité d’absorption. Et il y a surtout, un phénomène d’artificialisation des sols, d’étalement urbain ; les sols deviennent de plus en plus imperméables et sont moins capables d’absorber des précipitations intenses. Les plans d’urbanisme doivent être revus à l’aube des changements climatiques. Par ailleurs, au-delà des inondations et du contexte européen, une grande question qui doit se poser, c’est la question de l’habitabilité : quelles sont les zones qui vont être sûres demain ? Ces zones ne sont pas celles d’hier. L’enjeu est de repenser la distribution géographique de la population.
Ça signifie relocaliser des populations entières ?
C’est ce que font déjà toute une série de pays du sud. Le Vietnam, par exemple, a mis en place un plan depuis une dizaine d’années qui s’appelle Living with flood (Vivre avec les inondations en français) et qui vise à déplacer, manu militari, des villages du Delta du Mékong vers les collines avoisinantes de manière à réduire le risque d’inondation pour ces populations. En 2019, le gouvernement indonésien a pris la décision de déplacer Djakarta de l’île de Java vers l’île de Bornéo parce qu’il craignait le risque de submersion permanente. En Europe, on n’est pas dans cette logique de relocalisation. Je pense qu’il faudra immanquablement y arriver.
Les sinistrés sont-ils prêts à quitter leur région suite à un tel événement ?
Non, la plupart des gens sont attachés à l’endroit où ils habitent. A cet égard, l’exemple de la tempête Xynthia qui a ravagé la France est tout à fait intéressant. Le gouvernement avait tenté de relocaliser les populations. Il leur avait proposé des conditions financières très intéressantes pour le rachat de leur maison et de leur terrain, et malgré ça, les gens n’ont pas voulu bouger. D’où l’intérêt de l’anticiper au maximum. Si vous arrachez quelqu’un de sa maison maintenant, il va forcément y avoir des résistances et un traumatisme. Par contre, si vous dites que les enfants de cette personne ne pourront plus y habiter, vous vous donnez davantage de chances de réussir. D’expérience, pour avoir accompagné pas mal de gouvernements dans ce processus, il faut impliquer au maximum la population.
La responsabilité du monde politique est-elle engagée ?
Il y a certainement une responsabilité politique isolée qui doit être pointée du doigt. On ne peut plus avoir des bourgmestres qui délivrent des permis de bâtir en zone inondable. Les déclarations à la légère de certains bourgmestres peuvent d’ailleurs avoir des conséquences criminelles. Le bilan le dira. A côté de ça, il existe une responsabilité politique qui est très déliée et qui touche l’ensemble des autorités des pays industrialisés. Une sorte de défaut de prévoyance en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques. Si chacun peut faire un effort pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux conséquences du changement climatique doit venir des pouvoirs publics. Les petits gestes individuels ne suffisent pas, il faut une impulsion politique.

Der Bessermacher

Besuch in Flandern bei Bart Somers, dem besten Bürgermeister der Welt

Süddeutsche Zeitung 1. Juli 2021

(In Flandern :vom Bürgermeister zum Integrationsminister, in Luxemburg demnächst laut bt in Letzebuerger Land andersrum? s.k)

 

Der Thalys von Paris nach Brüssel hat Verspätung, also direkt vom Zug zum Innenministerium von Flandern. Die Chefprotokollantin gibt einem fein aber doch eindeutig zu verstehen, dass kurze Hosen, T-Shirt und vor allem dieser Rucksack eher kein ministeriumskompatibler Look sind. Bart Somers aber ist das schnurz. Interrail! Gibt’s das noch? Was war das schön, damals als Schüler! „In den spanischen Dünen wurde uns das Gepäck geklaut. Wir hatten nur noch Pass und Ticket. Also heimfahren in Badehose, neu packen und sofort weiter, bis an den Polarkreis. Am liebsten würd ich nachher mit Ihnen mitkommen. Vor allem weil einen unterwegs niemand erkennt.“

Der 57-jährige Bart Somers ist in Belgien weltberühmt. Weil er ein politisches Wunder geschafft hat. Und weil sie jetzt in ganz Flandern hoffen, dass er in großem Maßstab wiederholen kann, was ihm im kleinen Mechelen gelungen ist.

Mechelen galt um die Jahrtausendwende als dreckigste Stadt Belgiens. 80 000 Einwohner aus 138 Nationen. Drogenkriminalität, bankrotte Geschäfte, die Mittelschicht floh aus der Stadt. Am Tag nach dem Ministeriumsbesuch wird die Vizebürgermeisterin Gabriella de Francesco beim Gang durchs Zentrum von Mechelen sagen, sie habe sich damals abends nicht rausgetraut. „Aber heute“ – und dabei zeigt sie auf die schicken Shops und einige der prächtig restaurierten Renaissancehäuser –, heute sei das hier „nachts so sicher wie auf dem Dorf“.

Somers wurde 2000 Bürgermeister der Stadt. Damals wählten 32 Prozent den rechtsextremen Vlaams Belang. 16 Jahre später schaffte Mechelen es im Ranking „European Cities of the Future“ unter die Top Ten der europäischen Kleinstädte. Der Vlaams Belang kam noch auf neun Prozent. Somers wurde im selben Jahr beim World Mayor Prize zum besten Bürgermeister der Welt gewählt. Wie geht so was?

Somers hat eine vielleicht einmalige Mischung aus Law and Order und sorgsamer Integrationspolitik verfolgt, die gegen Diskriminierung genauso konsequent vorgeht wie gegen Gewalt und Extremismus. Erst mal wurden die Polizeikräfte verstärkt und viele Kameras im öffentlichen Raum angebracht. „Jeder muss sich erst mal sicher fühlen in seiner eigenen Stadt“, sagt Somers.

Er hat aber gleichzeitig auf allen Ebenen versucht, „ein Gemeinschaftsgefühl“ zu erzeugen. Schon beim Hinschreiben des Wortes wird einem ja schlecht. Nur Authentizität ist noch abgenudelter. Also lieber Beispiele als Politphrasen. „Sie wollen Beispiele?“ Somers wirkt hinter dem Schreibtisch wie eine festgespannte Feder, die jetzt nur noch, klick, losgelassen werden muss: „Es gab nur Ghettoschulen. Wir wussten, wir müssen das mischen. Alle so: Unmöglich.“ Er fuchtelt mit den Händen, als müsse er panisch einen Schwarm Fliegen vertreiben. „Geht nicht. Träum weiter.“

Somers’ Leute haben alle weißen Eltern, deren Kinder in die Schule kamen, zu eigenen Abenden eingeladen, auf denen sie ihnen sagten: Euer Kind soll kein soziales Experiment für vage Multikultiträumereien sein. Wir garantieren euch, dass wir die Qualität eurer Sprengelschule verbessern, es wird dort ab sofort genau dieselben Museumsbesuche, Schulreisen, Intensivkurse geben wie an anderen Schulen auch. Und wenn ihr das macht und euer Nachbar ebenfalls, dann sind eure Kinder auch nicht allein, sondern zu viert oder fünft.“

Sie haben auf die Art zehn segregierte Schulen aufgebrochen, 350 Eltern haben sich im ersten Jahr überzeugen lassen, ihr Kind auf die „Ghettoschule“ zu schicken, die dadurch plötzlich keine mehr war. Aber, und jetzt kommt für Somers der Clou, „weiße Schulen sind ja auch segregiert“. Weshalb sie in den besseren Vierteln bei allen Migrantenfamilien geklingelt haben, um sie zu überzeugen, ihre Kinder auf diese bis dahin rein weißen Schulen zu schicken. „Wenn eure Nachbarn das auch machen, wird euer Kind nicht allein unter Weißen sein. Wir garantieren euch, dass sie nicht diskriminiert werden.“ Es hat funktioniert.

Belgien hat ein riesiges Islamismus-Problem. Allein aus Brüssel sind über 200 Menschen für den sogenannten Islamischen Staat in den Nahen Osten gezogen. Rund 100 aus Antwerpen. Aus Mechelen kein einziger.

Es gibt nicht das eine Zauberprojekt, das aus einem düsteren Problemknoten eine lebenswerte Stadt macht, aber es gibt viele weitere Initiativen, die Mechelen haben zusammenwachsen lassen: interkulturelle Tandems, bei denen jeder Neuankömmling einen Altmechelener zugewiesen bekommt. Die beiden verpflichten sich dazu, einander 40-mal zu treffen, eine Art Crashkurs, wo gibt’s gute Kindergärten, wo geh’ ich einkaufen. Dazu ist es eine Intensivschulung in Flämisch und eine Lebensfreundschaftsbörse. Die Universität von Leuwen begleitet das Projekt und stellte fest, dass sich die Chancen auf dem Arbeits- und Wohnungsmarkt für die Teilnehmer verdoppelten.

Drittes Beispiel: 50 Berufsanfängern aus sozialen Berufen wurden Sozialwohnungen überlassen, für die sie mit ihrem Einkommen keine Berechtigung gehabt hätten. Für die jungen Leute ist das attraktiv, weil sie kaum Miete zahlen. Für die Stadt aber ist es noch viel attraktiver, weil sich diese Sozialprofis dazu verpflichten, sich über drei Jahre lang zehn Stunden wöchentlich in ihrer Nachbarschaft zu engagieren.

All das hat so gut funktioniert, dass Somers jetzt in seiner neuen Funktion als Minister für innere Angelegenheiten, Integration und Chancengleichheit sein Modell in allen umliegenden Städten Flanderns implementieren soll.

Da er aber beides so gut kennt, die Arbeit als Minister wie auch die als Bürgermeister, noch eine Frage zum Verhältnis von Städten und Landesregierungen. 2016, da war er gerade frisch zum „World Mayor“ gewählt, sagte er etwas vollmundig, nationale Politiker seien vor allem mit Ideologie beschäftigt und damit, einander möglichst eindrucksvoll zu widersprechen, während Kommunalpolitiker pragmatischer, lösungsorientierter arbeiten würden. Jetzt, da er als Minister beide Seiten kennt, würde er das doch sicher korrigieren, oder?

„Im Gegenteil. Ich würde das noch emphatischer vertreten. Gebt den Städten mehr Macht. Die Kommunen sind am besten gerüstet für die Herausforderungen der Zukunft.“

Hmm. Vielleicht noch mal ein Beispiel? Die Feder springt sofort wieder los: „Paris schreibt 40 Prozent Emissionsminderung bis 2030 vor. Die flämische Regierung sagte, mehr als 32 Prozent kriegen wir nicht hin. Also haben wir alle 300 Städte zusammengebracht. Jede einzelne hat sich zu 40 Prozent Reduktion verpflichtet. Jede Stadt pflanzt bis 2030 für jeden Bürger einen Baum, baut einen Meter Radweg pro Bewohner und reduziert pro Bürger die bebaute Fläche um einen Quadratmeter.“

Letzte Frage an den Problemlöser: Wie geht man mit Populisten um? „Oh, das ist einfach. Es geht vielen Menschen wirklich schlecht. Frag die Armen, was sie brauchen, statt ihnen zu sagen, was sie zu tun haben. Aber nie, hören Sie, niemals auch nur einen Meter mit den Populisten gehen. Dann verkaufst du deine Seele an den Teufel.“ Alex Rühle

« Léducation aux migrations ……

« L’éducation aux migrations permet de recréer les solidarités indispensables pour agir sur les fragilités de notre société »

Un collectif d’associations engagées dans l’éducation aux migrations et de chercheurs spécialisés dans l’étude des phénomènes migratoires dénonce, dans une tribune au « Monde », les amalgames entre immigration, migrants, communautarisme, islam et terrorisme.

Tribune. Suite aux chocs successifs des attaques terroristes, la France subit un traumatisme émotionnel et doute de son modèle d’intégration. Inquiets de la diffusion, dans les discours politiques et médiatiques, des amalgames visant les migrants, considérés comme suspects par nature, nous, acteurs engagés dans l’éducation aux migrations, portons une autre approche, basée sur le discernement et la rencontre des populations. Nous ne sommes pas naïfs : l’usage de la terreur à des fins idéologiques, politiques ou religieuses ne cessera pas dans l’immédiat. Mais, pour que notre société puisse traverser ces épreuves douloureuses, elle doit gagner en empathie et permettre l’inclusion de tous.

Bien qu’elle ne soit pas la cible principale des terroristes, la France paie un lourd tribut. Six ans après les attentats de 2015, elle est toujours frappée par des fanatiques se revendiquant de l’islam. Différentes tragédies, une même justification : punir un pays où la liberté d’expression et la laïcité sont le socle républicain. Cette violence vise à nous terroriser, à nous diviser, nous ne la minimisons pas. Comme toutes les formes d’intégrisme, l’islamisme cherche à anéantir notre capacité à faire société et pousse nos dirigeants vers des politiques perçues comme discriminantes, qui alimentent les extrémismes de tous bords.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Hakim El Karoui : « On peut agir contre l’islamisme ! »

La mécanique de certains discours politiques et médiatiques établit un lien systémique entre islam, islamisme, immigration, insécurité et terrorisme, qui s’ancre dans nos représentations. Pourtant, aucune causalité entre ces notions ne peut être démontrée. Les phénomènes de terrorisme sont présentés comme massifs, or ces individus dangereux ne sont que des dizaines au regard des 14 millions de Français d’origine immigrée, des 5 millions de musulmans sur le territoire, des milliers de demandeurs ou de bénéficiaires de l’asile. Rappelons que les trois quarts des auteurs d’actes terroristes sont français.

Stigmatisation

Sous l’effet du traumatisme collectif, ces raccourcis renforcent la stigmatisation des migrants, des réfugiés, de ceux perçus comme « l’autre ». Parce que les auteurs des crimes sont étrangers ou descendants d’immigrés et disent agir « au nom de l’Islam », tous les immigrés, tous les supposés musulmans deviendraient suspects ? Succomber à ces peurs, c’est infliger une punition collective. L’appel au djihad, en libre-service sur les réseaux sociaux, se joue des frontières et la seule surveillance du Web ne saurait stopper sa diffusion. Enfin, la rhétorique de l’ennemi intérieur peut conduire à suspecter toute personne appartenant à une minorité visible.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le lien entre terrorisme et immigration à l’épreuve des faits

Déconstruire ces amalgames mortifères n’est en rien excuser. Nous appelons au contraire à dénoncer l’islamisme et les violences, symptômes d’une époque où règnent discriminations, racisme, confusion, défiance et infox. Faire entendre des arguments rationnels est complexe, la faute à des préjugés enracinés, confortés par des discours manipulant les faits. Quand nos concitoyens sont tiraillés entre fidélité aux principes d’accueil et peur de ne plus avoir les moyens d’intégrer, il est urgent de comprendre les migrations ; particulièrement dans une société qui résulte de la diversité. Cette appropriation collective, citoyenne, nous l’appelons éducation aux migrations.

Nous sommes nombreux à être acteurs de l’éducation aux migrations. Nos principes constitutionnels sont garants du droit à l’instruction et à l’enseignement supérieur pour tous, contribuant à l’intégration des migrants par la qualification et l’accès à l’emploi. Nos enseignants font vivre la citoyenneté, la laïcité et la fraternité, mais sont insuffisamment formés à la pédagogie des valeurs républicaines. Il nous faut renforcer l’école en développant l’enseignement des faits migratoires et religieux, démocratiser des dispositifs comme « Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants », adressés aux parents primo-arrivants.

Initiatives citoyennes

L’audit de la recherche prouve l’abondance des travaux sur les migrations. Ils permettent d’objectiver ces phénomènes et doivent être démocratisés sans instrumentalisation. C’est le propos d’initiatives citoyennes qui se mobilisent pour apaiser le débat public en contrant les infox.

Lire aussi Les Français ont pris conscience de la nécessité d’intégrer les migrants

L’éducation aux migrations est aussi portée par des élus locaux, confrontés à la montée des intolérances et en prise avec des réalités complexes : mineurs étrangers, logement, lutte contre la ségrégation urbaine et sociale résultant de politiques ayant produit un « séparatisme » imposé et subi dans certains territoires. De nombreuses communes s’engagent pour l’accueil inconditionnel.

L’éducation aux migrations résulte de coopérations pluri-acteurs – chercheurs, élus, éducation populaire – convaincus que le développement de l’esprit critique est le socle d’une citoyenneté active. Ces dynamiques émergentes prennent la forme de dispositifs pédagogiques variés (ateliers, formations, expositions, conférences, films), encore trop confidentiels.

Le terrorisme islamiste vise à ériger des murs entre français et étrangers, croyants et non-croyants, entre les musulmans et les autres. L’éducation aux migrations ne constitue pas une réponse à la violence djihadiste, certes. Mais elle travaille en profondeur afin de recréer les solidarités indispensables pour agir sur les fragilités de notre société. Si elle permet de (ré)activer notre sentiment d’appartenance à une humanité commune, alors nous aurons fait un grand pas vers une société plus humaine et moins perméable aux obscurantismes.

Premiers signataires :
Marie-José Bernardot, présidente de Désinfox-Migrations ; Henry Masson, président de la Cimade ; Nathalie Porte, responsable du programme national « Un univers citoyen » d’e-graine ; Mackendie Toupuissant, président du Forim ; Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme ; Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche émérite au CNRS.
Liste complète des signataires : https://fr.scribd.com/document/510536865/Signataires-Tribune-WEB

François Gemenne : on a tous un ami noir (Fayard 2020)

Raymond Weber, note de lecture  Brennpunkt 3. Welt

– La « crise » des réfugiés » et le « problème » des migrations continuent, même en ce début d’année 2021, où la crise du coronavirus reste omniprésente dans la presse, à occuper la Une des journaux : morts en Méditerranée, conditions de vie scandaleuses dans les camps en Grèce (Moria) ou en Bosnie-Herzégovine (Lipa), destruction de campements à Paris et à Calais. Nous nous trouvons ici devant un « shutdown de l’humanité en Europe » (Heribert Prantl dans la Süddeutsche Zeitung) : c’est une situation indigne d’une Europe, Prix Nobel de la Paix 2012 et d’une Communauté/Union qui se veut garante de « valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, d’état de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme », comme le précise l’article 2 des Traités de l’Union Européenne.

September Newsletter from EWSI

EUROPEAN WEBSITE ON INTEGRATION
E-Newsletter
30 September 2020 / 137

EU Highlights:

  • The European Commission will launch a Call in mid-October for proposals relating to integration and complementary pathways for the Asylum Migration and Integration Fund work programme, the deadline for which will be 16 February 2021.
  • The European Migration Network (EMN) has released its second report on the impact of COVID-19. This latest edition explores the effects of COVID-19 on international students and the responses of states and higher education institutions (HEIs) across the EU and OECD Member States.
  • The European Commission and the European Social and Economic Partners renewed their commitment to the European Partnership for Integration, first signed in 2017, in order to better address the specific difficulties facing migrant workers as a result of the COVID-19 pandemic.
  • The European Commission released a five-year EU Anti-Racism Action Plan, acknowledging the need to tackle the underlying problem of structural racism in the EU.

There is still time to implement the EU’s integration policy:

The European Commission’s EU-wide public consultation on the next Action Plan on integration and inclusion continues – have your say until 21 October 2020, in all official EU languages.


Upcoming Events
NPICR conference, Prague: We accept, integrate and educate children of migrants

15/10/2020 09:00
(Konferenční sál, Senovážné náměstí 872/25, Prague, Czech Republic)
On October 15 the National Pedagogical Institute of the Czech Republic (NPICR) will hold the fourth edition of its teaching conference. As in previous years discussion will focus on measures taken by the Ministry of Education, Youth and Sports to support children who are migrants or…
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Click here for more events


Latest NewsCzech Republic: Integration courses may be mandatory for migrants from 2021

According to new regulations proposed by the Czech Republic’s Interior Ministry, foreigners seeking long term or permanent residence in the Czech Republic will need to take a mandatory integration course – which before now has been voluntary – from 1 January 2021. These new regulations are…

Read MoreUNICEF: Unlocking refugee and migrant children’s potential

As organisations promoting integration across Europe work on facilitating the inclusion and development of migrant children of all ages, it is essential to take into account what these children have to offer their new communities through their passion, resilience and determination. In order to…

Read MorePortugal: Research project on migration and health during COVID-19 shows the need to reinforce healthcare services

The first comparative study has been made on the consequences of COVID-19 in migrant and native families in Amadora, the most densely populated municipality in Portugal where foreign citizens account for 11.7% of the population. The final results of the study are due to be published soon,…

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Integration Practices Recently UploadedPoland: Integration for Independence

This project provided additional integration support to migrants under international protection in Poland, building on the one-year individual integration programme already being run by The Warsaw Family Assistance Centre. The project offered various activities which focused on furthering…
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Portugal: Mentors for Migrants Programme

This initiative aims to create a network of corporate volunteers (mentors) who are available to provide guidance, orientation or information to migrants (mentees) according to their needs in different areas (eg. achieving qualifications, searching for employment, entrepreneurship, health,…
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Luxembourg: Business MeetUps

The Touchpoints Business MeetUps is a monthly networking event held over a meal, bringing together budding entrepreneurs, employers, migrant jobseekers, established entrepreneurs and key players in the entrepreneurship world.
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Latest Funding Information

Portugal: AMIF funding for reception facilities

The Portuguese Ministry of Internal Administration (MAI) is now accepting funding applications for projects creating reception facilities for refugees and asylum seekers. The funding will come from the EU’s Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF). The total amount available is 1 094 772…

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Latest Documents

Equity in Education? A comparative analysis of educational outcomes among refugee children in the Nordic countries

This report assesses educational performance among refugee children in the Nordic region. The primary study population was made up of people granted residency in the Nordic region as minors (aged between 0–17 years) between 1986 and 2005. These children’s educational outcomes were…
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EMN Annual Report on Migration and Asylum – Sweden

The European Migration Network’s (EMN) 2019 annual report for Sweden includes a chapter summarising the year’s most important developments in the field of migrant integration. These developments include, among other issues, the following:   an additional state grant for…
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An der Grenze

An der Grenze

Vor fünf Jahren entschied Angela Merkel, mehrere Hunderttausend Flüchtlinge ins Land zu lassen. Und heute? Eine Geschichte in 110 Nachrichten

Zeit – dossier 19. August 2020

 

Wir schaf­fen das

Ein Groß­teil der Ge­flüch­te­ten, die 2015 ins Land ka­men, wa­ren Ju­gend­li­che. Ha­ben sie ei­nen Aus­bil­dungs­platz ge­fun­den, ei­nen Job? Ei­ne Zwi­schen­bi­lanz VON ARN­FRID SCHENK   Die Zeit 19.08.2020

Im Herbst 2018 wird Fe­lix Wink­ler klar, dass da et­was nicht so läuft, wie es lau­fen soll­te. Er sieht sich ge­zwun­gen, Alarm zu schla­gen. Wink­ler ist Schul­lei­ter der Ge­werb­li­chen Schu­len in Stutt­gart. Sei­ne Ein­drü­cke so­wie die von Leh­rern und Rek­to­ren­kol­le­gen ver­dich­ten sich zu ei­nem be­sorg­nis­er­re­gen­den Ge­samt­bild: Die Sprach­de­fi­zi­te der Ge­flüch­te­ten, die als Aus­zu­bil­den­de in den Klas­sen der Stutt­gar­ter Be­rufs­schu­len sit­zen, sind so ge­wal­tig, dass ein nor­ma­ler Un­ter­richt kaum mög­lich ist.

Wink­ler will es ge­nau wis­sen und in­iti­iert Deutsch­tests an al­len 21 Be­rufs­schu­len der Stadt. Das Er­geb­nis ist noch ver­hee­ren­der als be­fürch­tet: Von den 1000 neu zu­ge­wan­der­ten Aus­zu­bil­den­den sind auch nach zwei oder drei Jah­ren in Deutsch­land nur 116 in der La­ge, sich an ei­ner Fach­dis­kus­si­on zu be­tei­li­gen, 40 Pro­zent der Lehr­lin­ge er­rei­chen ge­ra­de ein­mal die Sprach­ni­veaus A1 und A2. Ru­di­men­tä­res Deutsch, das nicht an­satz­wei­se den er­for­der­li­chen Kennt­nis­sen ent­spricht. Fach­un­ter­richt ist so nicht mach­bar.

Die Schul­lei­ter wen­den sich an die Stadt, war­nen, dass die Aus­bil­dung von fast der Hälf­te der Azu­bis mit Flucht­hin­ter­grund zu schei­tern dro­he: Sie wür­den die schrift­li­chen Ab­schluss­prü­fun­gen nicht schaf­fen. Die für Bil­dung zu­stän­di­ge Bür­ger­meis­te­rin spricht von ei­ner »Zeit­bom­be«.

Fe­lix Wink­ler, Lei­ter der Schu­le für Far­be und Ge­stal­tung in Stutt­gart-Feu­er­bach, er­zählt das an­dert­halb Jah­re spä­ter an ei­nem Ju­li­tag kurz vor den Som­mer­fe­ri­en. 70 Flücht­lin­ge be­su­chen sei­ne Schu­le, in man­chen Klas­sen stel­len sie fast die Hälf­te der Schü­ler. Wink­ler sagt: »Vie­les wur­de am An­fang zu ro­sig ge­malt.«

Die­ser An­fang war der Som­mer 2015. Vor fünf Jah­ren be­an­trag­ten in Deutsch­land 477.000 Men­schen Asyl, 2016 wa­ren es 746.000. Es wa­ren die größ­ten Zu­zü­ge seit En­de des Zwei­ten Welt­krie­ges. Die meis­ten Men­schen ka­men aus Sy­ri­en, Af­gha­nis­tan, dem Irak, dem Iran und Eri­trea. Ein Groß­teil von ih­nen zwi­schen 18 und 24 Jah­ren alt, rund 280.000 – schon zu alt für ei­ne all­ge­mein­bil­den­de Schu­le; ei­ne Aus­bil­dung war der na­he­lie­gen­de Weg in den Ar­beits­markt.

Die Eu­pho­rie des An­fangs war groß, die Wirt­schaft hoff­te auf Fach­kräf­te von mor­gen. Al­len vor­an der da­ma­li­ge Daim­ler-Chef Die­ter Zet­sche: Es sei ei­ne Her­ku­les­auf­ga­be, die Flücht­lin­ge auf­zu­neh­men, »aber im bes­ten Fall kann es auch ei­ne Grund­la­ge für das nächs­te deut­sche Wirt­schafts­wun­der wer­den«. Die Flücht­lin­ge ka­men in ei­ner Zeit, in der vie­le Lehr­stel­len in Deutsch­land un­be­setzt blie­ben, 37.000 wa­ren es al­lein 2015. Hand­werks- und Han­dels­kam­mern, Un­ter­neh­men, Be­hör­den, das Bun­des­wirt­schafts­mi­nis­te­ri­um und die Bun­des­agen­tur für Ar­beit grün­de­ten In­itia­ti­ven, um die Ge­flüch­te­ten in ei­ne Aus­bil­dung zu brin­gen.

Und heu­te? Wie sieht es aus, fünf Jah­re nach An­ge­la Mer­kels »Wir schaf­fen das!«? Wie kom­men die jun­gen Ge­flüch­te­ten zu­recht in Aus­bil­dung und Be­rufs­schu­len? Der Schul­lei­ter Fe­lix Wink­ler ist in der Zwi­schen­zeit zu­ver­sicht­li­cher. Die Stadt Stutt­gart hat rasch re­agiert, ei­nen Aus­bil­dungs­gip­fel or­ga­ni­siert, Mo­dell­pro­jek­te ge­star­tet und drei Aus­bil­dungs­ma­na­ger ein­ge­stellt. Sie sol­len die Ge­flüch­te­ten zum Be­rufs­ab­schluss be­glei­ten, ei­ne Ver­bin­dung zwi­schen Schu­le und Be­trieb schaf­fen. Ih­re wich­tigs­te Auf­ga­be: pas­sen­de Sprach­kur­se mit be­rufs­be­zo­ge­nen In­hal­ten fin­den. Und – nicht ein­fach – die Be­trie­be da­von über­zeu­gen, dass sie ih­re Azu­bis für zu­sätz­li­che Deutsch­kur­se frei­stel­len.

Das Pro­gramm zei­ge Wir­kung, be­rich­tet Wink­ler, das Sprach­ni­veau ver­bes­se­re sich, noch lang­sam, aber spür­bar. Die Mo­ti­va­ti­on der Schü­ler sei sehr hoch. Auch wenn die Ge­fahr des Schei­terns wei­ter­hin groß sei, hofft er, dass man in zwei Jah­ren über den Berg sei.

Es gibt in Ba­den-Würt­tem­berg wie in vie­len Bun­des­län­dern Vor­be­rei­tungs­klas­sen für Be­rufs­schu­len. Die Vor­stel­lung, dass die Flücht­lin­ge dort in ei­nem Jahr die nö­ti­gen Deutsch­kennt­nis­se er­lan­gen, sei völ­lig ir­re­al ge­we­sen, sagt Wink­ler. Aber vie­le Fir­men hat­ten Pro­ble­me, Lehr­lin­ge zu fin­den, al­so stell­te man das Sprach­pro­blem hint­an. Jetzt rächt es sich. Spricht man mit Mi­gra­ti­ons­ex­per­ten und Prak­ti­kern, zeigt sich, dass das in vie­len an­de­ren Re­gio­nen ähn­lich lief. Deutsch­land war zu un­ge­dul­dig.

Mitt­ler­wei­le stimmt die Rich­tung im Gro­ßen und Gan­zen. Ein Blick in die Sta­tis­tik der Bun­des­agen­tur für Ar­beit zeigt: Der­zeit ma­chen 55.000 Ge­flüch­te­te aus den acht häu­figs­ten Her­kunfts­län­dern ei­ne Aus­bil­dung. Die Zahl scheint klein, aber In­te­gra­ti­on ist ein Ma­ra­thon, kein Sprint, das zeigt die Stei­ge­rung ge­gen­über den Vor­jah­ren, 2015 wa­ren es 6600, 2017 im­mer­hin schon 27.000. Die Zahl der Ab­bre­cher ist leicht hö­her als un­ter ein­hei­mi­schen Azu­bis. In den ers­ten Jah­ren hat­ten vie­le Ge­flüch­te­te auf ei­ne Leh­re ver­zich­tet und Hel­fer­jobs be­vor­zugt, um mög­lichst schnell et­was Geld zu ver­die­nen und ih­re Fa­mi­lie in der al­ten Hei­mat zu un­ter­stüt­zen. All­mäh­lich wächst der An­teil de­rer, die ver­ste­hen, dass sich ei­ne Aus­bil­dung lohnt.

Der Deut­sche In­dus­trie- und Han­dels­kam­mer­tag (DIHK) hat 2016 das bun­des­wei­te Netz­werk »Un­ter­neh­men in­te­grie­ren Flücht­lin­ge« ge­grün­det. Es ist der größ­te Zu­sam­men­schluss von Fir­men, um Ge­flüch­te­te in Aus­bil­dung und Ar­beit zu brin­gen. Sa­rah Stro­bel, Re­fe­ren­tin für das Pro­jekt, fasst die ver­gan­ge­nen Jah­re so zu­sam­men: »Es hat sich gut ent­wi­ckelt.« Knapp 2500 Un­ter­neh­men ma­chen mit, vor al­lem klei­ne und mit­tel­stän­di­sche Fir­men. Ins­ge­samt be­schäf­ti­gen sie 9300 Ge­flüch­te­te. Um­fra­gen in den Be­trie­ben zei­gen deut­lich: Was das Prak­ti­sche an­be­langt, ma­chen die Azu­bis ei­nen gu­ten Job. Sie zei­gen aber auch, dass die man­geln­den Sprach­kennt­nis­se auch nach Jah­ren noch ein Han­di­cap sind.

Dass vie­le Ge­flüch­te­te in den Be­rufs­schu­len kaum mit­hal­ten kön­nen, gilt mitt­ler­wei­le als die größ­te Hür­de auf ih­rem Weg in den Ar­beits­markt. Vor al­lem die Klau­su­ren am En­de der Aus­bil­dung be­rei­ten Sor­ge. Die Han­dels­kam­mern ha­ben re­agiert und bie­ten da­für Vor­be­rei­tungs­kur­se an. Doch die Ex­amens­fra­gen sei­en oft sper­rig, hört man von Prü­fern, selbst Mut­ter­sprach­ler müss­ten man­che drei­mal le­sen, um zu ver­ste­hen, was ge­nau ge­fragt sei. Oft liegt die Schwie­rig­keit auch in der Mehr­deu­tig­keit: Dass zum Bei­spiel die Fra­ge »Bei wel­chen Ar­ti­keln han­delt es sich um so­ge­nann­te Pen­ner­ar­ti­kel?« auf Wa­ren zielt, die sich schlecht ver­kau­fen, er­schließt sich nicht un­be­dingt.

Ei­ne Stu­die aus dem Jahr 2017 er­gab, dass 76 Pro­zent der Azu­bis mit Flucht­hin­ter­grund die Prü­fung be­stan­den, un­ter den Ein­hei­mi­schen wa­ren es 92 Pro­zent. Ak­tu­el­le­re Zah­len gibt es nur bei den re­gio­na­len Kam­mern.

Ei­ne Stich­pro­be in Nürn­berg. Ste­fan Kast­ner, Lei­ter des Be­reichs Be­rufs­bil­dung der In­dus­trie- und Han­dels­kam­mer, sitzt in sei­nem Bü­ro und schaut in sei­ne Un­ter­la­gen. 9000 Aus­bil­dungs­be­trie­be gibt es in Mit­tel­fran­ken, rund ein Drit­tel be­schäf­tigt Ge­flüch­te­te. Im ver­gan­ge­nen Jahr ha­ben 75 Pro­zent der Azu­bis aus den acht häu­figs­ten Her­kunfts­län­dern be­stan­den, ge­gen­über 92 Pro­zent bei ein­hei­mi­schen Prü­fungs­teil­neh­mern. Auch Kast­ner macht die Er­fah­rung: Die Flücht­lin­ge ha­ben Pro­ble­me in der Schu­le, nicht in den Be­trie­ben. Schaf­fen wir das? – Ja, sagt Kast­ner. Man brau­che Ge­duld, aber es lau­fe.

Aus­dau­er braucht auch der Neu-Nürn­ber­ger Mahmud. Er hat­te es trotz mi­se­ra­bler Start­chan­cen schon fast ge­schafft, im letz­ten Mo­ment stol­per­te er trotz­dem. Er ist 20 Jah­re alt, in Alep­po be­such­te er die Grund­schu­le, wie üb­lich sechs Jah­re lang. Dann kam der Krieg in die Stadt, sei­ne El­tern schick­ten ihn mit ei­nem On­kel auf die Flucht nach Eu­ro­pa, da war er 13. Als er in Nürn­berg an­kam, war er 15. Nach neun Mo­na­ten be­gann er mit sei­nem ers­ten Deutsch­kurs. Dort fiel er auf als ei­ner, der schnell lernt, und be­kam ei­ne Aus­bil­dung in ei­nem Re­stau­rant ver­mit­telt. In der Be­rufs­schu­le war er fast drei Jah­re lang der ein­zi­ge Flücht­ling in sei­ner Klas­se, es lief gut auf sei­nem Weg zum Re­stau­rant-Fach­mann.

Mahmud er­zählt das flüs­sig, man kann sich pro­blem­los mit ihm un­ter­hal­ten. Im Ju­ni kam dann die Ab­schluss­prü­fung, we­gen Co­ro­na fand in den Mo­na­ten da­vor kei­ne Schu­le statt. Mahmud hat­te viel ge­lernt, ge­reicht hat es nicht. Zwar durf­te er ein Le­xi­kon be­nut­zen, aber das kos­te­te Zeit, und man­che Fra­ge hat er doch nicht recht ver­stan­den. In zwei Mo­na­ten be­kommt er ei­ne neue Chan­ce, zwei­mal darf die Prü­fung wie­der­holt wer­den. Mahmud ist gu­ter Din­ge: »Wenn man will, kann man al­les schaf­fen.«

Her­bert Brü­cker vom In­sti­tut für Ar­beits­markt- und Be­rufs­for­schung (IAB) ge­hör­te nicht zu de­nen, die in den Flücht­lin­gen schon die Fach­kräf­te für mor­gen sa­hen. Er lei­tet den For­schungs­be­reich Mi­gra­ti­on, In­te­gra­ti­on und in­ter­na­tio­na­le Ar­beits­markt­for­schung am IAB. Be­reits 2015 lau­te­te sei­ne Ein­schät­zung, dass es we­nigs­tens fünf Jah­re dau­ern wer­de, bis die Hälf­te al­ler Ge­flüch­te­ten ei­ne Ar­beit ge­fun­den ha­be. Die­sen Fe­bru­ar er­gab ei­ne Lang­zeit-Be­fra­gung des IAB, dass Brü­cker rich­tig lag: Fünf Jah­re nach der An­kunft hat­te et­wa die Hälf­te der Ge­flüch­te­ten ei­nen Job, 52 Pro­zent da­von als Fach­kräf­te, 44 Pro­zent als Hel­fer.

Dann kam das Co­ro­na­vi­rus. Die Ge­flüch­te­ten lei­den be­son­ders un­ter den Aus­wir­kun­gen der Pan­de­mie, vie­le von ih­nen ar­bei­ten in stark ge­schä­dig­ten Wirt­schafts­zwei­gen wie Ho­tels und Gast­stät­ten. Et­li­che ha­ben ih­re Jobs ver­lo­ren, an­de­re ban­gen um ih­re Aus­bil­dung. Ein Rück­schlag. Dass sich da­durch der po­si­ti­ve Trend lang­fris­tig um­kehrt, glaubt Brü­cker aber nicht. Das Fa­zit des Mi­gra­ti­ons­ex­per­ten: Man hat viel ge­schafft, aber es gibt auch noch viel zu tun. Wich­tigs­te Auf­ga­be: be­rufs­be­zo­ge­ne Sprach­kur­se. Bis die meis­ten Flücht­lin­ge mit der neu­en Spra­che pro­blem­los ar­bei­ten kön­nen, wird es noch dau­ern.

Renforcer le combat contre l’esclavage moderne

En date du 15 janvier 2020, Monsieur Dan Kersh, Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, a été autorisé à déposer à la Chambre des Députés le projet de loi n°7521, portant approbation du Protocole P029 de l’Organisation internationale du travail relatif à la Convention sur le travail forcé, signé à Genève le 11 juin 2014.

À travers cette prise de position, Caritas Luxembourg s’adresse prioritairement aux décideurs politiques pour leur indiquer quelques lacunes existantes dans le projet de loi et ainsi leur faire parvenir quelques suggestions.

Cette action consiste à élaborer, en concertation avec le gouvernement, une stratégie et une politique de lutte fiables pour mettre un terme une fois pour toutes aux pratiques abominables d’esclavage moderne.

Pour une meilleure compréhension et appréhension, la brochure reprend les définitions, organisations et institutions principales qui reviennent à plusieurs reprises dans le présent document.