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Oh­ne Rück­sicht auf Ver­lus­te

Die Zeit 3. August 2023

(2  Fragen : war Luxemburg bei den 12 Mitgliedstaten , war 1 Luxemburger EU Parlamentarier bei den 37?)

In­ter­ne Un­ter­la­gen zei­gen: Das Aus­wär­ti­ge Amt und meh­re­re EU-Mit­glieds­staa­ten sind em­pört dar­über, wie die Kom­mis­si­on den Mi­gra­ti­ons­de­al mit Tu­ne­si­en durch­ge­peitscht hat. Von Fran­zis­ka Grill­mei­er, Bas­ti­an Müh­ling und Yas­sin Mus­har­bash

Es klang wie ein Durch­bruch, und so soll­te es auch klin­gen: Man ha­be ein »gu­tes Pa­ket« ge­schnürt, er­klär­te Ur­su­la von der Ley­en, Prä­si­den­tin der EU-Kom­mis­si­on, am 16. Ju­li. Das Me­mo­ran­dum zwi­schen der EU und Tu­ne­si­en er­mög­li­che ei­ne »in­te­grier­te Be­wäl­ti­gung der Mi­gra­ti­ons­kri­se«, se­kun­dier­te Gior­gia Me­lo­ni. Der Deal, so die ita­lie­ni­sche Mi­nis­ter­prä­si­den­tin, kön­ne Vor­bild für wei­te­re Ab­kom­men mit nord­afri­ka­ni­schen Staa­ten sein. Auch von der Ley­en wünsch­te sich, dass das Ab­kom­men an­ders­wo »nach­ge­ahmt« wer­de.

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Gardien de foyer du Kirchberg, victime de la police en France

Un gardien d’une structure de réfugiés du Kirchberg victime de la police à Mont St Martin, près de Longwy

Le Monde 4 juillet 2023

 

Insciptions en solidarité à Aimene, ayant reçu un tir de LBD par le RAID le soir du vendredi 30 juin 2023. Il est plongé dans un coma artificiel et son pronostic vital est engagé. Mont-Saint-Martin, Meurthe-et-Moselle. Le 4 juillet 2023
NICOLAS LEBLANC/ITEM POUR « LE MONDE »

Emeutes urbaines : à Mont-Saint-Martin, un jeune homme dans le coma et des interrogations sur l’intervention du RAID

Par  (Longwy, Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), Arlon (Belgique), envoyé spécial)

Publié le 04 juillet 2023 à 19h41, modifié le 05 juillet 2023 à 08h50

Rien qu’un mot, un geste, un soupir, un sourire… Ils attendent son réveil. Depuis vendredi 30 juin, Aimène Bahouh, 25 ans, est plongé dans le coma après qu’il a, selon ses proches, reçu à la tête un bean bag, (« sac de haricots »), un projectile sous forme de sachet de coton contenant de minuscules plombs tiré par un policier du RAID à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle). Catherine Galen, procureure de la République au tribunal judiciaire de Val-de-Briey, a ouvert une enquête en flagrance pour « fait de violence volontaire », confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN).

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Appui aux accueillants

Avec la venue des réfugiés d’Ukraine, les autorités ont facilité leur accueil dans des familles.

De part et d’autre la question d’une éventuelle aide du gouvernement à ces familles accueillantes a été posée.

Voici d’une part ce à quoi les Ukrainiens, comme les demandeurs de protection internationale, ont droit :ici

Qu’en est – il d’eune aide aux familles accueillantes dans d’autres Etats-membres? Voici concocté par Bram et Serge  un aperçu non exhaustif de la pratique dans quelques Etats-membre: ici

L’OCDE publie un aperçu de l’aide au logement pour les réfugiés ukrainiens dans les pays d’accueil : ici

 

Les inondations au Pakistan provoquent des « migrations climatiques »

« Il est essentiel de considérer les migrations engendrées par les catastrophes climatiques comme une réalité présente »

Publié le 09 septembre 2022 à 10h00 Mis à jour le 09 septembre 2022 à 10h00 Temps de Lecture 3 min.

En 2010, le Pakistan était ravagé par de terribles inondations, qualifiées par l’ONU de plus grave désastre humanitaire depuis la fondation de l’organisation en 1945. Cette année-là, les personnes déplacées par des catastrophes climatiques atteignaient le nombre de 38 millions, un record qui s’expliquait largement par les déplacements massifs provoqués par les inondations au Pakistan.

Douze ans plus tard, le pays est aujourd’hui ravagé par des inondations dantesques, qui ont submergé un tiers de la superficie du pays, soit l’équivalent de la moitié de la France métropolitaine. Ces inondations, liées à des pluies de mousson exceptionnellement abondantes et à la fonte des glaciers des contreforts de l’Himalaya, suivaient une vague de chaleur exceptionnelle, au cours de laquelle les températures dans le pays avaient régulièrement dépassé les 50 °C. En mars 2021, le Pakistan avait annoncé le lancement d’un plan national d’adaptation, pour améliorer la résilience du pays face aux impacts du changement climatique. Mais que peut l’adaptation face à des inondations qui touchent des dizaines de millions de personnes ?

Fournir une compensation financière

Dans le deuxième volet de son dernier rapport, publié le 28 février, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat avertissait qu’en plusieurs endroits du globe les limites de l’adaptation risquaient d’être franchies : en d’autres termes, qu’il deviendrait impossible de s’adapter, et que l’on aurait d’autre choix que de faire le bilan des pertes et dégâts matériels. C’est cette réalité qui fonde un segment des négociations climatiques abordé il y a un peu moins de dix ans : les « pertes et préjudices » (loss and damage), segment de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui entend chiffrer ces pertes et fournir une compensation financière aux pays touchés.

Si les pays industrialisés ont récemment pris conscience, à la faveur d’événements extrêmes, de la nécessité de développer pour eux-mêmes des politiques d’adaptation, ailleurs dans le monde, c’est la question de l’habitabilité qui est posée par le changement climatique. En 2021, sont 24 millions de personnes ont été déplacées par des événements climatiques, un chiffre auquel il faut ajouter celles qui sont déplacées par des impacts plus progressifs du changement climatique, comme la montée des eaux ou la dégradation des sols. Nul doute que le triste record de 2010 sera battu cette année, cette fois encore en raison de la situation au Pakistan.

Pourtant, nous continuons généralement à appréhender ces « migrations climatiques » comme un risque futur, qu’il serait encore possible d’éviter par une réduction rigoureuse de nos émissions de gaz à effet de serre. Alors que nous voyons systématiquement la question à travers le prisme des projections de centaines de millions de déplacés d’ici au milieu ou à la fin du siècle, ce qui nous conduit à ignorer l’actualité criante de ces déplacements, ou à les regarder comme des migrations d’un type nouveau, distinctes des facteurs traditionnels de migration, que ceux-ci soient politiques, économiques ou culturels.

Changements dans la distribution géographique de la population

L’environnement, pourtant, a toujours joué un rôle majeur dans la distribution géographique de la population sur la planète. Les zones aux sols plus fertiles, ou aux climats plus tempérés, ont ainsi été davantage peuplées que les autres. Et, à travers l’histoire, des catastrophes naturelles ont conduit à des déplacements importants de populations : si la Californie est aujourd’hui l’Etat le plus riche et le plus peuplé des Etats-Unis, elle le doit largement à la migration du Dust Bowl (« bassin de poussière ») qui vit, dans les années 1930, des dizaines de milliers de familles quitter les plaines de l’Oklahoma, de l’Arkansas et du Texas, en raison de la sécheresse, combinée à la Grande Dépression.

Le bouleversement climatique actuel, à l’évidence, compte parmi les perturbations de l’environnement les plus importantes qu’a connues l’humanité : il est donc logique qu’il entraîne lui aussi certains changements dans la répartition géographique de la population, évolutions auxquelles nous ne sommes pas du tout préparés.

La situation dramatique du Pakistan nous montre à quel point il est essentiel de considérer les déplacements de population engendrés par les catastrophes climatiques comme une réalité présente, et non comme une hypothétique crise migratoire en formation. Cette rhétorique est bien plus susceptible d’amener les gouvernements à fermer davantage leurs frontières qu’à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il est contre-productif de considérer la tragédie pakistanaise comme le signe avant-coureur d’une crise à venir : c’est aujourd’hui que des réponses doivent être apportées ; c’est aujourd’hui qu’une gouvernance internationale de l’asile et des migrations doit se mettre en place face à cette réalité.

Si les limites de l’adaptation sont dépassées, c’est alors que des points de rupture sociale peuvent être atteints, qui risquent de faire basculer des sociétés entières dans l’instabilité. C’est la raison pour laquelle le Pakistan ne peut être abandonné à son sort face au défi de l’habitabilité, car c’est au fond la question fondamentale que le changement climatique nous pose à tous : celle de notre capacité à habiter la Terre.

François Gemenne est chercheur en science politique, coordinateur des projets de recherche européens Habitable, sur les conditions d’habitabilité, et Magyc, sur la crise de l’asile en Europe.

World Migration Report 2022

Since 2000, IOM has been producing its flagship world migration reports every two years. The World Migration Report 2022, the eleventh in the world migration report series, has been produced to contribute to increased understanding of migration and mobility throughout the world. This new edition presents key data and information on migration as well as thematic chapters on highly topical migration issues, and is structured to focus on two key contributions for readers:

  • Part I: key information on migration and migrants (including migration-related statistics); and
  • Part II: balanced, evidence-based analysis of complex and emerging migration issues.

This flagship World Migration Report has been produced in line with IOM’s Environment Policy and is available online only. Printed hard copies have not been made in order to reduce paper, printing and transportation impacts.

The World Migration Report 2022 interactive page is also available here.

Refus de statut au Luxembourg

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La colère des associations après la mort de 27 migrants dans la Manche : « C’était des hommes, des femmes, des enfants, des humains »

Le Monde 25 novembre  2021 par

Le canot pneumatique s’est-il dégonflé ? Son plancher s’est-il écroulé sous le poids des hommes ? Un porte-conteneurs, comme il en transite plein dans ce détroit, l’a-t-il fait chavirer accidentellement ? Dans la matinée du jeudi 25 novembre, on ignorait encore tout ou presque des circonstances du naufrage mercredi après-midi d’une petite embarcation de migrants qui tentaient de rejoindre les côtes anglaises depuis le littoral français. Mais c’est un drame sans précédent qui s’est déroulé au large de Calais (Pas-de-Calais). Au moins vingt-sept personnes, dont sept femmes et trois jeunes, sont mortes noyées dans la Manche. Un tel bilan est inédit.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré mercredi que « la France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière ». Mais elle l’est, de fait, déjà devenue. A voir les corbillards entrer l’un après l’autre dans la zone portuaire de Calais – où les secours ont débarqué les corps des nombreuses victimes, c’est cette image qui dominait. « Combien de morts vous faudra-t-il ? », interroge une pancarte brandie parmi un groupe de quelques dizaines de personnes, des militants associatifs surtout, venues se réunir devant le port.

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Il y a des bougies posées sur les pavés, dans un hommage funèbre. « Quand on dit que les frontières tuent, c’est vraiment ça », souligne Alexine Fougner, 27 ans, engagée à Calais auprès d’une association qui aide les personnes migrantes vivant dans les campements à recharger leurs téléphones. « C’était des hommes, des femmes, des enfants, des humains. On devrait être 5 000 ce soir et on est 50, se désole Olivier Maillard, militant calaisien de 49 ans. L’empathie s’épuise dans ce pays. »

Des bougies ont été allumées en mémoire des migrants morts en mer, sur le quai Paul Devot, à Calais, dans la nuit du 24 au 25 novembre 2021. AIMEE THIRION POUR « LE MONDE »

La mer était calme

D’après les premiers éléments d’information partagés par les autorités et le parquet de Lille – où une enquête a été ouverte –, la majorité des victimes seraient des Kurdes, d’Irak ou d’Iran. Deux hommes rescapés ont par ailleurs été pris en charge à l’hôpital de Calais, vraisemblablement de nationalité irakienne et somalienne.

Leur embarcation serait partie des environs de Loon-Plage, une commune proche de Dunkerque (Nord). Il est probable que les personnes venaient des campements voisins de Grande-Synthe. Dans l’après-midi, c’est un bateau de pêche qui a signalé des corps en mer, tout près des eaux anglaises, avant qu’un patrouilleur de la marine nationale, une vedette de la gendarmerie maritime et un canot tous temps de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Calais soient dépêchés sur la zone. « Le bateau a été retrouvé dégonflé, il flottait encore un peu », rapporte Bernard Barron, président de la SNSM de Calais. Les naufragés étaient à l’eau.

Mardi, le temps était propice aux traversées. La mer était calme. Pas de vent, pas de brume. « Ça devait arriver, c’était écrit, réagit Alain Ledaguenel, président de la SNSM de Dunkerque, dont les équipages bénévoles ont réalisé plusieurs dizaines de sauvetages cette année, fréquemment appelés en renfort des bateaux de l’Etat. On sait que les moyens des secours en mer sont insuffisants. »

Le phénomène dit des small boat est apparu en 2018 mais il a explosé en 2021. Depuis le début de l’année, plus de 25 000 migrants ont ainsi réussi à rejoindre l’Angleterre et près de 8 000 ont été secourus, en détresse, et ramenés sur les côtes françaises. Les canots pneumatiques sur lesquels ils embarquent souvent à plus de 30 « viennent de Chine, sont très fragiles, étroits et longs, avec des moteurs qui ne sont pas suffisamment puissants, explique M. Ledaguenel. A bord, ils n’ont même pas de compas pour se diriger. Ils n’ont aucun feu de navigation, sont indétectables au radar et quand ils sont éloignés des côtes, la portée d’un téléphone n’atteint pas le rivage. Si celui qui est à la barre n’a pas de point de repère, il ne va pas savoir compenser la dérive due au courant de marée et va se trouver déporté et, rapidement, en panne sèche. » « La Manche est une autoroute, ajoute son collègue Bernard Barron. Imaginez qu’un canot surchargé se retrouve dans le sillage d’un pétrolier, surpris par le remous de ses hélices. Ca fait comme un tsunami qui déferle ».

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« Hypocrisie immonde »

Mercredi soir, le premier ministre anglais, Boris Johnson, et Emmanuel Macron ont convenu de « l’urgence » d’intensifier la lutte contre les traversées. Le chef de l’Etat a appelé à « accélérer le démantèlement des réseaux criminels », demandant un « renforcement immédiat des moyens de l’agence Frontex » et une « réunion d’urgence des ministres européens concernés par le défi migratoire ». Depuis l’hôpital de Calais où il s’était déplacé en début de soirée, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a, lui aussi, voulu attribuer « la responsabilité de ce drame » aux « passeurs ».

Une rhétorique qui exaspère le milieu associatif. « C’est une hypocrisie immonde de dire qu’on va lutter contre les passeurs. Ce sont eux qui les ont fabriqués, tempête Vincent de Coninck, chargé de mission migrants au Secours catholique de Calais jusqu’en 2018. J’ai connu au début des années 2010 une période où les gens passaient sans argent. C’est la sécurisation à outrance qui a fait les réseaux. »

Des bénévoles et des membres d’associations se sont regroupés à l’entrée du quai Paul Devot, à Calais, dans la nuit du 24 au 25 novembre 2021. AIMÉE THIRION POUR « LE MONDE »

De fait, le phénomène des traversées de la Manche est apparu concomitamment au tarissement des passages en camion, résultat notamment de la sécurisation technique du port de Calais et du tunnel sous la Manche. Les ceintures de barrières coiffées de barbelés n’ont de cesse de fleurir dans la ville.

« Il n’y avait pas de passeurs avant que la frontière ne soit verrouillée, corrobore Olivier Cahn, membre du Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (Cesdip). Si on considère le nombre de traversées, de naufragés et de morts, on est à la fin d’un système. La répression seule ne fait que renforcer les organisations mafieuses et augmenter le prix du passage. »

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Des procédures de migration compliquées par le Brexit

« Cela fait des mois qu’on alerte le ministère de l’intérieur en disant que sans voies légales de migration, on va vers davantage de drames, ajoute Lucie Bichet, juriste au sein de l’ONG Safe Passage. On n’a jamais eu de réponse. » Safe Passage soutient notamment des mineurs isolés et des familles qui souhaitent rejoindre légalement le Royaume-Uni. « Depuis le Brexit, les procédures de réunification familiale sont extrêmement compliquées, constate Mme Bichet. Avant, le règlement de Dublin nous permettait d’accompagner des dizaines de personnes [le règlement européen prévoit qu’un demandeur d’asile peut rejoindre un membre de sa famille situé dans un autre pays de l’Union européenne que celui dans lequel il est enregistré]. Cette année, en s’appuyant sur le droit interne britannique, on n’a pu obtenir qu’un seul visa. Nous n’avons plus de solution. »

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« Il faut organiser une répartition équitable des demandeurs d’asile entre nos deux pays », estime Thierry Le Roy, président de France terre d’asile, pour qui « les traités bilatéraux du Touquet et de Sangatte [qui localisent la frontière en France] font obstacle à ce que les gens puissent demander l’asile au Royaume-Uni ». D’après une étude de l’ONG britannique Refugee Council, depuis 2020, 98 % des personnes arrivées en small boat au Royaume-Uni y ont demandé l’asile. La majorité est de nationalité iranienne, irakienne, soudanaise ou syrienne.

Pour beaucoup, l’Angleterre est aussi devenu un recours ultime. Patron de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, Didier Leschi constate que lors des démantèlements de campement à Calais, seul « un migrant sur deux ou trois accepte d’être hébergé ». Les autres préfèrent rester sur le littoral dans l’attente d’un passage.

A proximité du port de Calais, mercredi soir, ils étaient quelques-uns à s’être abrités sur les quais de chargement d’un hangar logistique. Leurs récits d’exil disent à quel point ils sont les perdants du système européen d’asile, qui veut qu’une personne ne peut solliciter la protection que d’un seul Etat membre.

Des migrants soudanais et eryhtréens dorment dans la rue, près du quai Paul Devot, à Calais, dans la nuit du 24 au 25 novembre 2021. AIMEE THIRION POUR « LE MONDE »
Des affaires de migrants réfugiés dans les rues de Calais, dans la nuit du 24 au 25 novembre 2021. AIMEE THIRION POUR « LE MONDE »

Beaucoup de ceux qui échouent à Calais ou à Grande-Synthe n’ont pas réussi à obtenir une protection internationale et errent en Europe depuis parfois plusieurs années. Mohamed Moge, un Soudanais de 19 ans, a déjà passé un an et demi en Sicile avant de se rendre en Allemagne. En vertu du règlement de Dublin, il a été renvoyé en Italie. Aujourd’hui, il a l’Angleterre comme horizon.

« Je n’ai pas d’attache là-bas mais je dois y aller pour trouver un futur », explique-t-il. Son compatriote, Ali Abdi, est arrivé en Italie en 2019. « J’avais 17 ans, témoigne-t-il. Au bout de sept mois, je suis parti demander l’asile au Luxembourg. Il m’a été refusé. J’ai deux sœurs et deux frères au pays. Ma mère me demande souvent de leur envoyer de l’argent. J’ai besoin d’aller en Angleterre, par camion ou par la mer. Je resterai ici jusqu’à en mourir. » En mer, certains sauveteurs en sont à espérer que la météo tourne au mauvais temps pour dissuader les gens de tenter la traversée. Ils voudraient que le vent se lève.

Julia Pascual Calais (Pas-de-Calais), envoyée spéciale

Histoires de migrations

Familles jetées sur les routes par la guerre, camps de fortune installés à l’orée des villes, rescapés de périlleuses traversées en mer : les chaînes d’information ont fini par banaliser les images de migrants, trop souvent réduites à une forme d’archétype du malheur contempo- rain. Ces actualités reflètent des situations bien réelles, comme celles que vivent actuellement les civils cherchant à quitter l’Afghanistan. Versant tragique des migrations, elles sont loin de résumer la réalité complexe, plurielle et mou- vante de ce phénomène majeur du xxie siècle. En 2020, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) évaluait à 272 millions le nombre de personnes ayant quitté leur pays pour fuir les violences, les catastrophes naturelles ou les effets du changement climatique, mais aussi étudier, travailler, s’inventer une vie ailleurs.

Courrier de l’Unesco 2021 – 4

Wie Frontex eine deutsche NGO einschüchtert

Europäische Grenzschutzagentur

Wie Frontex eine deutsche NGO einschüchtert – trotz Widerstand des Europaparlaments

Die EU-Grenzschutzagentur verlangt von der kleinen Organisation »Frag den Staat« die Erstattung von 10.000 Euro Anwaltskosten. Frontex-Chef Leggeri stellt sich damit demonstrativ gegen das Europaparlament.
Frontex-Chef Fabrice Leggeri in Bulgarien
Frontex-Chef Fabrice Leggeri in Bulgarien

Foto: Hristo Rusev / Getty Images

»Fabrice Leggeri nimmt das Europaparlament nicht ernst.«

Arne Semsrott, »Frag den Staat«

Migration – eine ungenutzte Chance für den Klimaschutz?

Der Zusammenhang zwischen Klimawandel und Migration wird immer häufiger diskutiert. Seltener im Fokus stehen dagegen innovative Ansätze im Bereich Migration, die zu einem gerechten, ökologischen Übergang in der Wirtschaft beitragen können – wie beispielsweise Ausbildungs- und Arbeitsmarktpartnerschaften zwischen Afrika und Europa. Ein Essay von Ipek Gençsü, Research Fellow, Klima- und Nachhaltigkeitsprogramm, ODI, und Raphaela Schweiger, Teamleiterin Migration, Robert Bosch Stiftung.

Aus der Robert Bosch Newsletter