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Le LFR et la journée internationale des Réfugiés

Communiqué de presse du Collectif Réfugiés Luxembourg (LFR)

Luxembourg, le 18 juin 2020

La Journée Mondiale des Réfugiés, célébrée le 20 juin, est l’occasion de mettre en lumière le droit d’asile en tant que droit fondamental au niveau international, européen et national.

Le Collectif Réfugiés Luxembourg – Lëtzebuerger Flüchtlingsrot profite de l’occasion pour dresser le bilan sur la situation au Luxembourg et faire le rappel de ses actions.

Le Collectif fait part de ses réflexions et revendications avec des avis et échanges avec les différents Ministères et Administrations.

Le Collectif a suivi, pris note et réagi aux mesures exceptionnelles adoptées par le gouvernement du Luxembourg pour faire face à la crise déclenchée par l’épidémie du Covid-19 et notamment des mesures adressées aux demandeurs et bénéficiaires de protection internationale. Le LFR salue le travail du gouvernement dans ce contexte si particulier ainsi que les efforts réalisés pour protéger les personnes vulnérables.

Le LFR a également le plaisir de compter sur la mobilisation de deux nouveaux membres – Fondation de la Maison Porte Ouverte et Ryse Asbl.

Cette année, le Collectif met en avant deux recommandations concrètes à travers une pétition:

1. La mise en œuvre de l’engagement du gouvernement de porter à six mois (minimum) après l’octroi du statut le délai légal pour introduire une demande de regroupement familial

2. Annuler au moins les décisions de transferts Dublin pour toutes les personnes arrivées avant le 15 juin 2020.

Droit d’asile en Europe : un droit fondamental

Un projet de règlement grand-ducal portant introduction de certaines mesures temporaires relatives à l’application de la loi modifiée du 29 août 2008 sur la libre circulation des personnes et l’immigration a récemment été déposé. Il a pour objet la prolongation dans le temps des effets de certaines des mesures du règlement grand-ducal du 18 mars 2020 dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, en dérogation de la susmentionnée loi de 2008.

Le collectif se veut rassuré que les personnes désirant solliciter la protection internationale ou pour d’autres raisons humanitaires soient autorisées à entrer sur le territoire du Grand-Duché de Luxembourg. Il s’agit effectivement d’un droit fondamental et les personnes ne peuvent pas être privées de protection.

Cependant, à l’heure actuelle, le droit d’asile est remis en question aux frontières extérieures de l’Europe. Il est urgent de travailler solidairement avec tous les États volontaires pour préserver et protéger le droit d’asile.

Assurer aux demandeurs de protection internationale logés en Grèce des conditions de vie dignes et une procédure d’asile conforme aux règlements européens

Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, notre premier souhait est que les réfugiés les plus vulnérables soient à l’échelle européenne déplacés vers des logements sûrs en Grèce ou soient transférés vers d’autres États-membres de l’Union Européenne.

Les récentes décisions qui ont permis la relocalisation d’un certain nombre de mineurs non-accompagnés, grâce à la solidarité de quelques pays européens, dont le Grand-Duché de Luxembourg, sont un début prometteur et nous adressons nos vifs remerciements aux pays accueillants.

Dans ce contexte difficile, nous avons expressément sollicité les institutions européennes pour que, sans délai, des mesures soient mises en place, pour tous les réfugiés qui vivent dans des camps insalubres, surpeuplés, afin qu’ils soient déplacés et puissent être logés dans des conditions dignes et appropriées qui permettraient avant tout de protéger leur santé et d’assurer leur sécurité tout en évitant le risque d’un nouveau foyer de contamination sur le territoire européen.

Suspendre les transferts Dublin

Les raisons pour lesquelles les transferts en application du Règlement (UE) n° 604/2013 du Parlement européen et du Conseil, dit « Règlement Dublin III », dit « règlement Dublin » sont actuellement impossibles indépendamment de la volonté des demandeurs.

Le principe de solidarité européenne appelle à la plus grande patience avant un retour à la normale des transferts de personnes vers quelque pays que ce soit. En effet, le risque sanitaire n’est pas derrière nous. Il s’est installé dans nos vies pour une durée indéterminée.

Les personnes en attente d’un éventuel transfert Dublin sont des exilés qui demandent une protection. Derrière un homme assigné à la SHUK, il peut y avoir une femme et des enfants en danger dans leur pays d’origine. Or la suspension des transferts maintient ces personnes dans un sentiment d’insécurité car ils sont durablement tenus à l’écart de la procédure d’asile.

Il ne nous apparait pas justifié de retarder l’accès à la procédure d’asile pour une durée totalement incertaine à ce jour, des mesures de plus en plus restrictives étant adoptées par les États membres, notamment le Grand-Duché, depuis l’aggravation de la pandémie.

Nous demandons et recommandons de mettre fin aux procédures prévues par le règlement Dublin III pour le transfert vers d’autres d’États membres et que le Luxembourg se déclare compétent.

En particulier, le LFR a toujours soutenu que les Demandeurs de Protection Internationale (DPI) sujets au transfert vers un autre État-membre de l’Union européenne soient logés dans des structures plus aptes que la SHUK, dont l’organisation par tentes n’offre pas un accueil digne. Le LFR a voulu réitérer ce point lors de la crise sanitaire au cours de laquelle de nombreuses personnes logés à la SHUK ont été affectées par le Covid-19. Le Collectif a notamment des clarifications à à l’Inspection Nationale Sanitaire (INSA) concernant le rassemblement de plusieurs personnes malades et confinées sous les tentes en plastique de la SHUK, où la respiration est, par définition plus difficile. Le LFR continuera à revendiquer un logement plus apte pour tous les DPI au-delà de la crise sanitaire.

SHUK – Assignation à résidence

Le Collectif prend note que, pendant la période de confinement, de plus en plus de DPI ont été destinataires de mesures d’assignation à résidence, notamment à la SHUK. Nonobstant qu’il soit compréhensible que, dans la situation de crise sanitaire, des mesures spécifiques soient adoptées pour assurer que, parmi les autres, tous les demandeurs soient logés et repérables, le LFR considère que l’assignation à résidence de manière systématique à la SHUK s’avère être une privation de liberté disproportionnée, d’autant plus que les conditions d’accueil à la SHUK sont difficilement conciliables avec des considérations purement sanitaires.

Le LFR réitère sa demande de fermeture de la SHUK et d’un arrêt du recours systématique à une assignation à résidence en cas de doute sur une application du règlement Dublin III, et prône pour une décision motivée de manière individualisée avant toute prise de décision d’assignation à résidence.

Assurer que les traitements médicaux pour le Covid-19 soient accessibles à tous

Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 à Luxembourg, le LFR  a recommandé aux Ministres des affaires étrangères et de l’immigration, ainsi que de la santé, que toute personne infectée par le virus, y compris les demandeurs et bénéficiaires de protection internationale, mais aussi les personnes se trouvant à Luxembourg de manière irrégulière, puissent avoir accès aux soins médicaux, et de rendre publique et accessible cette information. Le LFR salue les efforts entrepris par lesdits ministères pour assurer l’accès universel aux soins médicaux en situation de crise, et espère que ce premier pas puisse s’étendre également à tout type de soin médical, quelle que soit la situation de la personne.

En raison du nombre particulièrement important de cas positifs de Covid-19 à la SHUK, et des particularités de cette structure, que le LFR a toujours considéré comme incompatible avec les exigences légales de l’accueil des demandeurs d’asile, le LFR a souhaité aborder avec l’Inspection nationale sanitaire (INSA) une série de questions essentielles, concernant le traitement des malades atteints du Covid-19, à la SHUK ou dans toute structure d’hébergement de demandeurs de protection internationale à Luxembourg. Les plus importantes de ces questions concernent la vérification des conditions pour la mise en isolement des malades, de l’existence d’un espace dédié aux personnes testées positives au Covid-19, d’alternatives au traitement des malades dans les mêmes locaux de la SHUK, d’une adéquate séparation, dans ces conditions, parmi les malades et non malades du Covid-19, des modalités d’application des tests de dépistage, etc.

Intégration : Regroupement familial, allocation mensuelle, PIA et accès au marché de l’emploi

La coalition gouvernementale avait à l’origine présenté un programme ambitieux en matière d’asile et d’intégration. Les années sont passées et nous constatons que, en pratique, les développements dans ces matières sont lents et limités.

Le regroupement familial

L’une des propositions contenue dans l’accord de coalition gouvernementale était d’augmenter les délais de 3 à 6 mois pour qu’une personne ayant obtenu le statut de protection internationale puisse solliciter le regroupement familial des membres de sa famille sans devoir présenter une preuve de logement et des ressources équivalentes au salaire social minimum. Le regroupement familial constitue un droit fondamental, le droit de vivre en famille ! Le Collectif demande que ces délais soient effectivement revus et augmentés à 6 mois.

Allocation mensuelle

Le LFR prône une augmentation des allocations mensuelles pour les DPI, actuellement fixées à 25€/mois, dans le cadre d’un dispositif d’autonomisation des personnes et ceci dès leur arrivée au Luxembourg. Effectivement une telle somme ne permet pas à une personne de vivre dignement.

Une adaptation dudit montant permettrait d’offrir un traitement plus digne aux demandeurs de protection internationale. Le LFR demande que ce montant soit adapté.

PIA (Parcours d’intégration accompagnée)

Le PIA vise à organiser un cadre pour permettre un parcours d’intégration soutenant l’autonomisation des individus et plaçant l’intégration au cœur de l’accueil.

Le Gouvernement a délaissé le développement du PIA qui était initialement organisé essentiellement en trois phases et dont la phase 1 et la phase 2 (en partie) avaient très bien démarré. Malheureusement, nous constatons que la mise en place des phases suivantes de ce plan, notamment la phase 3, qui aurait dû cibler les bénéficiaires de la protection internationale (BPI), en substance s’est arrêtée et nécessite urgemment une nouvelle impulsion.

Le LFR demande la relance de la deuxième phase du PIA, ainsi que la mise en place de la troisième phase du PIA. Le LFR regrette que la société civile ne soit plus impliquée.

L’accès au marché du travail

Une question cruciale liée à l’intégration est celle de l’accès au marché du travail. La méthode nationale a longtemps écarté les DPI en cours de procédure de mesures d’intégration au motif qu’une partie d’entre eux avait vocation à être déboutée. Le LFR est convaincu que cette stratégie doit être revue car elle entraîne l’inactivité forcée et éloigne du marché de l’emploi les personnes qui vont rester dans notre pays.

En mars 2019, lors d’une entrevue avec le Ministre du Travail, le LFR avait présenté ses propositions en matière d’accès au marché du travail pour les DPI. Cependant, nous ne constatons aucune évolution, et presque aucun changement n’a été fait à ce jour, alors que cela était également mentionné dans l’accord de coalition. Entre autres, le LFR propose et se bat pour :

• La mise en place d’un diagnostic individualisé des DPI afin d’identifier rapidement leurs compétences et leurs besoins;

• L’accès des DPI à des mesures d’activation telles que le travail communautaire, stages en entreprise, volontariat pour les jeunes, etc.;

• Une réforme approfondie de l’Autorisation d’occupation temporaire (AOT);

• La suppression de la préférence communautaire pour les DPI, après 12 mois de procédure.

„Chance auf ein normales Leben“

Die aus Griechenland eingeflogenen Flüchtlingskinder haben sich gut in Luxemburg eingelebt

Luxemburger Wort 9. Juni 2020, Françoise Hanff

„Ja, es geht ihnen gut“, bestätigt Marie-Josée Jacobs auf Nachfrage. Mit „ihnen“ meint die Präsidentin von Caritas Luxembourg die unbegleiteten minderjährigen Flüchtlingskinder, die am 15. April von den griechischen Inseln Lesbos, Chios und Samos nach Luxemburg kamen. Außenminister Jean Asselborn hatte die elf Jungen und das Mädchen damals am Flughafen Findel in Empfang genommen. Die Kinder kamen anschließend in die Obhut der Caritas.

„Mittlerweile ist einer der Jungen nach Deutschland gezogen, er hat einen Onkel in Frankfurt und hofft, bei ihm bleiben zu dürfen“, präzisiert Jacobs. Sein Platz gehe nun an ein Mädchen aus Iran. Zwei Jungen stammen aus Syrien, die restlichen Kinder kommen aus Afghanistan. Sie sind zwischen elf und 16 Jahre alt.

Um die Schutzsuchenden unterzubringen, hat die Caritas ein ehemaliges Schulgebäude in Munshausen im Norden des Landes angemietet. „Es ist eher ein kleines, gemütliches Heim.“ Vor Kurzem waren Mitarbeiter des Bildungsministeriums vor Ort, um sich ein Bild über das Bildungsniveau der Kinder zu machen und zu überlegen, in welche Schulen man sie schicken könnte.

Im Moment übten die Betreuungskräfte intensiv mit ihnen Luxemburgisch und Französisch, so die Caritas-Präsidentin weiter. Gesprochen werde im Alltag Englisch, welches die Kinder mehr oder weniger gut beherrschten. „Im Notfall wird sich mit Händen und Füßen verständigt“, lacht Marie-Josée Jacobs. Bei Arztbesuchen beispielsweise seien Übersetzer präsent.

Die Betreuung der Schutzsuchenden werde von sieben oder acht Fachkräften übernommen. Auch zwei Psychologen kümmerten sich um die Kinder, von denen einige Fürchterliches mitgemacht hätten und schwer traumatisiert seien. Ansonsten sei ihr Gesundheitszustand jedoch gut, so die frühere Familienministerin weiter. „Einige leiden an Allergien, es stehen auch Besuche beim Zahnarzt an.“ Keines der Kinder sei am Corona-Virus erkrankt.

Wegen der Pandemie seien die jungen Leute recht wenig vor die Tür gegangen und hätten sich in ihrer Freizeit im Hof ihrer Unterkunft mit Fußballspielen beschäftigt. „Es ist aber geplant, dass sie in Zukunft bei der Gartenarbeit oder der Tierfütterung helfen sollen.“ Die Erzieher würden die Kinder morgens oder nachmittags unterrichten. Auch wegen des Ramadans sei in den vergangenen Wochen alles etwas langsamer gelaufen. Einmal seien sie in kleinen Gruppen zusammen mit Betreuern in die Hauptstadt gefahren. „Sie müssen schließlich lernen, selbstständig zu werden.“

Was das Essen betrifft, seien die Neuankömmlinge anfangs eher zurückhaltend gewesen und hätten sich vorwiegend von Brot ernährt. Mittlerweile seien sie aber etwas aufgeschlossener in Sachen Lebensmitteln. „Wie alle Kinder essen sie gerne Pommes frites. Als Nachtisch mögen sie Eis, aber Torte überhaupt nicht.“

Ein Drittel der Geflüchteten positiv auf Covid-19 getestet

In der Notunterkunft für Geflüchtete auf Kirchberg SHUK wurden über ein Drittel der 60 Bewohner positiv auf Covid-19 getestet. Ein Mit- arbeiter berichtet, dass in der Einrichtung die Sicherheits- maßnahmen zur Eindämmung der Corona-Pandemie nicht eingehalten würden. Auch der „Lëtzebuerger Flüchtlingsrot“ (LFR) äußert Bedenken.
Der Leiter der SHUK weist die Vorwürfe zurück.

Luc Laboulle, tageblatt 2/3 Mai 20202

Le Luxembourg accueille 12 mineurs des camps grecs

Alors qu’une dizaine d’Etats membres de l’UE s’étaient engagés(?) à accueillir 1 500 mineurs non accompagnés des camps grecs, Le Luxembourg en a accueilli 12 le 14 avril, l’Allemagne 50 autres le 18 avril.

Der Standard 7. April 2020 : Erste Flüchtlingskinder kommen aus Griechenland nach Luxemburg

Die Reise von zwölf unbegleiteten Minderjährigen soll für andere EU-Länder eine Vorbildwirkung haben

Communiqué du gouvernement (avec photos) 14 avril 2020 : Arrivée de 12 mineurs non-accompagnés depuis la Grèce dans le cadre d’une relocalisation

Reportage de l’Arrivé dans le journal RTL télé du 14 avril 2020

RTL today 14 april 2020 : Luxembourg to welcome 12 refugee children this Wednesday

Chronicle 15 april 2020 : 12 Unaccompanied Minors Arrive from Greek Islands for Refugee Status in Luxembourg

tageblatt 15 avril 2020 Un petit pas en avant qui donne l’exemple: Douze mineurs de camps grecs arrivent au Luxembourg

Prise de position commune des ministres grec et luxembourgeois de l’asile

Zeit online 15. April 2020 : Jean Asselborn appelliert an andere EU-Staaten, Minderjährige aus den griechischen Flüchtlingslagern aufzunehmen. Die ersten haben Luxemburg bereits erreicht.

RTL radio 15. Abrell 2020 Tëscheruff vum Nadine Gautier
Kommentaren iwwer d’Aktioun vum Jean Asselborn

D’Kommentare virun allem op de sozialen Netzwierker iwwert déi 12 Flüchtlingskanner sinn ënnerierdesch, egoistesch, rassistesch an oniwwerluecht. Si weisen, datt et esou munchem Erwuessenen u Verstand a Matgefill feelt. Dat mengt d’Nadine Gautier a sengem Tëscheruff.

 

Interview von Jean Asselborn im Deutschlandfunk 16. April 2020 : « Flüchtlinge in Griechenland: Kinder nicht auf den Müllhalden verkommen lassen »

Luxemburger Wort 16. April 2020 : Luxemburg nimmt zwölf minderjährige Flüchtlinge auf „Ein schöner Tag“

Am Ende ging alles sehr schnell. Das Flugzeug der Aegean Air setzte eine halbe Stunde früher auf der Piste auf als geplant. Aufmerksam verfolgt wurde die Landung auf dem ansonsten menschenleeren Flughafen von zahlreichen Journalisten, darunter viele Medienvertreter aus dem Ausland.Außenminister Jean Asselborn (LSAP) nahm die zwölf jungen Passagiere persönlich in Empfang: „Die Jugendlichen haben ein Recht auf ein sicheres und anständiges Leben, ohne Angst und ohne Hunger. Sie haben ein Recht, in Frieden zu leben“, so der Minister gestern unmittelbar nach der Ankunft der minderjährigen und unbegleiteten Flüchtlinge, die monatelang in den Flüchtlingslagern auf den Inseln Lesbos, Chios und Samos festsaßen. Die elf Jungen und das Mädchen sind zwischen elf und 16 Jahre alt, zehn Jugendliche stammen ursprünglich aus Afghanistan, zwei aus Syrien.

Nachdem sich die Situation in den Camps über die Wintermonate dramatisch
verschlechtert hatte, hatte Asselborn bereits am 13. März einen Appell an die EU- Mitgliedstaaten gerichtet, um zumindest die Kinder aus den Lagern herauszubekommen. Jedes Land solle pro 500 000 Einwohner zehn minderjährige Flüchtlinge aufnehmen, so sein Vorschlag. Zwar hatten einige Länder, darunter Deutschland, Frankreich und Portugal, Hilfe versprochen, doch dann setzte die Corona-Krise dem Vorhaben ein jähes Ende.
Jean Asselborn war daher gestern sichtlich zufrieden, dass es doch noch geklappt hat, und sprach von einem „schönen Tag für Luxemburg“, aber auch für die gesamte EU. Die Union habe sich in den vergangenen Monaten und Jahren in der Migrationsfrage wahrlich nicht mit Ruhm bekleckert: „Europa hat nicht immer in der Champions League gespielt.“ Wenn Luxemburg nun zwölf junge Flüchtlinge aufnehme, werde Europa dadurch zwar noch nicht besser. Es zeige aber, dass die EU immer noch ein Friedensprojekt ist und dass die Solidarität spielt. Man dürfe Länder wie Griechenland oder Italien, die in der Migrationsfrage in der ersten Reihe stehen, nicht allein lassen, forderte der Minister. Er hofft nun, dass andere EU-Länder dem luxemburgischen Beispiel folgen und ebenfalls unbegleitete Kinder aus den überfüllten Flüchtlingslagern aufnehmen.
Weiterreise in den Norden
Nach ihrer Ankunft wurden die zwölf Jugendlichen per Bus in den Norden des Landes gebracht. Die Caritas hat dort eigens für sie ein Haus angemietet, in dem sie zusammen wohnen können und wo sie bis auf Weiteres rund um die Uhr professionell betreut werden.
Caritas-Präsidentin Marie-Josée Jacobs sprach von einer Herausforderung, „die wir aber gerne annehmen, weil die Kinder auf der Flucht und in den Lagern Schreckliches erlebt haben“. Für die Caritas sei es daher das Normalste der Welt, die zwölf Minderjährigen aufzunehmen und sich um sie zu kümmern. Es sei wichtig, dass die Jugendlichen nicht erneut auseinandergerissen werden, sondern dass alle zusammen in einem Haus wohnen können. Ein wichtiger Schritt sei die Ausbildung. Wenn alles klappt, sollen sie im Herbst eingeschult werden. Zunächst müssen sie aber 14 Tage in Quarantäne verbringen, für den Fall, dass sie sich trotz eines negativen Tests vor der Abreise doch noch mit dem Corona-Virus infiziert haben.
Ausgesucht wurden die Kinder übrigens von dem UN-Flüchtlingshilfswerk UNHCR. Luxemburg selbst hatte keinerlei Einfluss auf das Auswahlverfahren. Da es sich bei den Jugendlichen nicht um Waisen handelt, haben sie das Recht auf Familienzusammenführung, so wie dies im Asylgesetz vorgesehen ist.
Das UNHCR war zusammen mit der griechischen Regierung und der Internationalen Organisation für Migration maßgeblich daran beteiligt, dass die Flüchtlinge die griechischen Lager im Rahmen des Relocation-Programms verlassen konnten.
Die Aktion stieß übrigens europaweit auf ein positives Echo. Sowohl die für Immigration zuständige EU–Kommissarin Ylva Johansson als auch die Kommissarin für Menschenrechte des Europarats, Dunja Mijatovic, begrüßten, dass Luxemburg als erstes europäisches Land minderjährige Flüchtlinge aus Griechenland aufgenommen hat.

Kommentar von Tom Haas im tageblatt 16. April 2020 :

Pissen in den Ozean

Kommentar Die Heldentaten des Jean Asselborn
Zwölf Kinder hat Luxemburg aus den provisorischen Flüchtlingslagern auf den Ägäischen Inseln gerettet. Zwölf Kinder von ge-
schätzten 5.200, die zurzeit ohne ihre Eltern oder Angehörigen in katastrophalen Zuständen ein unsicheres Dasein fristen und Angst vor Ausbeutung und Menschenhändlern haben.

Es ist schön, dass dem luxemburgischen Außenminister, dem Doyen der europäischen Diplomatie, das Wohl dieser Kinder am Herzen liegt. Es erfüllt einen als Luxemburger bisweilen sogar mit so etwas wie Stolz, dass unsere Politiker in der Hinsicht nicht der Verheißung des Populismus anheimfallen, die in anderen Ländern der Union auf fruchtbaren Boden fällt. Aber ganz ehrlich: Die Leistung ist bescheiden – und die Inszenierung als heldenhafter Retter schmeckt angesichts der erdrückenden, nackten Zahlen bitter.
Jean Asselborn, das fleischgewordene schlechte Gewissen der europäischen Wertegemeinschaft, empfängt die Kinder am Findel zum Fototermin. Kinder, die keine Zeit hatten, anzukommen, sich zu waschen, etwas zu essen, etwas Ruhe in der fremden Umgebung zu finden. Nein, sie müssen zuerst vor die Kamera, damit die Bilder in der Zeitung landen. Man kann Menschen auch für den guten Zweck instrumentalisieren, die hehre Absicht macht den Vorgang keinen Deut besser. Und ja, natürlich sind auch die anderen europäischen Länder in der Verantwortung, zu helfen. Und zwölf Kinder von 5.200, das ist nicht, wie der Pressesprecher verkündete, „die Vollendung einer Umsiedlungsaktion, die als Antwort auf den Solidaritätsaufruf der Griechischen Republik durchgeführt wurde“. Es ist ein Pissen in den Ozean – es fällt nicht weiter ins Gewicht.

tageblatt 18. April 2020 : Adé Tristesse , Gemeinde Clerf beherbergt die zwölf Flüchtlingskinder

Spiegel online 18 April 2020 : « Hier besteht jede Art von Gefahr »
Luxemburg hat zwölf Kinder aufgenommen, etwa fünfzig sollen am Samstag in Deutschland landen. Im griechischen Flüchtlingscamp Moria warten immer noch Hunderte Kinder und Jugendliche darauf rauszukommen. Video

Refugees in Coronatimes

Caritas Calls for Increased Support for Vulnerable, Refugee Children during Confinement

Chronicle.lu 6 Apr 2020

Caritas Luxembourg has appealed for greater support for children from vulnerable families and refugee children in light of the current school closures and period of confinement linked to the COVID-19 (coronavirus) pandemic.

In a statement issued on Friday, the Luxembourg non-profit association warned that, despite current provisions, children from vulnerable families and other at risk groups will suffer from confinement. Indeed, the current state of emergency caused by the health crisis and the resulting confinement poses challenges to many families who lack the necessary resources.

While Caritas commended current efforts being made in the school system such as the participative approach of parents and teachers and integration efforts in favour of the most vulnerable students and families, the NGO maintained that the danger of a significant deterioration of social structures of all kinds in the minds of children remains immanent. Many children will be affected by this crisis, which poses the danger of emotional neglect among other risks.

Caritas has warned that younger children, especially those in primary education, are in a period of lifelong learning and are likely to adopt inadequate life and experience patterns. In addition, some households are more affected by the crisis than others and confinement has also brought about profound changes in the world of work, the outcome of which is remains uncertain.

The NGO recalled that more than 18% of the population was already living economically at risk of poverty in Luxembourg before the crisis, a development which has only worsened. In addition, children from troubled households require more support than others, especially in the days and weeks to come. Caritas has thus called for the creation of alternatives to temporarily withdraw children’s school and social activity from family life. Children are also at risk of over-virtualisation and similar precautions must now be taken to protect these children, maintained the NGO.

Caritas similarly warned that confinement and its implications for adults may lead to an increase in the sexual as well as physical, emotional and psychological abuse of children. These phenomena must thus be observed all the more and the reports followed more specifically during the crisis.

The NGO expressed support for the following specific measures already taken by Luxembourg’s authorities: the global and clear-sighted approach of the ministries but also of teachers to accompany children during confinement; the many initiatives of public and private institutions to support parents and children; and the creativity and ingenuity of all collaborators involved in the development and implementation of measures intended to benefit as many of those affected as possible.

Nevertheless, Caritas Luxembourg has called for, and offered its support in, greater provision and preparation in the next two weeks in order to be able to absorb the anticipated loads on parents and children for two weeks of Vakanz doheem, etc., especially since the Easter holidays are part of one month of confinement rather than a period of traditional leave. The NGO has also asked that authorities identify in advance, and within the next 14 days, households that may have exceeded their stress limit and also children of other types of risk, and that they help children from vulnerable families to cope with school tasks after the holidays by providing equipment as well as rooms for individual pupils and their accompaniment in small learning groups.

Moreover, Caritas has called for the employment or deployment of educators and teachers from the Education and Child Care Services (SEA) and from teachers and students temporarily to accompany children in small groups in local communities, as well as making compulsory an education programme with attendance in small groups for disadvantaged or at risk children. The NGO has also appealed for an increased number of counselling and support services and suggested specifically targeting families with questionnaires and a portfolio of clear and simple recommendations, for example on media consumption or conflict management, as well as increasing staff to identify and treat cases of physical, emotional or sexual abuse, children’s mental health and domestic violence in general. Caritas also stressed that all children in refugee structures require more attention and more continuity in school and public life than others.