Votre panier

Les propositions de l’ASTI aux communes

Dans la perspective des élections communales, l’ASTI a présenté des propositions pour les communes

les voici

Echos dans la presse: Wort online du 7 février 2023

 

Le Quotidien 11 février 2023

L’ASTI met la pression aux communes

  • Le président de l’ASTI, Evandro Cimetta (à g.), et le porte-parole Sérgio Ferreira ont égrené les propositions.

    Photo : fabrizio pizzolante

Quatre mois avant les élections communales, ouvertes pour la première fois aux résidents étrangers, l’ASTI rappelle que c’est au niveau local que se joue le vivre-ensemble.

Avec les élections communales du 11 juin en ligne de mire, l’ASTI a enchaîné les rencontres avec les partis politiques ces derniers mois, et porté une série de propositions au service du vivre-ensemble auprès des sept partis représentés à la Chambre des députés – DP, LSAP, déi gréng, CSV, pirates, déi Lénk et ADR.

Après avoir bouclé cette tournée il y a quelques jours à peine, l’Association de soutien aux travailleurs immigrés en tire un bilan globalement positif, sans pour autant se faire d’illusions : «On sait que ce genre de rendez-vous ne permet pas de débattre des questions de fond», reconnaît le porte-parole Sérgio Ferreira, à quelques mois de ce scrutin qui sera, pour la première fois, ouvert à tous les résidents.

«Un moment nouveau et une avancée pour la démocratie luxembourgeoise», salue l’ASTI, qui a mené ce combat en faveur de l’égalité pendant plus de 30 ans. «La société a changé et, qu’on le veuille ou non, l’immigration est l’un des éléments qui la structurent», note Sérgio Ferreira.

Mais pour cet ancien journaliste, il ne faudrait pas croire que cette récente victoire change tout : «L’ouverture prônée dans les discours est, dans les faits, encore accompagnée de messages contradictoires», pointe-t-il. «La loi accordant le droit de vote aux étrangers aux élections locales a été adoptée en juillet. Six mois plus tard, les députés révisaient la Constitution en ces termes: les Luxembourgeois sont égaux devant la loi, excluant de nouveau les étrangers.»

Autant de signaux qui compliquent leur accueil au Grand-Duché, là où l’ASTI plaide pour une approche globale doublée d’efforts permanents, «pas juste le temps de l’une ou l’autre campagne alibi», notamment de la part des communes : «Leur rôle dans le vivre-ensemble est décisif. Pourtant, par manque de volonté politique, beaucoup sont dans l’immobilisme total. Comment espérer que les gens s’intéressent aux élections? Encore faut-il alimenter cet intérêt», sourcille Sérgio Ferreira, pour qui «investir dans notre démocratie est essentiel».

D’où l’une des revendications de l’association, réclamant la suppression des commissions consultatives pour étrangers au sein des communes, jugées dépassées. «Les étrangers ne sont pas à part : ils sont des citoyens comme les autres, avec le droit de vote, et cela doit se refléter dans toute la vie locale. Pourquoi un ingénieur portugais siègerait-il à la commission des étrangers au lieu de celle dédiée aux travaux publics?», interroge le porte-parole, précisant que les commissions véritablement mobilisées et actives restent l’exception, la plupart servant davantage de prétexte. Sur ce point, le projet de loi présenté hier (lire ci-contre) pourrait faire bouger quelques lignes.

Des Luxembourgeois «pas comme les autres»

Parmi d’autres propositions, l’ASTI remet sur la table la question de la répartition équitable des réfugiés dans les communes du Luxembourg – 4e pays de l’UE à accueillir le plus de réfugiés par habitant : «Les autorités communales doivent suivre la tendance nationale et prendre conscience du partage de la responsabilité», argumente-t-il, rappelant que certaines communes ont concédé des efforts disproportionnés ces derniers mois par rapport à d’autres.

Sur le front des inscriptions sur les listes électorales, si la capitale annonçait le mois dernier que seuls 7 % de ses habitants étrangers y figuraient – alors qu’ils représentent près des trois quarts de sa population – l’ASTI veut rester confiante : «Le nombre d’électeurs étrangers potentiel est cinq à six fois plus important par rapport à 2017, et puis beaucoup ont acquis la nationalité luxembourgeoise entretemps et n’apparaissent plus dans les statistiques», analyse Sérgio Ferreira qui compte aussi sur les deux mois restants jusqu’à la date butoir du 17 avril 17 h. «On ne s’attend pas à une ruée, mais on sait, par expérience, que c’est dans les dernières semaines que les inscriptions s’enchaînent.»

Quant à la place des candidats étrangers ou d’origine étrangère sur les listes présentées cette année par les partis, il semble qu’elle soit plus large qu’au dernier scrutin, avec un bémol cependant : «La double nationalité de ces candidats est systématiquement précisée. On continue donc à leur dire qu’ils ne sont pas des Luxembourgeois comme les autres.»

jepeuxvoter.lu

Des commissions ouvertes aux frontaliers

Issu d’une consultation publique menée en 2019, le projet de loi sur le «vivre-ensemble interculturel» présenté mardi par la ministre de l’Intégration, Corinne Cahen, doit réviser le texte en vigueur datant de 2008 et dont le seul modèle d’intégration passe par l’acquisition de la nationalité. Cette révision met l’accent sur la participation citoyenne locale, notamment à travers de nouvelles «commissions communales du vivre-ensemble interculturel» ouvertes aux travailleurs frontaliers exerçant dans la commune. La Chambre des députés se penchera sur la future loi ces prochains mois.

Les « sans-papiers » au Luxembourg : au-delà des préjugés et des fantasmes !

Au Luxembourg, comme dans le reste de l’Europe, les personnes en situation de séjour irrégulier sont la cible de pleins de préjugés et de fantasmes. À commencer par la terminologie qui leur est appliquée. Migrants illégaux ou sans-papiers, sont les expressions les plus communément utilisées. Elles comportent déjà une charge négative et même une connotation criminelle, par l’association avec le mot illégal. Or, personne n’est illégal… des actes peuvent l’être mais pas des êtres humains.

Pour contrer les narratives négatives, l’ASTI a édité une brochure intitulée « Les sans-papiers au Luxembourg : au-delà des préjugés et des fantasmes », destinée au monde politique, aux médias et à la population en général, avec l’objectif de factualiser le sujet. Des chiffres, des profils, des retours du terrain, des propositions et revendications, ainsi que des histoires illustrées en mode bande dessinée, aideront les décideurs et la presse à mieux se saisir de la question.

Les chiffres

Lorsque la question des personnes en situation de séjour irrégulier est abordée, une question revient immédiatement : combien sont-elles ?

Par la nature de leur (manque de) statut, il y a une invisibilité due aux risques de dénonciation, de rétention ou d’expulsion qui fait que les personnes tendent à être discrètes et à vivre cachées.

L’ASTI n’a pas de chiffres exacts mais des points de repères, qui permet d’avoir une idée de l’ampleur du phénomène :

  • 450 personnes, dont 160 mineurs ont bénéficié de la distribution de bons d’achat organisée par l’ASTI depuis mars 2020 ;
  • En 2013, lors de la dernière action exceptionnelle de régularisation, 543 personnes ont obtenu une autorisation de séjour ;
  • Des études internationales[1] pointent pour une estimation de 3,9 à 4,8 millions de personnes qui vivent en Europe sans autorisation de séjour ;

Les profils

Même si leur statut administratif est similaire, il n’y a pas un profil type. L’ASTI identifie principalement 5 types de situations :

  • Les personnes qui ont déjà eu un droit de séjour mais qui l’ont perdu ;
  • Les personnes déboutées du droit d’asile ;
  • Les personnes qui sont restées au-delà de la validité de leur visa de courte durée ;
  • Les personnes qui ont déjà eu une autorisation de séjour dans un autre pays
  • Les personnes qui sont entrées en Europe clandestinement.

La vie sans autorisation de séjour

Les parcours des personnes en situation de séjour irrégulier sont très divers. Pour essayer de mieux les saisir, nous avons choisi de raconter 5 histoires inspirées de cas réels que le Guichet Info-migrants de l’ASTI a suivi, dans le cadre de son travail. À l’aide d’illustrations de la plume de Charles Vinz, nous essayons de montrer les difficultés et les pièges constants auxquels ces personnes sont soumises, ainsi que le parcours du combattant pour arriver à régulariser sa situation, quand cela arrive.

Les propositions concrètes et revendications – régularisation

Nous entendons par régularisation, la mise en situation administrative légale de personnes ressortissantes de pays tiers, se trouvant sur le territoire du Luxembourg depuis une période déterminée, sans autorisation de séjour valable, qu’elles soient majeures ou mineures.

Dans ce cadre, l’ASTI propose deux démarches  :

  • une mesure de régularisation « one-shot » sur une période limitée – dans le contexte actuel de crise, cette mesure devrait être mise en œuvre prioritairement ;
  • des modifications de la législation en matière d’immigration afin de limiter le plus possible les situations de non-droit et d’éviter ainsi à l’avenir le recours à des régularisations exceptionnelles.

Les sans-papiers, les oubliés de la crise COVID

Pour les travailleurs vivant dans notre pays sans autorisation de séjour, l’arrêt des activités économiques, surtout dans le secteur de l’Horesca, fut dramatique. Ces personnes se sont retrouvées sans emploi, sans aides de l’État, ni droit à l’aide sociale.

L’ASTI a assumé ses responsabilités dès le début de la crise sanitaire et a distribué des bons alimentaires dès avril 2020, permettant à ces personnes d’accéder gratuitement aux épiceries sociales. Jusqu’à présent, nous avons distribué l’équivalent de 270.000€, sans apport d’argent public. Uniquement grâce aux aides extraordinaires de l’Œuvre Grande-Duchesse Charlotte et de la Fondation Losch, et au soutien de nombreux donateurs.

D’ailleurs, en nous approchant de la fin de l’action, qui sera terminée à la fin de cette année, l’ASTI a dû payer des factures des épiceries sociales par ses propres moyens. Raison pour laquelle nous lançons un appel à dons pour notre compte « Solidarité migrants et réfugiés »[2], pour pouvoir continuer à soutenir les personnes en situation d’urgence.

La campagne

En octobre 2023, les électeurs luxembourgeois seront appelés aux urnes pour élire la prochaine Chambre des Députés. Pour l’ASTI, il est fondamental que les différents partis politiques se prononcent sur la question des personnes en situation de séjour irrégulier vivant au Luxembourg et sur une éventuelle régularisation. Nous lançons ainsi ce 13 décembre 2022, en amont de la Journée internationale des migrants célébrée le 18 décembre la campagne « « Les sans-papiers au Luxembourg : au-delà des préjugés et des fantasmes » qui sera déclinée par différentes actions :

  • L’édition de la brochure avec le même nom, qui sera envoyée aux membres du Gouvernement, de la Chambres des Députés, aux partis politiques, aux Chambres professionnelles et aux rédactions ;
  • L’envoi de cartes postales aux décideurs politiques, avec les voeux des personnes en situation de séjour irrégulier ;
  • Les rencontres avec les partis politiques en amont des élections communales et législatives, lors desquelles nous leur présentons nos propositions et revendications ;
  • Et bien d’autres…

Au centre des préoccupations de l’ASTI sont la dignité humaine et les droits humains. Les personnes en situation de séjour irrégulier, se trouvent non seulement en situation de vulnérabilité administrative permanente, mais aussi économique et sociale. Le Luxembourg, État de droit démocratique, membre fondateur de l’Union Européenne, ardent défenseur et promoteur des Droits Humains, doit réagir face à ces situations de détresse. Sortir ces personnes de cette situation de non-droit est pour nous une obligation humanitaire.

ASTI asbl

[1] PEW research center : https://www.pewresearch.org/global/2019/11/13/europes-unauthorized-immigrant-population-peaks-in-2016-then-levels-off/

[2] Compte ASTI Solidarité CCPL LU72 1111 1515 1501 0000 – mention « soutien aux sans-papiers ».

 

Kein Mensch ist illegal in: Luxemburger Wort 14. Dezember 2022

LUkraine fuerdert besser Koordinatioun tëscht de Ministèren

Den Accueil zu Lëtzebuerg vun den ukrainesche Refugiée wier no dräi Méint Krich ewell besser rodéiert, mee et géif nach ëmmer un Zesummenaarbecht a Koordinatioun tëschent dem Familljen- an dem Ausseministère feelen, sou d’Associatioun LUkraine.

Vesna Andonovic / cz

Nicolas Zharov riets LUKRAINE
Den Nicolas Zharov (riets) (Foto: ukrainians.lu/)

Dofir fuerdert d’Associatioun LUkraine en Internetsite, wou d’Refugiéen zentraliséierten alleguer déi relevant Informatioune fannen an do och déi néideg Demarchë maache kéinten. Dat seet eis de President vun der Associatioun Nicolas Zharov op Nofro hin.

Eng weider grouss Erausfuerderung bleift den zäitnoen Accès zu engem Logement, fir dat se net missten wochelaang an temporäre Strukturen ewéi Sportshalen oder Zelter liewen.

Den Accueil vun de Kanner a Jugendlechen an de Lëtzebuerger Schoule wier gutt a wichteg gewiescht fir datt déi Jonk op aner Gedanke kommen an erëm sozial Kontakter hunn.

Elo misst ee sech Gedanke maachen, wat een dësen iwwert der Summer kéint ubidden, well si jo net kéinten an d’Vakanz fueren, esou de Nicolas Zharov, President vu der Asbl LUkraine.

Gleiche Behandlung / droits égaux

Und die Syrer?

Editorial

Für eine Gleichbehandlung aller Flüchtlinge

Claude Molinaro,  Tageblatt 29. März 2022

Flüchtlinge aus der Ukraine erfahren zurzeit Höhen und Tiefen der menschlichen Existenz am eigenen Leib. Einerseits erleben sie die Hölle auf Erden in ihrer Heimat, andererseits schlägt ihnen bei uns eine selten gesehene Welle der Solidarität entgegen.
Laut Angaben der UN-Flüchtlingshilfe sind bislang 3,8 Millionen Menschen aus der Ukraine geflohen. Die alltäglichen Bilder aus Europas Südosten drängen aber leider andere Krisen ins Abseits. In den Hintergrund geriet z.B. die Tatsache, dass sich am 15. März der Beginn des Syrien-Krieges bereits zum elften Mal jährte. Den Vereinten Nationen zufolge vertrieb dieser Konflikt rund 6,8 Millionen Menschen aus ihrer Heimat. Und dies ist nicht der einzige Krisenherd.
Angesichts der Solidaritätswelle für die Ukraine müssen sich Personen aus dem Nahost wie Flüchtlinge zweiter Klasse vorkommen. Die Menschen aus Syrien seien eben anders, schon allein, weil sie sich anders kleiden, ist in einem Online-Kommentar zu lesen. Und Ukrainer würden sich auch leichter anpassen. Das hängt wohl davon ab, was man unter „leichter“ versteht. Sind Ukrainer also willkommen, Syrer aber nur geduldet?
Dies soll keine Kritik an der Unterstützung für Ukrainer sein. Jeder Kriegsflüchtling hat ein unbedingtes Anrecht auf Hilfe. Doch der Teufel steckt im Detail, und das ist hierbei das Wort „jeder“, denn es scheint, als ob sehr wohl ein Unterschied gemacht wird, ob jemand aus der Ukraine oder aus dem Nahen Osten stammt.
Vorigen Samstag veröffentlichte eine Südgemeinde eine Stellenanzeige auf Englisch und … auf Ukrainisch. Eine durchaus lobenswerte Geste, aber ich kann mich persönlich nicht daran erinnern, jemals in einer luxemburgischen Zeitung ein kommunales Stellenangebot in arabischer Sprache gelesen zu haben.
Auch in Sachen Einwanderungsformalitäten kommt man den Flüchtlingen aus der Ukraine europaweit mehr entgegen als anderen: Sie profitieren von einem auf ein Jahr begrenzten Schutzstatus. Es ist ein besonderer Status für Personen, die sich vor dem 24. Februar 2022 in der Ukraine aufgehalten haben und ab dem Tag oder kurz davor in Luxemburg eingetroffen sind. Dieser Status beinhaltet auch eine Arbeitserlaubnis. Sie haben damit sofort freien Zugang zum Arbeitsmarkt, ohne dass sie eine spezielle Genehmigung benötigen. Flüchtlinge aus anderen Ländern müssen erst einen Antrag auf internationalen Schutz stellen, dessen Bearbeitung einige Zeit dauert.
Die Solidarität, die jetzt mit Ukrainern gezeigt werde, müsse sich auch auf andere Flüchtlinge positiv auswirken, forderte der Präsident der luxemburgischen Menschenrechtskommission, Gilbert Pregno, in einem RTL-Interview. Dem können wir zu 100 Prozent zustimmen. Dass die Menschen aus der Ukraine jede mögliche Hilfe erhalten, ist nicht nur gut, es ist das moralisch Richtige. Man tut eben alles, um zu helfen, aber wir sollten mehr tun, nämlich allen bei uns aufgenommen Flüchtlingen gleichermaßen helfen. Es sollte uns egal sein, ob Menschen vor russischen Bomben flüchten oder vor Baschar al-Assad.
Lettre à la rédaction (publiée par RTL et le tageblatt

Partager aussi les droits

Gilles Hempel, Serge Kollwelter, David Pereira, Raoul Schaaf, Bram Schim van der Loeff, Raymond Wagener, Raymond Weber
Une fois encore, la solidarité des résidents envers les réfugiés est au rendez-vous.
Il faut se féliciter que, cette fois-ci, le gouvernement est favorable à l’accueil dans des familles. Cet accueil des personnes ayant fui la guerre de Poutine en Ukraine, quelle que soit leur nationalité, doit aller de pair avec un accès au même degré de protection.
Nous souhaitons que l’accueil auprès de familles-hôtes soit permis à tous les demandeurs de protection. Tout comme nous estimons que le gouvernement devrait reconnaître l’effort des familles-hôtes en leur attribuant un montant mensuel couvrant une partie des frais liés à l’accueil du/des réfugié(s).
L’accès immédiat et simplifié aux emplois des personnes venant d’Ukraine doit devenir la règle générale pour tous les demandeurs de protection. Notre marché du travail est manifestement demandeur!
Enfin, la prise en charge psychologique des adultes et des enfants réfugiés reste un défi de taille!

Le plan d’intégration de l’UE

Il y a 1 an le plan d’intégration de l’UE fut mis en route:

Today, 24 November 2021, marks one year since the European Commission announced its new EU Action Plan on Integration and Inclusion 2021-2027.

The Action Plan outlines concrete steps, provides guidance and delineates funding for initiatives that promote inclusion for everyone. It is centred around multi-stakeholder partnerships, including close cooperation with migrant-led organisations. Its main actions include:

  • Inclusive education and training from early childhood to higher education, focusing on easier recognition of qualifications and continued language learning;
  • Improving employment opportunities and skills recognition to fully value the contribution of migrant communities, and women in particular, and ensure that they are supported to reach their full potential;
  • Promoting access to health services, including mental healthcare, for people with a migrant background;
  • Access to adequate and affordable housing, funded through the European Regional Development Fund (ERDF), European Social Fund Plus (ESF+), Asylum and Migration Fund (AMF) and Invest EU.

VERS UN PARCOURS D’INTÉGRATION RÉUSSI

LE FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME D’INTÉGRATION ET SES ACTEURS AU GRAND- DUCHÉ DE LUXEMBOURG

Etude de l’OCDE présentée ce 14 octobre 2021

Ce rapport commandé par le Ministère de la Famille et de l’Intégration à l’OCDE intervient dans la phase de préparation d’une nouvelle loi d’intégration.

« Face à l’importance et à la diversité de la population immigrée, le Luxembourg doit répondre à plusieurs défis. Premièrement, si la situation sur le marché du travail des immigrés européens est relativement favorable en comparaison internationale, l’insertion professionnelle des migrants humanitaires reste un défi majeur. Ainsi, seulement 35 % des Erythréens et des Syriens étaient en emploi en 2019. Deuxièmement, la question de l’accès à un logement pérenne et à un coût abordable est peu documentée mais tangible pour ce groupe d’immigrés, comme pour le reste de la population. Cependant, contrairement aux ressortissants européens, leur situation administrative ne leur permet pas de s’installer dans une région frontalière où le coût du logement est plus faible. »

« L’intégration des jeunes immigrés et descendants d’immigrés, en grande majorité de parents d’origine européenne, est aussi particulièrement préoccupante. »

Les programmes existants sont présentés et analysés, des propositions d’amélioration sont émises: CAI – Contrat d’Accueil  et d’Intégration, PIA – Parcours d’Intégration Accompagné et les PCI Plan communaux d’Intégration.

Parmi les nombreuses recommandations retenons une augmentation substantielle des heures de cours de langue.

Commentaires:

  • Le langage feutré de l’OCDE fait ressortir de vastes champs d’action à labourer.
  • Un regret : les auteurs ne semblent pas connaitre les MIPEX Migrant Integration Policy Index 
  • A lire, à faire ! 

Echos de presse:

Nach Aarbecht bei der Integratioun zu Lëtzebuerg   RTL 14. Oktober 2021

Une offensive pour le Vivre-ensemble

Pour construire une communauté de destin nous devons agir !

Communiqué de l’ASTI

La pandémie du COVID-19 a fortement impacté les relations sociales et a fait apparaitre un besoin pressant pour le Luxembourg d’avoir une politique proactive en faveur du vivre-ensemble. Les défis que la diversité croissante posent au Luxembourg ne peuvent pas être affrontés en attendant que le temps se charge de rapprocher et de mélanger Luxembourgeois et étrangers. Une communauté de destin se construit au jour le jour, mais aussi par des politiques concrètes et un cadre législatif adapté.

Pour l’ASTI il faut agir à plusieurs niveaux :

Au niveau constitutionnel

Consciente de l’importance de la révision constitutionnelle en cours, l’ASTI a décidé de s’autosaisir du texte et d’émettre un avis sur la proposition qui est sur la table.

Nous saluons qu’après 16 ans de travaux parlementaires, la Chambre des Députés ait réussi à trouver un compromis entre les principaux partis pour réformer un texte vieux de plus de 150 ans. Par contre, la révision ne va pas assez loin, entre autres, en matière de participation citoyenne et des droits fondamentaux des ressortissants étrangers en particulier.

L’ASTI veut lancer quelques alertes quant à des potentiels dangers pour notre pays d’immigration que présentent deux dispositions dans cette nouvelle constitution.

« La langue du Grand-duché de Luxembourg est le luxembourgeois », est inscrit dans le nouvel article 4. L’ancrage constitutionnel d’une langue est assez rare dans les constitutions modernes. À titre d’exemple, la Constitution allemande ne fait aucune référence à la langue allemande.

Il est donc incompréhensible que le législateur veuille ancrer dans la Constitution la langue luxembourgeoise. La phrase (en français !) de la proposition de révision de l’article 4 nous conduit à souligner deux aspects : la direction prise ainsi par le législateur révèle des points inquiétants, contraires aux efforts de cohésion sociale et néfastes à la stabilité même de notre démocratie et surtout le fait que ce choix est en totale incohérence avec la réalité linguistique quotidienne de notre société luxembourgeoise de 2021.

Dans la pratique, si cette disposition aurait été en vigueur au moment de la campagne électorale pour les élections européennes en 2019, le refus initial de RTL, de diffuser des spots électoraux dans d’autres langues que le luxembourgeois, aurait eu gain de cause, car « La langue du Grand-Duché de Luxembourg est le luxembourgeois ». La formulation est claire : si c’est « la » langue, c’est qu’il n’y en a pas d’autres ! Pour l’ASTI, la meilleure des solutions aurait été de maintenir la formulation actuelle : « La loi réglera l’emploi des langues en matière administrative et judiciaire. ».

L’autre disposition préoccupante concerne le « principe d’égalité ». La Constitution actuelle consacre dans son article 11 que « Les Luxembourgeois sont égaux devant la loi ». La proposition de révision maintient cette disposition qui est dépassée, non-conforme à la réalité du pays et aux textes internationaux que le Luxembourg a souscrits, voire dangereuse pour un pays d’immigration.

L’égalité dans la loi et devant la loi est l’un des éléments constitutifs d’un État de droit. Le refus d’instaurer le principe d’égalité pour les Luxembourgeois et les étrangers, en pied d’égalité, est contraire au Droit international.

Les auteurs de la proposition de loi ignorent délibérément le point 34 de l’avis[1] de la Commission de Venise relatif au principe d’égalité : «Il conviendrait dès lors de revoir l’article 16.1.1 afin qu’il proclame le principe d’égalité devant la loi en général et non comme un droit réservé aux Luxembourgeois, en conformité avec le droit international. Une précision pourrait être apportée en ce sens que la loi peut prévoir une différence de traitement entre Luxembourgeois et étrangers en matière de droit de vote et d’éligibilité. ».

Même le Gouvernement soutient, dans sa prise de position, la proposition de la Commission de Venise. L’ASTI aurait souhaité une formulation telle que : « Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi », correspondant à l’article 26 du Pacte international sur les droits civils et politiques.

Au niveau législatif

Une nouvelle loi sur l’accueil et l’intégration des étrangers, qui est devenue obsolète compte tenue de l’évolution démographique et socio-économique du Luxembourg, doit rapidement voir le jour. Il y a un an, en octobre 2020, le Gouvernement lançait une large consultation auprès de la société civile à laquelle de nombreux acteurs sociaux, économiques et politiques ont répondu. Un an après, les propositions tardent, malgré le temps qui presse. L’ASTI encourage le Gouvernement à accélérer les travaux de rédaction du projet de loi, de façon à l’approuver avant les prochaines élections législatives.

L’ASTI se réjouit de la proposition de réforme de la loi électorale communale facilitant la participation des étrangers aux élections et aux référendums locaux et espère qu’elle soit approuvée rapidement.

Mais au-delà de la modification de cette loi, et compte tenu de la date des prochaines élections communales le 11 juin 2023, il est impératif de mettre en place des actions de sensibilisation des concitoyens étrangers à s’inscrire pour pouvoir voter. Ceci permet non seulement de voter aux élections communales, mais aussi aux nombreux référendums locaux qui sont de plus en plus fréquemment, et à raison, utilisés par les responsables communaux pour la prise de décisions importantes.

Sur le terrain

Dans l’immédiat, l’ASTI demande de consacrer des moyens financiers conséquents dans des mesures d’intégration liées à deux aspects essentiaux : le rapprochement au marché du travail des migrants/réfugiés et le développement des compétences langagières (activités structurées de pratique des langues).

Il faut relancer rapidement des mesures PIA (Parcours d’intégration accompagnée), entre autres, dans une approche de l’utilisation quotidienne des langues, de découverte du pays et du fonctionnement de son marché de l’emploi.

Il est urgent de financer des projets de rapprochement au marché du travail – Connections et Connection4Work, 2 projets de l’ASTI, sont des bonnes pratiques dont on pourrait s’inspirer – entre autres pour viser des emplois en manque de main d’œuvre, par un apprentissage ciblé des langues et des stages d’initiation professionnelle chez des potentiels employeurs. Une autre piste serait la création d’un projet-pilote de coaching au travail, à l’exemple du coaching existant pour les travailleurs handicapés.

Enfin, il est urgent de financer des projets de coaching linguistique, indispensables dans un pays où il est difficile de pratiquer la langue que l’on apprend.

Protéger les plus vulnérables

La pandémie a mis en évidence la vulnérabilité de certaines parties de la population et les études[2] démontrent que la situation socio-économique a eu un impact sur la façon dont les personnes ont été affectées par la pandémie, aussi bien dans le domaine médical que de l’isolement social.

Déjà invisibles de par leur situation administrative, les personnes sans titre de séjour au Luxembourg furent les 1ères victimes de l’impact économique et social de la pandémie. Suite à l’arrêt de l’activité économique et aux fermetures des frontières, ces personnes ont perdu leur emploi et leurs revenus, ce qui a conduit à leur impossibilité de faire face aux dépenses les plus diverses (alimentation, loyer, abonnements communications, etc…) et de retourner dans leur pays d’origine. Étant sans titre de séjour au Luxembourg, elles n’ont pas pu bénéficier des aides étatiques

De même leur accès aux tests et aux vaccins a pris des mois à être mis en place.

Pour endiguer les difficultés auxquelles cette population fait face, l’ASTI propose de mener une régularisation extraordinaire et d’élargir, dans la loi sur la libre circulation et l’immigration, les mécanismes de régularisation de personnes sans autorisation de séjour, actuellement très restrictifs.

Finalement la pandémie a mis en évidence le besoin fondamental de créer une couverture sanitaire universelle et une aide médicale de l’État, à l’exemple de ce qui existe en France.

Pour l’ASTI, il est vital pour la cohésion du pays d’anticiper les crises à venir et de travailler de façon offensive et concrète à un réel vivre-ensemble au Luxembourg.

Luxembourg, le 12 octobre 2021

ASTI ASBL

[1] Le texte de l’avis de la Commission Européenne pour la Démocratie par le Droit, du Conseil de l’Europe, plus connue sous le nom de Commission de Venise, que nous citons ici, se réfère à l’agencement des articles inclus dans la proposition de révision n°6030

[2] https://paperjam.lu/article/inegalites-socio-economiques-d

Le vivre ensemble, ça se construit

Avec l’impact que le covid a pu avoir sur les relations sociales, l’ASTI alerte sur la nécessité d’agir en
faveur du vivre-ensemble et a présenté ses propositions pour construire «une communauté de destin».

Le Quotidien 13 octobre 2021

Accueil et cohésion sociale : L’Asti à l’offensive

Woxx 15 octobre 2021

Transition days

Le Centre for Ecological Learning Luxembourg et l’ASTI, avec la participation du CNE -Conseil National pour Étrangers  invitent à un forum virtuel « Les tiers-lieux au Luxembourg : faire ensemble pour mieux vivre ensemble ». Le but est de discuter de la nécessité d’enrichir la vie en communauté par le biais de ce qu’on appelle les « tiers-lieux ».

L’avenir se base sur une responsabilité partagée, nous avons donc besoin de lieux inspirants pour envisager des solutions aux défis sociétaux qui se posent. Imaginez des citoyens en contact par des réseaux sociaux ‘live’ ! La force d’un tiers-lieu -aussi attrayant que possible – est de devenir l’âme visible, le phare de l’engagement durable au niveau local.

Trois rendez – vous:

Mardi, 23.02.21 | 12h15 en ligne : qu’est un tiers-lieu et en quoi c’est intéressant. Seront présentés des exemples en Europe et au Luxembourg, le tout suivi d’une séance de discussion avec le public pour réfléchir ensemble à la mise en place de tels lieux au grand-duché.

S’enregistrer ici 

Mercredi 24.02.21 14h30 | en ligne.  Le tiers-lieu, un instrument pour responsabiliser et mobiliser les citoyens

S’enregistrer ici 

Jeudi 25.02.21 I 19.00 I en ligne . Comment mettre en place un tiers lieu avec mes voisins,

S’inscrire ici