Un dictionnaire ukrainien- français- luxembourgeois
Avec le Ministère de l’Education Nationale, l’ASTI vient de sortir un nouveau dictionnaire.
Ukrainien- Français- Luxembourgeois
téléchargeable gratuitement du site du Ministère de l’Education
Avec le Ministère de l’Education Nationale, l’ASTI vient de sortir un nouveau dictionnaire.
Ukrainien- Français- Luxembourgeois
téléchargeable gratuitement du site du Ministère de l’Education
KIRCHBERG Erstaufnahmezentrum bleibt für Registrierungen geöffnet
Wegen der kalten Wetter-
bedingungen der letzten Tage
sind seit Donnerstag rund 200
Personen aus dem Erstauf-
nahmezentrum Tony Rollman
auf Kirchberg evakuiert wor-
den. ONA, Caritas und Rotes
Kreuz hätten am Wochenende
hervorragende Arbeit ge-
leistet, um die Betroffenen in
anderen Wohneinrichtungen
unterzubringen, so Außen-
minister Jean Asselborn. Er
werde die Lage weiter ver-
folgen.
Das Einwandererland Luxemburg hat längst eine postmigrantische Gesellschaft, in der es mehr um das Zusammenleben verschiedener Nationalitäten als um die einseitige Integration von Migranten gehen sollte. Die Vielheit sollte als Stärke begriffen werden
Au Luxembourg, comme dans le reste de l’Europe, les personnes en situation de séjour irrégulier sont la cible de pleins de préjugés et de fantasmes. À commencer par la terminologie qui leur est appliquée. Migrants illégaux ou sans-papiers, sont les expressions les plus communément utilisées. Elles comportent déjà une charge négative et même une connotation criminelle, par l’association avec le mot illégal. Or, personne n’est illégal… des actes peuvent l’être mais pas des êtres humains.
Pour contrer les narratives négatives, l’ASTI a édité une brochure intitulée « Les sans-papiers au Luxembourg : au-delà des préjugés et des fantasmes », destinée au monde politique, aux médias et à la population en général, avec l’objectif de factualiser le sujet. Des chiffres, des profils, des retours du terrain, des propositions et revendications, ainsi que des histoires illustrées en mode bande dessinée, aideront les décideurs et la presse à mieux se saisir de la question.
Les chiffres
Lorsque la question des personnes en situation de séjour irrégulier est abordée, une question revient immédiatement : combien sont-elles ?
Par la nature de leur (manque de) statut, il y a une invisibilité due aux risques de dénonciation, de rétention ou d’expulsion qui fait que les personnes tendent à être discrètes et à vivre cachées.
L’ASTI n’a pas de chiffres exacts mais des points de repères, qui permet d’avoir une idée de l’ampleur du phénomène :
Les profils
Même si leur statut administratif est similaire, il n’y a pas un profil type. L’ASTI identifie principalement 5 types de situations :
La vie sans autorisation de séjour
Les parcours des personnes en situation de séjour irrégulier sont très divers. Pour essayer de mieux les saisir, nous avons choisi de raconter 5 histoires inspirées de cas réels que le Guichet Info-migrants de l’ASTI a suivi, dans le cadre de son travail. À l’aide d’illustrations de la plume de Charles Vinz, nous essayons de montrer les difficultés et les pièges constants auxquels ces personnes sont soumises, ainsi que le parcours du combattant pour arriver à régulariser sa situation, quand cela arrive.
Les propositions concrètes et revendications – régularisation
Nous entendons par régularisation, la mise en situation administrative légale de personnes ressortissantes de pays tiers, se trouvant sur le territoire du Luxembourg depuis une période déterminée, sans autorisation de séjour valable, qu’elles soient majeures ou mineures.
Dans ce cadre, l’ASTI propose deux démarches :
Les sans-papiers, les oubliés de la crise COVID
Pour les travailleurs vivant dans notre pays sans autorisation de séjour, l’arrêt des activités économiques, surtout dans le secteur de l’Horesca, fut dramatique. Ces personnes se sont retrouvées sans emploi, sans aides de l’État, ni droit à l’aide sociale.
L’ASTI a assumé ses responsabilités dès le début de la crise sanitaire et a distribué des bons alimentaires dès avril 2020, permettant à ces personnes d’accéder gratuitement aux épiceries sociales. Jusqu’à présent, nous avons distribué l’équivalent de 270.000€, sans apport d’argent public. Uniquement grâce aux aides extraordinaires de l’Œuvre Grande-Duchesse Charlotte et de la Fondation Losch, et au soutien de nombreux donateurs.
D’ailleurs, en nous approchant de la fin de l’action, qui sera terminée à la fin de cette année, l’ASTI a dû payer des factures des épiceries sociales par ses propres moyens. Raison pour laquelle nous lançons un appel à dons pour notre compte « Solidarité migrants et réfugiés »[2], pour pouvoir continuer à soutenir les personnes en situation d’urgence.
La campagne
En octobre 2023, les électeurs luxembourgeois seront appelés aux urnes pour élire la prochaine Chambre des Députés. Pour l’ASTI, il est fondamental que les différents partis politiques se prononcent sur la question des personnes en situation de séjour irrégulier vivant au Luxembourg et sur une éventuelle régularisation. Nous lançons ainsi ce 13 décembre 2022, en amont de la Journée internationale des migrants célébrée le 18 décembre la campagne « « Les sans-papiers au Luxembourg : au-delà des préjugés et des fantasmes » qui sera déclinée par différentes actions :
Au centre des préoccupations de l’ASTI sont la dignité humaine et les droits humains. Les personnes en situation de séjour irrégulier, se trouvent non seulement en situation de vulnérabilité administrative permanente, mais aussi économique et sociale. Le Luxembourg, État de droit démocratique, membre fondateur de l’Union Européenne, ardent défenseur et promoteur des Droits Humains, doit réagir face à ces situations de détresse. Sortir ces personnes de cette situation de non-droit est pour nous une obligation humanitaire.
ASTI asbl
[1] PEW research center : https://www.pewresearch.org/global/2019/11/13/europes-unauthorized-immigrant-population-peaks-in-2016-then-levels-off/
[2] Compte ASTI Solidarité CCPL LU72 1111 1515 1501 0000 – mention « soutien aux sans-papiers ».
Kein Mensch ist illegal in: Luxemburger Wort 14. Dezember 2022
En présence des Ministres de la Justice, de la Protection des Consommateurs, de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région le site myrights a été officiellement lancé en les locaux de la Chambre des Salariés.
95 organisations et organismes y indiquent pour 139 thèmes les infos, conseils et appuis qu’ils peuvent fournir en 5 langues.
Voici un texte reprenant les activités qui se font au bâtiment T , hébergeant des réfugiés d’Ukraine
Le journal télé de RTL du 22 novembre
Le Quotidien du 23 novembre :
Mineurs non accompagnés : Caritas plaide pour un meilleur accueil
Caritas a annoncé l’ouverture d’un nouveau foyer d’urgence, à Liefrange, destiné aux mineurs non accompagnés. L’occasion de revenir sur les préconisations de l’association en la matière.
Sur le front de la protection du droit des enfants, Caritas s’engage davantage en annonçant l’ouverture d’un nouveau foyer destiné aux mineurs non accompagnés (MNA). La structure, située à Liefrange, entend répondre à l’urgence qui s’est instaurée au rythme des flux migratoires liés à la guerre en Ukraine et au climat politique instable dans plusieurs régions du globe.
À ce jour, le foyer d’hébergement ne compte que 12 mineurs, mais sa capacité sera augmentée au fil des mois : «D’ici la fin de l’année, on espère accueillir 24 mineurs, voire 36, mais on doit continuer à recruter avant d’augmenter le nombre de places», détaille Tom Brassel, directeur opérationnel à Caritas. L’association s’est appuyée sur l’aménagement de la Maison Saint-Hubert, ouverte en avril 2020, pour concevoir ce nouveau foyer d’urgence. Dans le cadre du programme gouvernemental de solidarité européenne, Caritas y avait accueilli 12 jeunes Afghans et Syriens âgés de 11 à 16 ans, malgré le confinement en vigueur.
L’ouverture du foyer de Liefrange s’accompagne d’un ensemble de revendications, à l’intention des pouvoirs publics, concernant une amélioration de la prise en charge des MNA. Dans la droite lignée de l’OKaJu, qui a publié son rapport il y a tout juste une semaine, Caritas propose d’augmenter le nombre de structures d’hébergement adaptées aux MNA, tout en offrant une prise en charge identique à celle des autres mineurs du territoire. Ces préconisations sont assorties de points plus détaillés, dont voici une brève présentation.
L’introduction d’un statut spécifique
Si la loi définit un MNA comme une personne âgée de moins de 18 ans vivant au Luxembourg sans la présence d’un adulte légalement responsable, il n’y a pas de statut spécifique qui convienne à la situation. Une fois arrivés au Luxembourg, ces derniers n’ont d’autre choix que d’introduire une demande de protection internationale (DPI) auprès de la direction de l’Immigration. Ainsi, pour lutter contre la prééminence du droit national sur l’intérêt supérieur de l’enfant, qui constitue l’un des piliers de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations unies, Caritas propose l’introduction d’un statut juridique spécifique : «Tous les MNA, qu’ils aient introduit une demande de protection internationale ou non, devraient recevoir un statut juridique spécifique, doté de droits supplémentaires, détaille l’association. Il est primordial qu’un jeune qui se retrouve sans parents au Luxembourg soit directement recensé et accompagné par l’Office national de l’enfance.»
Cette revendication se veut en phase avec les politiques orchestrées par les pays voisins, à l’instar de l’Allemagne, où les enfants qui entrent dans le pays sans accompagnement sont provisoirement encadrés par le «Jugendamt» fédéral, soit l’administration publique chargée de l’aide sociale, de la protection de la jeunesse et de l’assistance aux familles.
Une nouvelle politique pour les administrateurs
La barrière linguistique et la complexité des démarches administratives rendent difficile l’accès aux droits pour les MNA. Le système juridique luxembourgeois prévoit tout de même la désignation d’un administrateur public chargé des affaires courantes du mineur ainsi que d’un administrateur ad hoc une fois la présentation de la demande de protection internationale effectuée. Néanmoins, aucun des deux n’est présent lors de la première présentation auprès de la direction de l’Immigration.
De plus, la loi n’établit pas de délai d’attribution, ce qui peut retarder le dépôt de la demande de protection internationale : «Si la désignation de l’administrateur ad hoc tarde à venir, le risque existe que la demande du mineur non accompagné soit traitée de manière procédurale comme celle d’un adulte», s’inquiète Caritas, qui propose dès lors d’attribuer directement un administrateur public à l’enfant, sans attendre que l’institution d’accueil en fasse la démarche. Tout comme l’OKaJu, l’association propose d’intégrer cette préconisation dans les droits spécifiques du mineur non accompagné.
Mieux assurer le regroupement familial
Les dispositions légales actuelles ne confèrent pas aux bénéficiaires de protection internationale le droit à une aide financière pour organiser l’arrivée de sa famille dans le cadre du regroupement familial. Or cette organisation a un «coût considérable» au regard des frais d’obtention d’un passeport national ou d’une demande de visa, ce qui amène à des situations financières intenables pour les concernés.
Pourtant, le regroupement familial est reconnu par les instruments juridiques nationaux et européens : «Le MNA peut être rejoint par ses ascendants directs au premier degré sans qu’on exige que ces derniers soient à sa charge ou privés du soutien familial nécessaire dans leur pays d’origine», fait état la loi modifiée portant sur la libre circulation des personnes et l’immigration du 23 août 2008. Pour permettre le regroupement familial dans des conditions décentes et au diapason avec la législation, Caritas préconise ni plus ni moins que la mise en place «d’une aide financière avec des conditions d’octroi claires et transparentes».
Les revendications de Caritas sur le sujet ne s’arrêtent pas là, puisqu’il est également question de réunir plus fréquemment la commission consultative ou d’interdire la rétention d’enfants en situation de migration. Pour consulter toutes les prises de position de l’association, rendez-vous sur le site internet (www.caritas.lu/publications/avis-et-positions).
Premiers échos de la présentation du rapport de l’OKaJu centré sur les (jeunes) réfugiés